Qu'en pensez vous ?Le Web, un métier qui s'apprend ? Hedi Smida, étudiant de 24 ans à l'HETIC, école de l'Internet, en est convaincu. "Aujourd'hui, il faut posséder une expertise plus poussée pour travailler dans ce domaine." Outre-Atlantique, les Américains l'ont bien compris. Les écoles et les universités dédiées aux technologies du Web font partie intégrante du décor. Côté français, le retard est flagrant. Des masters de Web en écoles de commerce et d'ingénieurs existent, mais l'unique année d'enseignement ne suffit plus aux entreprises. "Elles recherchent des profils très techniques et capables de s'adapter aux évolutions constantes de l'Internet", explique Marc-François Mignot Mahon, le fondateur de l'HETIC. Depuis quelques années, des écoles de l'Internet surfant sur cette tendance se créent. Lentement. Seuls cinq établissements proposent une formation à vocation 100 % Web. "Il y a pourtant 10 000 offres d'emplois dans ce secteur pour 1 000 personnes diplômées chaque année", regrette Marc-François Mignot Mahon.
100 % d'embauche
L'HETIC est la pionnière. Lancée en 2001, elle offre un enseignement destiné à former des managers 2.0 polyvalents. Accessible à niveau post-bac et à tous types de profils, l'école propose une formation en cinq ans, reconnue par l'État. Son programme s'axe sur trois domaines : e-création, e-technologie et e-business. Technique et théorique dans un premier temps, l'enseignement est spécialisé dès la troisième année. Pour être opérationnels, les étudiants montent une quinzaine de projets, avant le grand saut en entreprise. Le coût ? 26 000 euros au total. "Une dépense rentabilisée à la sortie, sachant que le salaire moyen est de 35 000 euros à l'embauche", appuie le fondateur de l'école.
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Coup de projecteur
Ouverte il y a tout juste un an, l'EEMI (École européenne des métiers de l'Internet) avait fait grand bruit dans les médias. Elle a été créée sous l'impulsion de trois grands noms du milieu : Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon et Marc Simoncini. Nouveau concept d'apprentissage, elle propose un cursus en trois ans, à la différence de l'HETIC et de l'IIM Léonard de Vinci. L'idée reste d'offrir les dernières techniques 2.0 et d'encourager l'entreprenariat. La première année constitue un tronc commun pour découvrir tous les métiers possibles, avec des matières plus générales comme l'anglais. Les élèves choisissent ensuite une spécialisation et doivent aussi présenter un projet à l'issue de la dernière année. Si l'EEMI n'a pas de diplôme reconnu par l'État, sa directrice, Stéphanie de Kerdrel, espère l'obtenir dès que possible. Pour Benjamin, élève parmi la promotion de 140 étudiants, cela ne pose pas de problème.
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Avec un cursus en trois ans, Sup'Internet est créée en 2011 dans la lignée de l'EEMI. À la rentrée, deux nouvelles écoles viendront s'ajouter aux autres. Dirigée par Alexia Moity, Sup de Web ambitionne de "former des profils digitaux transversaux".
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Le but ? Former des experts.
Les métiers du Web, une solution d'avenir pour l'insertion des jeunes ? D'ici à 2015, près de 450 000 emplois devraient être créés.
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