Les piètres résultats des élèves français.
- FIFE
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L’OCDE vient de rendre les résultats de sa grande enquête internationale sur les performances de quelque 470 000 élèves de 65 pays. Baptisée Pisa, cette étude quasi planétaire, menée tous les trois ans, évalue les élèves à 15 ans, en fin de scolarité obligatoire, sur leurs compétences - plus que sur leurs connaissances d’un quelconque programme - dans trois domaines : lecture-compréhension de l’écrit, maths et culture scientifique.
A travers les résultats des élèves, qui pour une fois, comptent assez peu en tant que tels, c’est de la performance des systèmes scolaires de chacun des pays participants, qui se trouvent ainsi comparés au niveau international, que l’on juge. D’où l’angoisse des gouvernements, qui ressentent invariablement comme une gifle de se retrouver dans le bas du tableau, quand des pays comme la Finlande ou la Corée caracolent en tête des plus performants, sans défaillir, depuis dix ans.
La France elle, fait grise mine. Si sa performance était une copie, elle s’ornerait une fois encore d’un «peut mieux faire.» Le hic, c’est que ça fait dix ans que ça dure.
Moyens, voire pire, en compréhension de lecture.
Pas moyen de décoller de la masse des élèves «lambda» de l’OCDE. Avec un score de 496 points, la France se situe dans la moyenne des pays évalués (avec 493 points) et au même point qu’en 2000. Tandis que Finlande, Corée, Canada, Nouvelle Zélande, Singapour, Australie ou Japon planent au dessus de la moyenne. Plus près, Belgique, Suisse, Pays-Bas, Pologne, Estonie, par exemple, font aussi mieux que nous. On pourra toujours se rassurer en observant que Royaume-Uni, Suède et Etats-Unis se retrouvent dans le même peloton. Pourtant, la France a mené tambour battant une réforme des programmes du primaire recentrée, entre autres, sur lecture et écriture en 2008.
Le résultats de Pisa 2006 n’étaient déjà pas encourageants. Plusieurs études nationales pointaient dans le même temps que, dès la sortie du primaire, les écoliers français abordaient le collège en très grande difficulté de lecture pour pour 15 % d'entre eux, et en difficulté pour près de 40 %. Mettant ainsi en péril quatre années d’études au collège dont il est aujourd’hui prouvé qu’elles n’améliorent pas leur niveau.
Les élèves en difficulté à la hausse.
Au vu de l’enquête Pisa menée en 2009, dont les résultats sont dévoilés après des mois de traitement aujourd’hui, il ressort que le nombre d’élèves qui s’en sortent excellemment pour capter les informations d’un texte-prose ou commentaire de graphique a augmenté: 32 % sortent du lot de la moyenne. En revanche, la proportion d’élèves en difficulté est elle aussi à la hausse. De 15 % en l’an 2000, ils sont passés à 20 %!
Bof en maths. La France n’est décidément plus ce qu’elle était côté maths. En 2000, lors de la première enquête Pisa, l’Hexagone pouvait se flatter d’être au dessus du lot. Au vu des performances des élèves, mesurées en 2009, il faut s’y résoudre, le niveau est désormais juste moyen. La France fait ainsi cause commune avec la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie ou le Royaume-Uni encore, devancée par les mêmes qu’en lecture, ainsi que l’Islande, le Danemark ou la Slovénie. La France partait pourtant de haut : les performances en maths de ses élèves de 15 ans la faisaient se classer au dessus de la moyenne. En six ans, entre 2003 et 2009, son score a baissé de six points. Et là encore, la proportion d’élèves les plus mauvais au augmenté (16,6 % en 2003?; 22,5 % en 2009)
Sciences, ça baisse.
L’élève France s’avère tout aussi moyen en culture scientifique. Trois pays surclassent largement les autres dans ce domaine : la Finlande, encore et toujours, la Chine de Shangai et celle de Hong Kong. Sept des 33 pays de l’OCDE ont surtout réussi entre 2006 et 2009 a rehausser le niveau, comme la Turquie, le Portugal, Litalie, les Etats Unis ou la Pologne.
L’égalité des chances en berne.
C’est sans doute le résultat le plus pessimiste pour la France, qui arbore, en paroles en tous cas, un système éducatif égalitaire. Depuis le début des études Pisa, elle se caractérise pourtant pour son peu de capacité à corriger les inégalités sociales via le système scolaire. D’autres rapports le clament depuis quelques années : l’école ne joue plus le rôle d’ascenseur social, pire il aggrave les inégalités «de naissance». L’institut Montaigne, qui publiait un rapport au vitriol sur l’école primaire au printemps dernier, s’en alarme haut et fort depuis : l’égalité des chances dans l’éducation s’est dégradée de 50 % en moins d’une génération. Un enfant d’enseignant a aujourd’hui 14 fois plus de chances d’arriver au bac qu’en enfant d’ouvrier. Au début des années 1990, il n’avait «que» 9 chances de plus.
