Prisons : les surveillants ne désarment pas
25 janv. 2018, 15:26:23
Malgré de nouvelles propositions de la Chancellerie pour mettre fin au conflit, la crise se durcit.
Des gendarmes libèrent l'accès à la prison des Baumettes, à Marseille, devant lequel manifestaient des gardiens. BORIS HORVAT/AFP
Malgré de nouvelles propositions de la Chancellerie pour mettre fin au conflit, la crise se durcit.
«On a changé de manière de faire de la politique mais on a aussi changé de manière de faire du syndicalisme. Nous n'avons même plus à passer de mot d'ordre. Tout le monde invente ses propres modes de mobilisation.» Stéphane Touil et Yoan Karar, secrétaires nationaux du SNPFO, analysent ainsi la crise ultraviolente qui secoue l'administration pénitentiaire depuis maintenant onze jours, et dont il sera bien difficile pour le gouvernement de ralentir l'emballement.
«La pénitentiaire aussi a appris à utiliser les réseaux sociaux. Et il y a toute une génération de jeunes surveillants qui monte et qui n'est pas comme nous», commente encore les responsables de cette centrale qui, depuis son changement d'état-major, à l'automne dernier, a créé une cellule de communication à part entière.
Comme les autres centrales, l'Ufap-Unsa a de plus en plus de mal à tenir sa base. Mais sa position de syndicat majoritaire chez les surveillants l'a prise au piège du dialogue avec l'administration, alors que ses concurrents peuvent encore jouer les outsiders de la lutte syndicale. Contrairement à la semaine dernière, l'Ufap-Unsa attendait prudemment, jeudi, le retour de ses troupes sur le terrain avant de signer le relevé de conclusions proposé, en fin de matinée, par la ministre de la Justice. Nicole Belloubet n'a pas pris à temps la mesure du conflit et se retrouve à négocier seule en première ligne face à des professionnels rompus à ce genre d'exercice. Avec le soutien toutefois d'Emmanuel Macron, qui, jeudi soir, a déclaré que le premier ministre et lui avaient «pleine confiance» et soutenaient «pleinement» la ministre de la Justice pour résoudre la crise des prisons. «La ministre est à la manœuvre et, je suis sûr, aura une solution négociée avec les organisations» syndicales, a dit le président.
(...)
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Prisons : les surveillants ne désarment pas
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Prisons : les surveillants ne désarment pas
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Re: Prisons : les surveillants ne désarment pas
Si on ramène ce conflit à ses sources on voit que le problème est lié:
- à une insuffisance de places de prison (une place de prison est estimée à plus de 100 000€ !)
- à un certain laxisme de la justice, précisément lié à une insuffisance de places en prison
- une insuffisance de postes de surveillants
- à un laxisme à l'intérieur des prisons. La ministre envisageait de supprimer les portables en installant des systèmes de zones blanches mais en installant des téléphones fixes dans chaque cellule avec un nombre de numéros limité.
- à un laxisme à l'entrée des prisons: pas de fouilles parce que c'est humiliant. Certes les gens qui viennent vois les prisonniers ne sont pas forcément des délinquants, mais quand même !
- à un mélange de détenus à forte peine, de peines plus faibles et de radicalisés.
Brefs des solutions connues mais dont certaines peuvent être mises en oeuvre à court terme et d'autres à moyen terme.
Je préférerais que les syndicats exigent la mise en oeuvre rapide de certains de ces solutions.
- à une insuffisance de places de prison (une place de prison est estimée à plus de 100 000€ !)
- à un certain laxisme de la justice, précisément lié à une insuffisance de places en prison
- une insuffisance de postes de surveillants
- à un laxisme à l'intérieur des prisons. La ministre envisageait de supprimer les portables en installant des systèmes de zones blanches mais en installant des téléphones fixes dans chaque cellule avec un nombre de numéros limité.
- à un laxisme à l'entrée des prisons: pas de fouilles parce que c'est humiliant. Certes les gens qui viennent vois les prisonniers ne sont pas forcément des délinquants, mais quand même !
- à un mélange de détenus à forte peine, de peines plus faibles et de radicalisés.
Brefs des solutions connues mais dont certaines peuvent être mises en oeuvre à court terme et d'autres à moyen terme.
