Réussite garçons / filles à l'école

[Yakiv]

Je n'ai pas mentionné les conseils exécutifs, les comités de direction, les comités de pilotage, les assemblées générales de toute sorte...
Bref, si tout ça ne servait à rien, on ne les ferait pas.
Alors les décisions ne doivent pas nécessairement être prises par vote, mais la concertation est souvent préférable, or l'esprit de coopération est un élément essentiel à la concertation.

Encore une fois, à l'exception de certains artisans et des auto-entrepreneurs, on ne travaille jamais seul dans une entreprise, c'est absolument faux. Par définition, l'entreprise est justement un ensemble d'interactions entre professionnels qui devraient concourir à un même objectif. Il y a un nombre incalculable d'interactions entre les processus (se rappeler des basiques sur les systèmes de management) et donc entre les personnes en entreprise. Et c'est là qu'on retrouve beaucoup "d'effet Joule" causé par les compétiteurs alors que les coopératifs seront un peu plus aptes à fluidifier les interactions entre services, entre personnes, bref à ne pas forcément laisser la m.... pour les autres.

[Nombrilist]

Dans le jargon de l'entreprise, on appelle ça la réunionite. On réunit plein de monde, les responsabilités sont diluées, plus personne ne sait vraiment de quoi il est responsable, et à la fin personne ne décide de rien.

[les orteils]

Dans les SCOP l'état d'esprit est tout à fait différent, mais ce type de structure n'est pas transposable partout.

[Yakiv]

Dans le jargon de l'entreprise, on appelle ça la réunionite. On réunit plein de monde, les responsabilités sont diluées, plus personne ne sait vraiment de quoi il est responsable, et à la fin personne ne décide de rien.

C'est souvent le plus haut gradé de la boite présent à la réunion qui arbitre s'il y a désaccord.

[Mewtow]

Pour en revenir au sujet de base, à savoir les différences de résultat entre filles et garçon, il faut savoir qu'il y a des expériences sur le sujet. Ces expériences font passer des examens/test scolaires à deux groupes : un groupe contrôle noté par un professeur qui sait s'il note la copie d'un garçon ou d'une fille, et un groupe anonymisé où le professeur ne sait pas. Le résultat est que la différence garcon-fille disparait dans le groupe anonymisé, alors que les filles ont de meilleurs résultats dans le groupe contrôle. En clair : les garçons sont discriminés en termes de résultats, parce que les professeurs sont biaisés.

Il y a toute une littérature sur ce phénomène de biais de notation lié au genre (grading bias). En clair : rien à voir avec une quelconque histoire de culture de la coopération ou de la compétition. Au fond, le système scolaire actuel n'est pas vraiment basé sur la compétition individuelle, quand on regarde bien, même si l'apprentissage est forcément individuel (par nature dirait-on).

[Yakiv]

J'avais entendu dire que des filles pouvaient être avantagées en tant que filles dans la notation, que cela était aussi en partie du au fait que les professeurs sont plus souvent des femmes et qu'elles pouvaient donc avantager leur propre genre, par contre je n'ai jamais lu que la différence de résultats scolaires entre filles et garçons était entièrement due à ce phénomène.

[Nombrilist]

Ce test n'est pas représentatif, il n'a quasi aucune application dans la vie réelle. Quand les profs connaissent les élèves qu'ils notent, les biais sont probablement très différents.

[Mewtow]

Bah justement, dans certaines de ces expériences, le groupe contrôle est noté par le professeur habituel dans un cadre scolaire normal, à savoir que celui-ci sait lequel de ses élèves a écrit la copie qu'il corrige. C'est un groupe contrôle aussi réaliste que possible. Et c'est dans ce cadre que les différences garcon-fille sont les plus intenses. Si le professeur ne sait pas qui il corrige à la fois dans le groupe contrôle et le groupe anonymisé, mais qu'il a juste accès à l'information G/F dans le groupe test, les différences sont moins marquées.

L'hypothèse prépondérante est que les enseignants sont influencés par le comportement en classes des élèves, ce qui est à l'avantage des filles. Compréhensible, mais apparemment cela n'explique pas tout. Il faut aussi ajouter le fait que les enseignants soient majoritairement des femmes a aussi une influence, comme le dit Yakiv, ce qui explique une partie du biais. Mais il est aussi possible que les deux soient liés, enseignants femmes et hommes n'ayant pas les mêmes attentes en terme de comportement. Bref, c'est le bazar !

[Baltorupec]

Bah justement, dans certaines de ces expériences, le groupe contrôle est noté par le professeur habituel dans un cadre scolaire normal, à savoir que celui-ci sait lequel de ses élèves a écrit la copie qu'il corrige. C'est un groupe contrôle aussi réaliste que possible. Et c'est dans ce cadre que les différences garcon-fille sont les plus intenses. Si le professeur ne sait pas qui il corrige à la fois dans le groupe contrôle et le groupe anonymisé, mais qu'il a juste accès à l'information G/F dans le groupe test, les différences sont moins marquées.

L'hypothèse prépondérante est que les enseignants sont influencés par le comportement en classes des élèves, ce qui est à l'avantage des filles. Compréhensible, mais apparemment cela n'explique pas tout. Il faut aussi ajouter le fait que les enseignants soient majoritairement des femmes a aussi une influence, comme le dit Yakiv, ce qui explique une partie du biais. Mais il est aussi possible que les deux soient liés, enseignants femmes et hommes n'ayant pas les mêmes attentes en terme de comportement. Bref, c'est le bazar !

Si je me rappelle bien c'est une étude de la London School Economics, et les professeurs hommes n'avaient pas de biais, je cite de mémoire, j'essaierais de poster plus tard le lien vers un article.

[hérisson]

En effet, faire le béni oui oui en rang d'oignon devant un petit professeur jusqu'à 30 ans n'est pas un univers qui favorise les hommes. Ils veulent plutôt sortir de cette galère le plus rapidement possible.
"L'école est un univers féminin". Etant dans une société scolaire dans laquelle les citoyens se présentent selon un diplôme obtenu, on peut aussi dire que le marché du travail français est devenu aussi un univers féminin avec une économie féminine.
Les femmes auraient un sens de la coopération plus développé que les hommes. On ne le constate pas dans les forum politiques puisqu'elles y sont pratiquement inexistantes.
Les questions de société, cela ne les intéressent pas ou elles ne veulent pas parler de l'évolution de la société française. Les hommes risqueraient de prendre conscience qu'ils sont maintenant considérés comme des ignares.
Je n'ai jamais été impressionné par la puissance intellectuelle et le courage féminin. Elles sont plutôt programmées génétiquement pour être des suiveuses.
Le système français marche donc sur la tête.

[Yakiv]

Voilà, pour ceux qui l'avaient un peu oublié, de quoi nous rappeler ce qu'est une analyse "de droite décomplexée".