La “mission impossible” de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
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Camille
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La “mission impossible” de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Message non lu par Camille » 25 mai 2022, 18:55:44

Une revue de presse étrangère s'intéresse sur la nomination de Pap Ndiaye, qui a fait couler beaucoup d'encre et de fantasmes.
Celle d’Élisabeth Borne mise à part, c’est sa nomination qui a fait couler le plus d’encre dans la presse étrangère depuis l’annonce de la composition du gouvernement, vendredi 20 mai. Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale, cela “met en rogne la droite”, constate en Allemagne la Süddeutsche Zeitung (...) “La droite lui reproche de se compromettre avec des théories identitaires venues des États-Unis et de s’en prendre ainsi aux valeurs de la République. Mais il suffit d’écouter Pap Ndiaye ou de se pencher sur ses travaux pour comprendre que ces accusations ne tiennent pas la route.” Car l’homme, explique le journal de centre gauche qui a rencontré Ndiaye pour la première fois en 2018, “n’a rien d’un provocateur. L’historien de 56 ans ne se laisse aller ni aux théories radicales ni aux déclarations tonitruantes. Quand cet intellectuel de renom s’immisce dans un débat, c’est pour tenter de bâtir des ponts entre les différents partis.”

Si sa nomination est si clivante, c’est aussi, estime la Süddeutsche Zeitung, parce qu’elle constitue un revirement à 180 degrés par rapport à son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer. Ce dernier s’est, entre autres, distingué par son engagement anti-woke au sein du gouvernement, rappelle de son côté la Frankfurter Allgemeine Zeitung. (...)

C’est cette même réflexion qui laisse la FAZ peu optimiste concernant l’action de Pap Ndiaye à Grenelle. Le quotidien résume :

“C’est la politique mémorielle d’Emmanuel Macron, et la portée symbolique de cette nomination qui ont propulsé l’historien au sein du gouvernement. Il n’a aucune expérience en politique. Le ministère de l’Éducation nationale a la réputation d’être ingérable – d’autres intellectuels en ont fait l’expérience avant lui, notamment le philosophe Luc Ferry – et Pap Ndiaye devra naviguer entre de nombreux écueils : la réalité sur le terrain, le salaire des enseignants, le niveau des élèves… Le dernier choc en date a été provoqué par les jeunes réfugiés ukrainiens, dont le niveau en mathématiques est bien supérieur à celui des Français de leur âge.”
Et la FAZ de conclure par un peu optimiste : “Sa mission au ministère prend des airs de ‘mission impossible’.*”
L'article rappelle également que le système éducatif français est inégalitaire par rapport aux autres pays de l'OCDE, quoi qu'en disent ceux qui répondent par des arguments purement budgétaires et de % de PIB consacrés à l'éducation en France :
Car il ne faut pas oublier que derrière toute l’agitation de ce week-end, Ndiaye se trouve désormais à la tête de l’un des plus grands ministères, souligne The Guardian à Londres, et que les défis à l’Éducation nationale sont énormes. “La France possède l’un des systèmes éducatifs les plus inégalitaires du monde développé. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), un enfant né et scolarisé dans un quartier défavorisé y a moins de chances de se hisser hors de son milieu socio-économique que dans la plupart des autres pays développés.”
Des inégalités qui avaient été mises en avant en 2018, dans un rapport de l'OCDE, dont les principaux points sont cités dans cet autre article
En France, environ 20% de la variation de la performance en sciences des élèves "est associée à des différences de statut socio-économique", alors que la moyenne européenne est de 13% au sein des pays de l'OCDE.

Les élèves issus d'un milieu socio-économique défavorisé ont enregistré 118 points de moins en sciences que ceux issus d'un milieu favorisé, l'équivalent de presque quatre années de scolarité. L'écart moyen en des pays de l'OCDE est de 88 points.
Pap Ndiaye hérite donc d'un ministère difficile, et je partage le pessimisme de la presse étrangère quant à la faible latitude dont il disposera pour mener à bien son action. Cela dit, on peut espérer qu'il ne fasse pas pire que son prédécesseur et qu'il élève un peu un débat qui a été au ras des pâquerettes avec la croisade anti-woke de Blanquer-Vidal. Il faut donc laisser la fachosphère rager comme elle a l'habitude de faire, et redéfinir les priorités, parmi lesquelles ne figurent pas la lutte anti-woke, mais plutôt la qualité de l'enseignement dans les milieux favorisés, l'apprentissage de la langue et des sciences... Ce pourquoi l'enseignement français est réellement décrié.

