Qu'en pensez vous ?C'est un père qui concède à demi-mots ses lacunes pour aider sa fille en 4ème à faire ses devoirs de mathématiques. (...)
Derrière ces aveux pudiques, se cache une angoisse. Celle vécue par ces familles qui elles-aussi souffrent de la pression scolaire. Alors, après avoir souligné l'an dernier le mal-être des élèves de familles populaires, l'Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) a choisi de consacrer sa quatrième édition de la Journée du Refus de l'Echec Scolaire, qui se tient ce mercredi, aux parents de ces enfants.
A l'origine de ce malaise, un double problème, selon l'association. Le très grand poids du diplôme en France et ce chiffre : quelque 180.000 jeunes sortant chaque année du système éducatif sans ce fameux sésame. "Les familles se retrouvent dans une spirale.
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Les devoirs, un moment difficile
L'association sait de quoi elle parle. Avec ses 7.000 étudiants bénévoles apportant du soutien scolaire à autant d'enfants, elle est directement confrontée à ce malaise profond chez ceux maitrisant moins les codes de l'école.
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Conséquence : pour 59% des familles interrogées, le moment des devoirs est plutôt difficile. 30,2% reconnaissant ne pas les comprendre ou avoir peur de se tromper. Près de 16% ne savent pas lire ou écrire le français et ne sentent pas capables d'aider leurs enfants. Paradoxe de ce constat : l'enquête révèle une forte confiance de ces milieux populaires dans le système éducatif et dans l'avenir scolaire de leur enfant.
Alors comment faire ? L'Afev plaide pour une école de la confiance, "une école qui soit moins dans la sélection mais davantage dans la promotion".(...)
Pour "changer l'école", ces familles mettent en tête trois priorités: "permettre aux enfants plus faibles de réussir" (40,8%), "qu'il y ait moins de tensions entre élèves" (39,5%), "savoir mieux aider mon enfant" (37,1%). "Ces trois réponses, à une question ouverte, sont vraiment intéressantes. C'est une belle base d'interpellation des politiques", estime l'Afev. Retrouvez l'intégralité de cet article sur Tf1.fr
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