La dernière livraison de Pisa enfonce le clou: le brassage a du plomb dans l’aile étant donné que la part d’élèves en grande difficulté est passée de 15 à 20 % entre 2000 et 2009, sachant que dans les pays où l’on redouble le plus, comme en France ou en Espagne, l’écart de performance aux tests, lié à l’origine socio-économique de l’élève, est le plus important.
http://www.leparisien.fr/societe/educat ... ietres-res…
- Ilikeyourstyle
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Pipeau ma chère. Embauche un gugusse qui sort d'une université technologique de Shanghai et après 15 jours dis moi ce qu'il a dans le crane. Je vais d'ailleurs m'en virer un très bientôt, 5 ans que ce bras cassé me gave.FIFE a écrit : L’OCDE vient de rendre les résultats de sa grande enquête internationale sur les performances de quelque 470 000 élèves de 65 pays. Baptisée Pisa, cette étude quasi planétaire, menée tous les trois ans, évalue les élèves à 15 ans, en fin de scolarité obligatoire, sur leurs compétences - plus que sur leurs connaissances d’un quelconque programme - dans trois domaines : lecture-compréhension de l’écrit, maths et culture scientifique.
A travers les résultats des élèves, qui pour une fois, comptent assez peu en tant que tels, c’est de la performance des systèmes scolaires de chacun des pays participants, qui se trouvent ainsi comparés au niveau international, que l’on juge. D’où l’angoisse des gouvernements, qui ressentent invariablement comme une gifle de se retrouver dans le bas du tableau, quand des pays comme la Finlande ou la Corée caracolent en tête des plus performants, sans défaillir, depuis dix ans.
La France elle, fait grise mine. Si sa performance était une copie, elle s’ornerait une fois encore d’un «peut mieux faire.» Le hic, c’est que ça fait dix ans que ça dure.
Moyens, voire pire, en compréhension de lecture.
Pas moyen de décoller de la masse des élèves «lambda» de l’OCDE. Avec un score de 496 points, la France se situe dans la moyenne des pays évalués (avec 493 points) et au même point qu’en 2000. Tandis que Finlande, Corée, Canada, Nouvelle Zélande, Singapour, Australie ou Japon planent au dessus de la moyenne. Plus près, Belgique, Suisse, Pays-Bas, Pologne, Estonie, par exemple, font aussi mieux que nous. On pourra toujours se rassurer en observant que Royaume-Uni, Suède et Etats-Unis se retrouvent dans le même peloton. Pourtant, la France a mené tambour battant une réforme des programmes du primaire recentrée, entre autres, sur lecture et écriture en 2008.
Le résultats de Pisa 2006 n’étaient déjà pas encourageants. Plusieurs études nationales pointaient dans le même temps que, dès la sortie du primaire, les écoliers français abordaient le collège en très grande difficulté de lecture pour pour 15 % d'entre eux, et en difficulté pour près de 40 %. Mettant ainsi en péril quatre années d’études au collège dont il est aujourd’hui prouvé qu’elles n’améliorent pas leur niveau.
Les élèves en difficulté à la hausse.
Au vu de l’enquête Pisa menée en 2009, dont les résultats sont dévoilés après des mois de traitement aujourd’hui, il ressort que le nombre d’élèves qui s’en sortent excellemment pour capter les informations d’un texte-prose ou commentaire de graphique a augmenté: 32 % sortent du lot de la moyenne. En revanche, la proportion d’élèves en difficulté est elle aussi à la hausse. De 15 % en l’an 2000, ils sont passés à 20 %!
Bof en maths. La France n’est décidément plus ce qu’elle était côté maths. En 2000, lors de la première enquête Pisa, l’Hexagone pouvait se flatter d’être au dessus du lot. Au vu des performances des élèves, mesurées en 2009, il faut s’y résoudre, le niveau est désormais juste moyen. La France fait ainsi cause commune avec la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie ou le Royaume-Uni encore, devancée par les mêmes qu’en lecture, ainsi que l’Islande, le Danemark ou la Slovénie. La France partait pourtant de haut : les performances en maths de ses élèves de 15 ans la faisaient se classer au dessus de la moyenne. En six ans, entre 2003 et 2009, son score a baissé de six points. Et là encore, la proportion d’élèves les plus mauvais au augmenté (16,6 % en 2003?; 22,5 % en 2009)
Sciences, ça baisse.