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Nombrilist
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Re: La “mission impossible” de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Message non lu par Nombrilist » 25 mai 2022, 20:12:14

L'EN, c'est devenu de la m...., et ce n'est pas Renaissance ou Ensemble qui y changera quoi que ce soit. Diminuer les chances des enfants de REP fait même partie des objectifs non avoués.

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les orteils
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Re: La “mission impossible” de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Message non lu par les orteils » 25 mai 2022, 20:46:45

Avec des âneries comme celles-là ! Qui a divisé le nombre d'élèves par deux si ce n'est "ensemble" ?
Plus sérieusement, quand on a une classe de REP avec à la rigueur un ou deux Français, on se retrouve avec, au CP, de nombreux élèves qui n'ont pas les pré-requis pour apprendre à lire : sons non discriminés, mauvaise latéralisation, aucun vocabulaire... on souhaite bonne chance au prof. Evidemment à la fin du CP la moitié de la classe ne sait pas lire mais passe au CE1 où le prof doit à la fois apprendre à lire à ces non lecteurs mais aussi passer à la grammaire/conjugaison avec les autres. Bref, tout le monde y perd et au bout, le niveau est catastrophique.
C'est surtout la concentration qui pose problème : à 1 ou 2 élèves largués, le prof s'en sort.
Donc la recette miracle, on peut l'attendre longtemps. C'est cette même concentration qui génère les zones de non droit où aucun médecin n'ose s'aventurer. On a commencé à agir sur la déconcentration en imposant des logements sociaux dans les programmes neufs mais on en a pour des décennies...
C'est toujours hier que commence le futur, mais la France continue de penser que tout commence demain. (Boualem SANSAL)

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Nombrilist
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Re: La “mission impossible” de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Message non lu par Nombrilist » 25 mai 2022, 21:42:06

les orteils a écrit :
25 mai 2022, 20:46:45
Avec des âneries comme celles-là ! Qui a divisé le nombre d'élèves par deux si ce n'est "ensemble" ?
N'importe quoi.
Plus sérieusement, quand on a une classe de REP avec à la rigueur un ou deux Français, on se retrouve avec, au CP, de nombreux élèves qui n'ont pas les pré-requis pour apprendre à lire : sons non discriminés, mauvaise latéralisation, aucun vocabulaire... on souhaite bonne chance au prof.
N'importe quoi.
Et le reste aussi, à peu de choses près.

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les orteils
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Re: La “mission impossible” de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Message non lu par les orteils » 26 mai 2022, 08:50:02

Tu n'as aucun argument à opposer si ce n'est", n'importe quoi". Tu ne connais pas le sujet. Tu ne sais même pas que les classes de cp et CE1 sont dedoublees. Tu ne sais pas ce qu'est une classe. Blanquer est peut être l'un des pires ministres de l'EN depuis longtemps, il a quand même fait certaines réformes. En généralisant systématiquement, on se loupe beaucoup.
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johanono
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Re: La “mission impossible” de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Message non lu par johanono » 26 mai 2022, 10:27:29

Camille a écrit :
25 mai 2022, 18:55:44
L'article rappelle également que le système éducatif français est inégalitaire par rapport aux autres pays de l'OCDE, quoi qu'en disent ceux qui répondent par des arguments purement budgétaires et de % de PIB consacrés à l'éducation en France :
Personne ne dit le contraire. Effectivement, le système scolaire est très inégalitaire et très inefficace, alors pourtant qu'il coûte très cher. Nous sommes d'accord sur le constat. Nous divergeons sur les réponses à apporter.