Je préférerais que les syndicats exigent la mise en oeuvre rapide de certains de ces solutions.
- mordred
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Re: Prisons : les surveillants ne désarment pas
Au fait; ça fait combien décennies qu'on parle du problème des prisons ?
Mon copain l'ancien maton est bien content de s'être reconverti.
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"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).
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Re: Prisons : les surveillants ne désarment pas
Au-delà de l'aspect purement budgétaire, il y a aussi quelques principes à respecter, qui ne le sont pas actuellement, ce qui accentue le malaise des matons.Papibilou a écrit : ↑26 janv. 2018, 10:18:42Si on ramène ce conflit à ses sources on voit que le problème est lié:
- à une insuffisance de places de prison (une place de prison est estimée à plus de 100 000€ !)
- à un certain laxisme de la justice, précisément lié à une insuffisance de places en prison
- une insuffisance de postes de surveillants
- à un laxisme à l'intérieur des prisons. La ministre envisageait de supprimer les portables en installant des systèmes de zones blanches mais en installant des téléphones fixes dans chaque cellule avec un nombre de numéros limité.
- à un laxisme à l'entrée des prisons: pas de fouilles parce que c'est humiliant. Certes les gens qui viennent vois les prisonniers ne sont pas forcément des délinquants, mais quand même !
- à un mélange de détenus à forte peine, de peines plus faibles et de radicalisés.
Brefs des solutions connues mais dont certaines peuvent être mises en oeuvre à court terme et d'autres à moyen terme.
Je préférerais que les syndicats exigent la mise en oeuvre rapide de certains de ces solutions.
Pas de fouilles à l'entrée des prisons, c'est du n'importe quoi.
Des téléphones pour les détenus, c'est un signe de laxisme évident.
Re: Prisons : les surveillants ne désarment pas
Tout à fait d'accord pour les fouilles à l'entrée.johanono a écrit : ↑26 janv. 2018, 13:00:44
Au-delà de l'aspect purement budgétaire, il y a aussi quelques principes à respecter, qui ne le sont pas actuellement, ce qui accentue le malaise des matons.
Pas de fouilles à l'entrée des prisons, c'est du n'importe quoi.
Des téléphones pour les détenus, c'est un signe de laxisme évident.
Pour le téléphone, le problème est que tous ont un portable (ne me demandez pas comment ils l'ont eu, la réponse est dans la ligne au dessus. Il faudrait donc pouvoir empêcher la possibilité d'utiliser des portables: il y a des systèmes qui empêchent les ondes de passer. Mais sans possibilité de téléphoner du tout, on va vers une explosion dans les prisons. Donc l'idée qui avait été avancée par ce gouvernement de mettre des téléphones fixes dans les cellules me paraissait faisable. Les prisonniers ne pourront plus voir des vidéos violentes, se radicaliser avec internet sur le mobile, se filmer , et les appels vers les numéros appelables par ce fixe, limités en nombre, seraient possibles à surveiller.
Re: Prisons : les surveillants ne désarment pas
Le conflit est surtout lié à l'omniprésence des militants FN dans la corporation des gardiens de prison.Papibilou a écrit : ↑26 janv. 2018, 10:18:42Si on ramène ce conflit à ses sources on voit que le problème est lié:
- à une insuffisance de places de prison (une place de prison est estimée à plus de 100 000€ !)
- à un certain laxisme de la justice, précisément lié à une insuffisance de places en prison
- une insuffisance de postes de surveillants
- à un laxisme à l'intérieur des prisons. La ministre envisageait de supprimer les portables en installant des systèmes de zones blanches mais en installant des téléphones fixes dans chaque cellule avec un nombre de numéros limité.
- à un laxisme à l'entrée des prisons: pas de fouilles parce que c'est humiliant. Certes les gens qui viennent vois les prisonniers ne sont pas forcément des délinquants, mais quand même !
- à un mélange de détenus à forte peine, de peines plus faibles et de radicalisés.
Brefs des solutions connues mais dont certaines peuvent être mises en oeuvre à court terme et d'autres à moyen terme.
Je préférerais que les syndicats exigent la mise en oeuvre rapide de certains de ces solutions.
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