L’élève France s’avère tout aussi moyen en culture scientifique. Trois pays surclassent largement les autres dans ce domaine : la Finlande, encore et toujours, la Chine de Shangai et celle de Hong Kong. Sept des 33 pays de l’OCDE ont surtout réussi entre 2006 et 2009 a rehausser le niveau, comme la Turquie, le Portugal, Litalie, les Etats Unis ou la Pologne.
L’égalité des chances en berne.
C’est sans doute le résultat le plus pessimiste pour la France, qui arbore, en paroles en tous cas, un système éducatif égalitaire. Depuis le début des études Pisa, elle se caractérise pourtant pour son peu de capacité à corriger les inégalités sociales via le système scolaire. D’autres rapports le clament depuis quelques années : l’école ne joue plus le rôle d’ascenseur social, pire il aggrave les inégalités «de naissance». L’institut Montaigne, qui publiait un rapport au vitriol sur l’école primaire au printemps dernier, s’en alarme haut et fort depuis : l’égalité des chances dans l’éducation s’est dégradée de 50 % en moins d’une génération. Un enfant d’enseignant a aujourd’hui 14 fois plus de chances d’arriver au bac qu’en enfant d’ouvrier. Au début des années 1990, il n’avait «que» 9 chances de plus.
La dernière livraison de Pisa enfonce le clou: le brassage a du plomb dans l’aile étant donné que la part d’élèves en grande difficulté est passée de 15 à 20 % entre 2000 et 2009, sachant que dans les pays où l’on redouble le plus, comme en France ou en Espagne, l’écart de performance aux tests, lié à l’origine socio-économique de l’élève, est le plus important.
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En fait, en tête du rapport Pisa, on trouve Shanghai, suivi de la Coréd du Sud et de la Finlande.
La France recule encore à la 22ème place (sans doute parce qu'on ne prend pas en compte les aptitudes particulières des lycéens hexagonaux, genre manifs de masse !)
Intéressante, l'explication d'un responsable de l'enseignement à Shanghai : "quand nous voyons qu'une école a des résultats plus faibles que les autres, nous emplaçons tout le staff et y dépêchons le meilleur préfet et les meilleurs enseignants".
Les profs foireux sont tout simplement licenciés.
Dame, iln'y a pas de miracle !
La France recule encore à la 22ème place (sans doute parce qu'on ne prend pas en compte les aptitudes particulières des lycéens hexagonaux, genre manifs de masse !)
Intéressante, l'explication d'un responsable de l'enseignement à Shanghai : "quand nous voyons qu'une école a des résultats plus faibles que les autres, nous emplaçons tout le staff et y dépêchons le meilleur préfet et les meilleurs enseignants".
Les profs foireux sont tout simplement licenciés.
Dame, iln'y a pas de miracle !
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
- Nombrilist
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Euh, au hasard, la NASA ? le MIT ? icon_mrgreenCitez-moi, en 10 secondes, un seul organisme de recherche américain.
Ce classement n'est pas bidon, il ne met pas en cause le niveau de nos élites mais le niveau général. Il dit que l'écart se creuse et je pense qu'il n'a pas tort.
Nous avons un système qui favorise trop les élèves qui ont des parents qui peuvent les aider/fliquer à la maison.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI.
- artragis
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pas un organisme de recherche mais une université (ou plutôt l'équivalent d'une grande école en France)le MIT
La NASA fait des recherches comme la défense en France, mais ce n'est pas comparable au CNRS qui d'ailleurs est le premier organisme de recherche mondial.
dans tous les systèmes de réussite, les parents ont un rôle important pour aider, regarde les modèles nordiques où les parents sont obligés d'apprendre à leurs enfants à lire avant l'âge de 7 ans. Quand on connait la difficulté de la tâche, crois moi, ils doivent en passer du temps.Nous avons un système qui favorise trop les élèves qui ont des parents qui peuvent les aider/fliquer à la maison.
En France le gros problème c'est qu'il y a surtout deux styles de parents : ceux qui aident leurs enfants et qui respectent, de ce fait, les décisions des profs en matière de discipline (en effet, à force de suivre leurs enfants, ils se rendent compte que la réaction du prof est logique...) et ceux qui ne font rien mais viennent soutenir leur enfant devant le méchant prof qui met des sanctions.