Beaucoup de gens semblent considérer que ce n'est qu'une question de moyens. Je refuse cette analyse. Il convient à mon sens de s'interroger d'abord sur les programmes, les pédagogies, la formation des enseignants et la discipline.
Pap Ndiaye hérite donc d'un ministère difficile, et je partage le pessimisme de la presse étrangère quant à la faible latitude dont il disposera pour mener à bien son action.
Nous sommes bien d'accord.
Cela dit, on peut espérer qu'il ne fasse pas pire que son prédécesseur et qu'il élève un peu un débat qui a été au ras des pâquerettes avec la croisade anti-woke de Blanquer-Vidal.
C'est très réducteur d'affirmer que l'action de Blanquer et Vidal a consisté en une "croisade anti-woke". Effectivement, le bilan de leur action est assez négatif, et à titre d'exemple, on peut mentionner la réforme ratée du bac, les dégâts de Parcoursup, etc.

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les orteils
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Re: La “mission impossible” de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Message non lu par les orteils » 26 mai 2022, 11:01:24

johanono a écrit :
26 mai 2022, 10:27:29

Beaucoup de gens semblent considérer que ce n'est qu'une question de moyens. Je refuse cette analyse. Il convient à mon sens de s'interroger d'abord sur les programmes, les pédagogies, la formation des enseignants et la discipline.
Ces sujets ne sont pas tabous, mais ce que je disais plus haut encore moins : présence des parents aux réunions parents/profs dans le secondaire : 50% dans les quartiers défavorisés et je suis généreux. Presque 100 % dans les beaux quartiers. Des exemples comme celui-là, j'en ai à la pelle. ça vaut pour les signatures des documents etc. Quand les parents ne s'impliquent pas, l'école a du mal.
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Re: La “mission impossible” de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Message non lu par hérisson » 27 mai 2022, 23:02:52

Certains critique la nomination de Pap Ndiaye mais Chirac avait fait beaucoup plus fort en nommant Raffarin 1er ministre.

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Snark
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Re: La “mission impossible” de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Message non lu par Snark » 28 mai 2022, 06:17:32

Emmanuel Macron s'était solennellement engagé en affirmant :
'les territoires ruraux ne peuvent plus être la variable d'ajustement,
il n'y aura plus aucune fermeture de classe dans les écoles rurales" .

Force est de constater qu'Emmanuel Macron est devenu le premier fossoyeur
de ses propres promesses"

Geoffroy Didier a notamment énuméré "quinze fermetures de classes
pour une seule ouverture en Corrèze", 45 fermetures pour 17 ouvertures
en Eure-et-Loire, 34 fermetures pour 25 ouvertures dans le Loir-et-Cher
ou 66 fermetures de classes pour 37 ouvertures dans les Vosges.

Depuis quelques jours, la fronde gagne les écoles rurales:
élus, enseignants et parents d'élèves protestent
contre les nombreuses fermetures de classes prévues pour la rentrée 2018,
afin de libérer des postes pour les dédoublements de CP et CE1
en éducation prioritaire, dans les villes.

https://www.publicsenat.fr/article/poli ... -didier-lr

Pap ndiaye va surement rouvrir des classes .
Et pendant ce temps là le permafrost décongèle .

hérisson
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Re: La “mission impossible” de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Message non lu par hérisson » 07 sept. 2022, 20:14:57

Retour des maths, 30 min de sport par jour... ce qu'il faut retenir des annonces d'Emmanuel Macron sur l'école du futur

Image

Selon le chef de l'Etat, faire du sport permet aux élèves de mieux apprendre, de mieux se concentrer et a déjà fait ses preuves à l'étranger.
J'ajoute que cela réduit la laideur dans les rues françaises qui est devenue endémique.

A noter: la réforme de l'université est tombée à l'eau... 30 % de réusiite et ça continue
Le modèle américain payant a 50 % de réussite. C'est vrai que c'est pratiquement aussi médiocre.

https://www.nicematin.com/education/ret ... tur-771398

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johanono
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Re: La “mission impossible” de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Message non lu par johanono » 07 sept. 2022, 21:19:07

Je crains que le système éducatif français ne soit définitivement perdu, tel un bateau ivre, sans pilote, impossible à contrôler, seulement chahuté par les flots. Les mentalités sont tellement pourries, un peu partout au sein de la société (influence des pédagogies modernes sur la hiérarchie du ministère, mauvaise formation des profs, élèves de plus en plus idiots, parents consuméristes et qui contestent l'autorité des profs, hiérarchie du ministère guidée par le souci du "pas de vague", Grand Remplacement en cours dans certains territoires perdus de la République, surexposition des jeunes aux écrans, etc.), que je ne vois pas bien comment faire pour remédier ce qui peut encore l'être, et par quoi commencer.

