Qu'en pensez vous ?Des professeurs de BTS ont refusé lundi de corriger les épreuves écrites de la section NRC (Négociation et relation client) d'Ile-de-France, pour dénoncer les "fraudes" d'étudiants qui ont entaché selon eux les examens passés en mai à Villepinte (Seine-Saint-Denis). "L'ensemble des professeurs concernés par l'épreuve de MGAC (Management et gestion des activités commerciales) ont refusé d'assumer ces corrections", selon un communiqué du "collectif des enseignants du BTS NRC d'Ile-de-France". Ils dénoncent les conditions d'examen dans lesquelles les étudiants ont passé leurs épreuves écrites (management des entreprises, économie-droit, management et gestion des activités commerciales) à Villepinte, du 9 au 11 mai. "Les étudiants ont décrit des situations inacceptables qui les ont fortement pénalisés et qui sont contraires au déroulement normal d'un examen d'Etat équitable", ajoute le collectif. Ce dernier cite plusieurs irrégularités: "fraudes multiples grâce aux cours et livres posés en évidence sur les tables et à l'utilisation des téléphones avec accès internet au vu et au su de nombreux surveillants", "va-et-vient incessant aux toilettes dans lesquelles des +réunions au sommet+ étaient tenues", "corruption de certains surveillants qui ont accepté de recevoir de l'argent en échange de complicité dans la fraude", ou encore "usurpations d'identités". Le collectif demande qu'une "décision cohérente soit prise concernant les épreuves de la session 2011", et que des "mesures draconiennes soient prises pour qu'une telle situation ne se renouvelle pas". Monique Pain, du collectif, a indiqué à l'AFP qu'environ 80 professeurs participaient au mouvement et qu'environ 2.500 étudiants avaient passé les épreuves. "Les circulaires de déroulement des examens ne sont pas respectées car il y avait à Villepinte quatre surveillants intérimaires pour 250 élèves, alors qu'au bac, il faut 20 élèves par classe avec deux professeurs", a-t-elle déploré. Le brevet de technicien supérieur (BTS) est un diplôme national de l'enseignement supérieur qui se prépare normalement en deux ans.
Le Point.fr
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