L'école française a-t-elle tué le plaisir d'apprendre ?

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Baltorupec
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Re: L'école française a-t-elle tué le plaisir d'apprendre ?

Message non lu par Baltorupec » 09 oct. 2011, 10:26:13

Oui, sauf, que de "votre temps" n'est pas une analyse statistique rigoureuse. De votre temps, la plupart des personnes pouvaient sortir du système éducatif sans avoir leur baccalauréat sans que cela ne pose le moindre problème, aujourd'hui, c'est impossible. De votre temps, on pouvait être engagé comme ouvrier et là, il n'y avait pas besoin de savoir correctement lire et écrire.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin

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mps
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Re: L'école française a-t-elle tué le plaisir d'apprendre ?

Message non lu par mps » 11 oct. 2011, 08:57:05

En fin de primaires, mon père - auquel incombait leurs nominations - remenait les examens simplissimes des candidats gardes champêtres et me les faisait corriger. Excellent exercice !

Il y avait une rédaction (sujet éternel "pourquoi je veux être garde champêtre" :? ) , un peu de calcul, et un sujet de géographie (e.a).

Pour la géographie, (les aspirants étant de la région de Charleroi), les "trois fleuves de Belgique" étaient la Meuse, la Sambre ... et le canal icon_biggrin Bon ...

Mais ce que je peux dire, c'est que la rédaction était quasi exempte de fautes d'orthographe, et les calculs justes.

La formation requise était les primaires.

Aujourd'hui, ce niveau d'orthographe ne se retrouve plus chez des universitaires ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

pierre30
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Re: L'école française a-t-elle tué le plaisir d'apprendre ?

Message non lu par pierre30 » 11 oct. 2011, 20:20:02

Je suis assez d'accord avec les remarques de Narbonne et de Bocian. La concurence est réelle entre l'enseignement et les activités non scolaires. Il est probable que briller en classe n'apporte pas plus de satisfactions au gamin que d'être le crac du jeu en ligne. Auparavant, il y avait bien-sûr le foot-ball. Il existe encore, mais l'offre s'est diversifiée.

Il est donc important de remettre en valeur les choses enseignées et d'en faire percevoir l'intérêt à l'élève : valorisation de la performance, encouragement, mise en relation de la chose enseignée avec l'environnement extra-scolaire, plaisir d'apprendre. Mais bon, c'est plus facile à dire qu'à faire ...

L'autre alternative, c'est la contrainte : punition, mise au bas de l'échelle de la classe. Ce n'est peut-être pas la méthode idéale pour bon nombre d'élèves dont les parents ne sont pas forcément convaincus du grand intérêt de la chose académique.

Je crois aussi que la réussite sociale n'est pas autant associée à la réussite intellectuelle que ce n'était le cas il y a 25 ans. Réussir, c'est gagner de l'argent. Le foot professionnel est devenu un modèle plus attirant que le chercheur nobellisé (photo d'un gars déjà agé vêtu d'une blouse blanche sans élégance et appuyé à une paillasse carrelée).

Même le prof est jugé par les élèves par rapport à la voiture qu'il conduit au moins autant que pour ses connaissances.

C'est peut-être une partie non négligeable du problème.

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