Là, comme ça, plusieurs idées me viennent en tête :

1° Les phénomènes d'échec scolaire qui apparaissent au collège, au lycée ou à la fac, sont la conséquence de lacunes accumulées depuis le plus jeune âge. Si on veut lutter contre l'échec scolaire dans le secondaire ou à la fac, il faut réformer l'école maternelle et l'école primaire. Donc comme on ne peut pas tout faire, il faut prioriser sur l'école maternelle et l'école primaire.

2° La baisse du niveau des programmes et des exigences rend le système très inégalitaire : les gosses de riches pourront toujours compter sur l'enseignement privé ou les cours particuliers payés par les parents.

3° Il convient d'admettre que l'école ne peut pas à elle seule résoudre tous les problèmes de la société. Alors concentrons-nous sur ce qui peut être modifié : les programmes. Je persiste à penser que, si nos jeunes savaient déjà lire, écrire, compter et s'exprimer correctement, et s'ils connaissaient à peu près l'histoire de France, les choses iraient mieux. Les programmes doivent donc être centrés sur les apprentissages fondamentaux, et renforcés sur ce point, et les pédagogies traditionnelles doivent être restaurées. Le nouveau ministre nous parle de maths : c'est bien, sauf que les maths reviennent sans vraiment revenir (en option). Et le ministre nous parle aussi de sport : c'est sympathique, le sport, mais c'est peut-être un peu secondaire par rapport aux défis que je viens de mentionner. Les maths d'un côté, le sport de l'autre : c'est l'éternel grand écart macroniste.

4° Il y a, face à la violence, un laxisme général au sein de la société. La politique de fermeté nécessaire au niveau de la Justice pour rétablir l'ordre public devrait aussi être de mise à l'école : les élèves perturbateurs doivent être écartés rapidement, et le plus fermement possible. Les parents d'enfants délinquants doivent être responsabilisés. Et les parents qui s'en prennent aux profs doivent également être châtiés.

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Golgoth
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Re: La “mission impossible” de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Message non lu par Golgoth » 07 sept. 2022, 21:47:19

johanono a écrit :
07 sept. 2022, 21:19:07
Je crains que le système éducatif français ne soit définitivement perdu, tel un bateau ivre, sans pilote, impossible à contrôler, seulement chahuté par les flots. Les mentalités sont tellement pourries, un peu partout au sein de la société (influence des pédagogies modernes sur la hiérarchie du ministère, mauvaise formation des profs, élèves de plus en plus idiots, parents consuméristes et qui contestent l'autorité des profs, hiérarchie du ministère guidée par le souci du "pas de vague", Grand Remplacement en cours dans certains territoires perdus de la République, surexposition des jeunes aux écrans, etc.), que je ne vois pas bien comment faire pour remédier ce qui peut encore l'être, et par quoi commencer.

Là, comme ça, plusieurs idées me viennent en tête :

1° Les phénomènes d'échec scolaire qui apparaissent au collège, au lycée ou à la fac, sont la conséquence de lacunes accumulées depuis le plus jeune âge. Si on veut lutter contre l'échec scolaire dans le secondaire ou à la fac, il faut réformer l'école maternelle et l'école primaire. Donc comme on ne peut pas tout faire, il faut prioriser sur l'école maternelle et l'école primaire.

2° La baisse du niveau des programmes et des exigences rend le système très inégalitaire : les gosses de riches pourront toujours compter sur l'enseignement privé ou les cours particuliers payés par les parents.

3° Il convient d'admettre que l'école ne peut pas à elle seule résoudre tous les problèmes de la société. Alors concentrons-nous sur ce qui peut être modifié : les programmes. Je persiste à penser que, si nos jeunes savaient déjà lire, écrire, compter et s'exprimer correctement, et s'ils connaissaient à peu près l'histoire de France, les choses iraient mieux. Les programmes doivent donc être centrés sur les apprentissages fondamentaux, et renforcés sur ce point, et les pédagogies traditionnelles doivent être restaurées. Le nouveau ministre nous parle de maths : c'est bien, sauf que les maths reviennent sans vraiment revenir (en option). Et le ministre nous parle aussi de sport : c'est sympathique, le sport, mais c'est peut-être un peu secondaire par rapport aux défis que je viens de mentionner. Les maths d'un côté, le sport de l'autre : c'est l'éternel grand écart macroniste.

