Qu'en pensez vous ?Bouger, jouer, apprendre à cuisiner en famille et ne pas parler d'obésité sont des moyens de lutte contre l'embonpoint, promus par le programme de prévention Vivons en forme (VIF). VIF a succédé au programme Ensemble prévenons l'obésité des enfants (Epode), créé en 2004 et inspiré de l'expérience conduite depuis 1992 dans deux petites villes du Pas-de-Calais (Fleurbaix et Laventie), sous l'impulsion notamment du professeur Monique Romon, chef du service nutrition au centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Lille.
Même si la fréquence de l'obésité des enfants se stabilise en France, c'est moins net dans les populations défavorisées. Le programme VIF a "conquis" 250 communes, soit 3,5 millions de Français concernés, dont 200 000 supplémentaires en 2012. Le Nord-Pas-de-Calais reste la région de France la plus touchée par l'obésité.
Epode a été rebaptisé Vivons en forme car "nous nous sommes rendu compte que c'était un frein de parler de l'obésité, le nouvel objectif fort de VIF étant de lutter contre les inégalités sociales de santé, en mettant l'accent sur l'activité physique", explique Christophe Roy, directeur du programme VIF.
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PRÈS DE 50 % DE DÉCHETS DANS LES CANTINES SCOLAIRES
La ville de Roncq (Nord), adhérente au programme VIF depuis décembre 2011, a mis en place plusieurs initiatives : les enfants de maternelle prenaient un bus pour aller à la piscine située à 400 mètres de l'école. Ils y vont désormais à pied, ce qui a généré des économies. De plus, en lien avec les associations sportives de la ville, une académie municipale d'initiation sportive, l'AMIS a été créée et propose aux enfants roncquois de découvrir cinq disciplines sportives dans l'année, en temps périscolaire.
La ville se mobilise également sur la sensibilisation au goût dans les cantines scolaires. "On constate un énorme gâchis de denrées alimentaires, avec près de 50 % de déchets, ce qui est moralement inacceptable : il faut réapprendre à nos enfants, et sans doute parfois à leurs parents, à goûter à tout et à comprendre l'intérêt d'une alimentation équilibrée et diversifiée", constate Vincent Ledoux, qui s'offusque d'entendre des enfants dire : "Tu vas donner ça à un village africain !"
A Béziers (Hérault), l'une des dix villes pionnières, à avoir intégré le programme VIF en 2004, "il y a une volonté politique forte, celle du maire de la ville, Raymond Couderc", constate Monique Valaize, adjointe à la santé publique de Béziers. Chaque année, 5 500 à 6 000 enfants bénéficient d'un dépistage du risque d'obésité.
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