Le problème de notre système c'est qu'il est basé sur une hypothèse qui était vraie avant, mais plus maintenant :
les élèves font le rapport entre les cours précédents et le cour actuel.
Il y a au maximum trois élèves par classe qui font ça, pour le reste, ce sont des tiroirs qui oublient tout d'une semaine à l'autre et qui doivent passer leur vie à "réviser" (entre guillemets tant on peut douter de l'efficacité des méthodes de révision...) pour avoir des résultats potables.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.
Bien vu, Artragis !
En fait, il y a deux catégories de parents :
- ceux qui prennent en charge l'instruction de leurs enfants, et se font assister par l'indispensable école ;
- ceux qui croient que leurs lardons auront la science infuse s'ils passent du temps sur une chaise dans une classe !
En fait, il y a deux catégories de parents :
- ceux qui prennent en charge l'instruction de leurs enfants, et se font assister par l'indispensable école ;
- ceux qui croient que leurs lardons auront la science infuse s'ils passent du temps sur une chaise dans une classe !
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Exactement.pour le reste, ce sont des tiroirs qui oublient tout d'une semaine à l'autre
Il y a des laboratoires de recherche en maths et en nouvelle technologie au MIT, et ils sont très performants...pas un organisme de recherche mais une université
Il n'y pas d'équivalent du CNRS aux USA ou ailleurs parce que la France a une culture jacobine et centralisée. Je ne pense pas qu'il y ait matière à en être fier.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI.
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- Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00
Le CNRS n'a rien de centralisé. Les organismes nationaux de recherches français permettent d'avoir des chercheurs payés à temps plein pour faire de la recherche, à la différence des universités où les "chercheurs" payés par l'Etat enseignent et où ce sont des CDD (doctorants et post-doc) qui mènent la recherche.
Ca fait quand même plusieurs fois que des études internationales font état des mauvaises performances du système éducatif français. Certes, on peut discuter des critères d'évaluation retenus. N'empêche que cette multiplicité des études doit inciter à se poser des questions. D'autres études, purement françaises, ont également montré que la proportion d'enfants d'ouvriers dans les grandes écoles n'a cessé de diminuer depuis 40 ans. Là encore, il faut se poser des questions.
Tout d'abord, il ne faut pas oublier que les situations d'échec scolaire qui apparaissent au collège ou au lycée sont dues à des lacunes accumulées depuis le plus jeune âge. Les lacunes qui apparaissent tôt mettent tout de suite l'élève en difficulté pour apprendre, ce qui engendre des lacunes supplémentaires, etc. Autrement dit, si on veut lutter contre l'échec scolaire au collège ou au lycée, il convient de réformer l'école primaire, peut-être même l'école maternelle.
Ne pas oublier non plus que les pays souvent cités en exemple en matière scolaire (Finlande, Corée du Sud...) sont des pays relativement homogènes culturellement. La tâche de l'école y est quand même plus facile que des pays comme la France où l'école doit accueillir des élèves aux origines très diverses...
Il convient également de dénoncer les "nouvelles pédagogies" à l'oeuvre depuis quelques décennies, et qui tendent à transformer l'école française en une espèce de lieu de vie ouvert sur la société et qui doit d'abord s'adapter à son public, où l'apprentissage doit se faire dans le cadre du principe de plaisir, où l'élève est l'acteur de son propre apprentissage et où le maître n'est plus qu'un vague animateur. Ces foutaises ont conduit à un abaissement des exigences. Et quand les exigences sont moindres, cela se fait toujours au détriment des élèves issus de milieux populaires, car les autres pourront toujours compter sur leurs parents pour pallier les lacunes de l'école. Lisons notamment cet article très intéressant. Lisons aussi cette inquiétante plongée dans l'école du futur.
Pour rebondir sur ce que disait Artagis au sujet de l'influence négative des parents, on peut également lire ceci. Il est de bon ton, aujourd'hui de gloser sur ces feignants de profs bons à rien, qui ne bossent pas et qui nous coûtent cher. Mais il serait bien, également, de se pencher sur le comportement actuel d'un nombre croissant de parents. Jadis, quand des gamins venaient se plaindre à leurs parents d'avoir été punis par le prof, ils prenaient une seconde gifle. Aujourd'hui, les profs sont contestés, pour un oui ou pour un non, par des parents qui placent leur gamin sur un piédestal, le parent de toutes les vertus, ne lui fixent plus aucune limite (à la fois par manque de courage et par peur de le frustrer), qui n'acceptent pas non plus que d'autres personnes cherchent à imposer de telles limites à leur gamin (probablement par fierté mal placée). Le mythe de l'enfant-roi dans toute sa splendeur. Ne pas oublier non plus la logique consumériste qui est à l'oeuvre (je paye donc j'ai droit). Le problème, c'est que beaucoup de parents n'ont pas compris qu'en contestant publiquement, devant leur gamin, l'autorité des profs, ils sapent également leur propre autorité. Le jour où ils s'en apercevront, il sera trop tard. Malheureusement, dénoncer les comportements des parents n'est pas très payant électoralement...