4° Il y a, face à la violence, un laxisme général au sein de la société. La politique de fermeté nécessaire au niveau de la Justice pour rétablir l'ordre public devrait aussi être de mise à l'école : les élèves perturbateurs doivent être écartés rapidement, et le plus fermement possible. Les parents d'enfants délinquants doivent être responsabilisés. Et les parents qui s'en prennent aux profs doivent également être châtiés.
La destruction de l’école est totalement volontaire.
Pour y remédier, les moyens sont simples :
- Arrêter d’emmerder les profs avec des dispositifs gadgets et des changements tous les deux ans.
- Recentrer exclusivement sur le savoir disciplinaire.
- Payer les profs correctement sur leur seul travail de prof. Inciter à des missions annexes pour gagner des sous c’est inciter les profs à ne pas accomplir leur mission fondamentale en s’y donnant à 100%.
- Réduire le nombre d’élève par classe pour se rapprocher des standards européens.
- Supprimer le ministre de l’éducation nationale, qui ne fait que parasiter les mécanismes de son administration à des fins politiques. Quelque soit son parti.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Yakiv
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Re: La “mission impossible” de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Message non lu par Yakiv » 07 sept. 2022, 22:54:53

Le sport, c'est la santé.
Et la santé, ça devrait bien évidemment être au moins aussi important que les maths sinon plus.
Tout en sachant que nous sommes en train de changer de paradigme sur ce sujet de la santé, en découvrant que les marges de progrès dans la prévention (comme le sport) sont aujourd'hui peut-être plus grandes que dans la médecine curative.

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Camille
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Re: La “mission impossible” de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Message non lu par Camille » 07 sept. 2022, 23:08:29

En plus, les jeunes Français sont déjà parmi les moins sportifs d'Europe. Ca n'a rien d'une discipline secondaire.

Il faudrait à mon sens réduire les amplitudes horaires et raccourcir certaines vacances. Les professionnels du tourisme ne seront pas contents mais on s'en fout, il faut voir nos priorités.

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johanono
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Re: La “mission impossible” de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Message non lu par johanono » 07 sept. 2022, 23:30:58

Golgoth a écrit :La destruction de l’école est totalement volontaire.
Nous sommes d'accord sur le constat : la destruction de l'école. Cependant, je ne crois pas que cette destruction soit volontaire. Elle me semble surtout la résultante d'une influence idéologique : celle des théoriciens de la Nouvelle éducation. C'est la mise en oeuvre de ces théories (avec des lubies telles que : l'élève apprenant, l'élève acteur de son propre apprentissage, l'élève au centre du système, l'école ouverte sur la société, l'idée que l'apprentissage doit se faire dans le cadre du principe de plaisir, etc.), sous l'influence notamment de Philippe Meirieu, qui a conduit au déclin progressif de notre système scolaire. Sous prétexte d'épanouissement, on a oublié l'apprentissage des savoirs fondamentaux, le professeur est devenu un simple animateur, pour ne pas dire un garde-chiourmes.
Yakiv a écrit :
07 sept. 2022, 22:54:53
Le sport, c'est la santé.
Je n'en doute pas. Sauf qu'il faut prioriser. L'école ne pourra pas, à la fois : enseigner aux gamins les maths, le français, l'histoire, la géographie, les sciences naturelles, les sciences physiques, les arts plastiques, les langues étrangères, et aussi les sensibiliser à diverses thématiques sociales (le racisme, l'homophobie, la diététique, la sécurité routière, etc.). Donc il faut faire des choix. Et de ce point de vue, le sport, pour sympathique qu'il soit, me semble assez secondaire.
Camille a écrit :
07 sept. 2022, 23:08:29
Il faudrait à mon sens réduire les amplitudes horaires et raccourcir certaines vacances. Les professionnels du tourisme ne seront pas contents mais on s'en fout, il faut voir nos priorités.
Ce sont surtout les profs qui ne seront pas contents.

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