Le financement des grandes écoles menacé ?

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
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politicien
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Message non lu par politicien » 17 févr. 2011, 20:50:00

Bonjour,

La Conférence des grandes écoles ne veut pas d'une réforme de la taxe d'apprentissage et va demander au gouvernement la suppression du Fonds national de développement et de modernisation ad hoc.  C'est, pour les grandes écoles, un sujet hautement stratégique. Qui, au moment où les formations par alternance sont au coeur des réflexions du gouvernement, mobilise toutes les attentions : la taxe d'apprentissage. Elle représente au bas mot 1,9 milliard d'euros. « Le sujet est ultrasensible, archi-urgent, important », lâche Pierre Tapie, président de la Conférence des grandes écoles (CGE) et patron d'un des pionniers de l'apprentissage dans l'enseignement supérieur, le groupe Essec. S'il tire la sonnette d'alarme sur la question, c'est que ce trésor de guerre peut représenter jusqu'au quart du budget des grandes écoles et très souvent entre 10 % et 15 %.   Cette ressource des grandes écoles provient notamment de la partie de la taxe d'apprentissage appelée le « barème », qui n'est pas directement destinée à financer ces formations par alternance. Les entreprises peuvent en effet décider d'attribuer jusqu'à 48 % de la taxe qu'elles paient aux établissements de formation de leur choix, y compris ceux qui ne proposent pas d'apprentissage. Les grandes écoles utilisent cet argent pour financer leurs cursus traditionnels, réduisant d'autant les frais de scolarité. Seuls 52 %, soit 1 milliard d'euros, doivent en effet obligatoirement financer des formations d'apprentis, dont la moitié vient alimenter le Fonds national de développement et de modernisation de l'apprentissage (FNDMA). Les grandes écoles qui ont des filières apprentissage touchent donc une partie de cette fraction de la taxe appelée le « quota ». Pour le groupe Essec, la taxe d'apprentissage représente par exemple 22 % de son budget (hors formation permanente), soit 13 millions d'euros, dont 8 millions pour l'apprentissage. A HEC, qui n'a pas développé de filière apprentissage, la taxe représente 4 % du budget - soit 4 millions d'euros -issus, donc, de la collecte du barème.   Casus belli Les grandes écoles mènent donc des campagnes ultra-actives auprès des entreprises afin de les convaincre de les financer, via les organismes collecteurs de l'apprentissage. Leur lobbying s'est étendu ces derniers temps aussi aux pouvoirs publics. Objectif : empêcher que, dans le cadre de la réforme qu'il prépare et devrait annoncer en mars, le gouvernement ne vienne réduire le « barème » au profit du financement spécifique de l'apprentissage pour réaliser l'objectif qu'il s'est fixé de passer de 600.000 à 900.000 jeunes formés en alternance. L'hypothèse d'une baisse du « barème » à 28 % a été un temps évoquée. Un casus belli pour les grandes écoles. « Nous leur avons dit que ce serait une grave erreur », explique Pierre Tapie. Un message entendu puisque ce projet est, pour l'instant, ajourné.   Mais la bataille ne s'arrête pas là. « Il faut absolument cesser tous les agissements qui mènent à faire disparaître le barème, c'est le premier problème aigu », martèle Pierre Tapie, qui doit s'entretenir avec le cabinet de la ministre chargée de l'Apprentissage, Nadine Morano, au titre de la CGE. Invoquant son opacité et son manque d'efficacité, le directeur général du groupe Essec veut également demander la suppression du FNDMA, chargé d'assurer une péréquation financière entre les différents centres de formation des apprentis (CFA). La CGE a un autre souci : elle estime que les conseils régionaux concentrent leurs financements sur l'apprentissage au niveau du CAP ou du BEP au détriment de l'enseignement supérieur.   Qu'en pensez vous ?   A plus tard,  
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Ilikeyourstyle
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Message non lu par Ilikeyourstyle » 18 févr. 2011, 00:49:00

Essec et HEC, ce sont "LES GRANDES ECOLES" ? 


Plutôt des écoles privées, chères, de grande qualité certes, mais dont la sociologie à l'entrée n'est pas excatement représentative du corps social. 


Je pense que le titre du topic est biaisé mon cher politicien. 

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 18 févr. 2011, 01:32:00

Ce sont les grandes écoles de commerce qui sont concernées en fait ?

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artragis
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Message non lu par artragis » 18 févr. 2011, 07:28:00

En fait ce sont les grandes écoles + lycées qui font des BTS.
HEC et ESSEC sont des grandes écoles, de commerce, certes, privées, certes, mais de grandes écoles quand même. C'est d'ailleurs pour ça, en grande partie que la part financée par l'état de leur budget ne dépasse pas les 15% contrairement aux Télécom etc.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 18 févr. 2011, 09:33:00

Il me semble que toutes les Grandes Ecoles sont potentiellement concernées, pas seulement l'ESSEC ou HEC. Donc pour moi le titre est correct.

http://www.cge.asso.fr/
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