Tout d'abord, il ne faut pas oublier que les situations d'échec scolaire qui apparaissent au collège ou au lycée sont dues à des lacunes accumulées depuis le plus jeune âge. Les lacunes qui apparaissent tôt mettent tout de suite l'élève en difficulté pour apprendre, ce qui engendre des lacunes supplémentaires, etc. Autrement dit, si on veut lutter contre l'échec scolaire au collège ou au lycée, il convient de réformer l'école primaire, peut-être même l'école maternelle.
Ne pas oublier non plus que les pays souvent cités en exemple en matière scolaire (Finlande, Corée du Sud...) sont des pays relativement homogènes culturellement. La tâche de l'école y est quand même plus facile que des pays comme la France où l'école doit accueillir des élèves aux origines très diverses...
Il convient également de dénoncer les "nouvelles pédagogies" à l'oeuvre depuis quelques décennies, et qui tendent à transformer l'école française en une espèce de lieu de vie ouvert sur la société et qui doit d'abord s'adapter à son public, où l'apprentissage doit se faire dans le cadre du principe de plaisir, où l'élève est l'acteur de son propre apprentissage et où le maître n'est plus qu'un vague animateur. Ces foutaises ont conduit à un abaissement des exigences. Et quand les exigences sont moindres, cela se fait toujours au détriment des élèves issus de milieux populaires, car les autres pourront toujours compter sur leurs parents pour pallier les lacunes de l'école. Lisons notamment cet article très intéressant. Lisons aussi cette inquiétante plongée dans l'école du futur.
Pour rebondir sur ce que disait Artagis au sujet de l'influence négative des parents, on peut également lire ceci. Il est de bon ton, aujourd'hui de gloser sur ces feignants de profs bons à rien, qui ne bossent pas et qui nous coûtent cher. Mais il serait bien, également, de se pencher sur le comportement actuel d'un nombre croissant de parents. Jadis, quand des gamins venaient se plaindre à leurs parents d'avoir été punis par le prof, ils prenaient une seconde gifle. Aujourd'hui, les profs sont contestés, pour un oui ou pour un non, par des parents qui placent leur gamin sur un piédestal, le parent de toutes les vertus, ne lui fixent plus aucune limite (à la fois par manque de courage et par peur de le frustrer), qui n'acceptent pas non plus que d'autres personnes cherchent à imposer de telles limites à leur gamin (probablement par fierté mal placée). Le mythe de l'enfant-roi dans toute sa splendeur. Ne pas oublier non plus la logique consumériste qui est à l'oeuvre (je paye donc j'ai droit). Le problème, c'est que beaucoup de parents n'ont pas compris qu'en contestant publiquement, devant leur gamin, l'autorité des profs, ils sapent également leur propre autorité. Le jour où ils s'en apercevront, il sera trop tard. Malheureusement, dénoncer les comportements des parents n'est pas très payant électoralement...
Pour un jeune doctorant ou post doc, combien de places en CNRS par rapport à celle de maîtres de conf ? Pas beaucoup... Par ailleurs les directeurs de recherches font comme les professeurs, ils mettent leur nom sur les papiers de leurs thésards quand ils n'ont pas envie de bosser sur un sujet.Le CNRS n'a rien de centralisé. Les organismes nationaux de recherches français permettent d'avoir des chercheurs payés à temps plein pour faire de la recherche, à la différence des universités où les "chercheurs" payés par l'Etat enseignent et où ce sont des CDD (doctorants et post-doc) qui mènent la recherche.
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Peut être dans ton domaine, moi j'ai connu plutôt des UMR avec des CNRS qui ne profitaient pour avoir un petit vivier de doctorant. Dès fois ils bossaient avec, dès fois non icon_mrgreen
De toute façon le CNRS c'est peu de postes actuellement pour les "entrants". L'avenir du chercheur, c'est maître de conf en IUT icon_mrgreen
De toute façon le CNRS c'est peu de postes actuellement pour les "entrants". L'avenir du chercheur, c'est maître de conf en IUT icon_mrgreen
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