Voici les nouvelles normes administratives à respecter pour la réouverture des écoles !

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
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Yakiv
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Re: Voici les nouvelles normes administratives à respecter pour la réouverture des écoles !

Message non lu par Yakiv » 30 août 2020, 22:50:34

Golgoth a écrit :
30 août 2020, 22:48:16
C’est pour cela qu’il faut récolter les masques et les détruire.
D’ailleurs les lavables ont loin d’avoir une empreinte nulle.
Les détruire comment ?
Oui évidemment pour les lavables, mais ce qui est intéressant avec les lavables, c'est qu'on peut les utiliser 50 fois pour un certain nombre d'entre eux. Ça fait toujours 50 fois moins de masques (avec un peu plus de coton dans la composition).

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Golgoth
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Re: Voici les nouvelles normes administratives à respecter pour la réouverture des écoles !

Message non lu par Golgoth » 30 août 2020, 22:54:43

Yakiv a écrit :
30 août 2020, 22:50:34
Golgoth a écrit :
30 août 2020, 22:48:16
C’est pour cela qu’il faut récolter les masques et les détruire.
D’ailleurs les lavables ont loin d’avoir une empreinte nulle.
Les détruire comment ?
Oui évidemment pour les lavables, mais ce qui est intéressant avec les lavables, c'est qu'on peut les utiliser 50 fois pour un certain nombre d'entre eux. Ça fait toujours 50 fois moins de masques (avec un peu plus de coton dans la composition).
Les incinérer.
Les lavables, il faut les laver à 60 degrés pendant 30 minutes. Cool.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Yakiv
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Re: Voici les nouvelles normes administratives à respecter pour la réouverture des écoles !

Message non lu par Yakiv » 02 sept. 2020, 23:14:46

Une tribune de professionnels de santé (plutôt des pontes) recommandant des mesures plus drastiques à l'école.

Cette tribune a beaucoup fait parler, la société française de pédiatrie s'y est radicalement opposée.
Le Parisien a écrit :
Crise du Covid : «Quatre propositions urgentes pour l’école»

Port du masque, aération des espaces, enseignement à distance, allègement des effectifs des classes… Pour un collectif de médecins, l’école n’est pas prête pour cette rentrée 2020 sur fond de Covid-19.

Le 29 août 2020 à 16h29, modifié le 29 août 2020 à 16h59
Par un collectif de professionnels de santé (*)


A quelques jours de la rentrée, l'école n'est pas prête : port du masque, aération des espaces, enseignement à distance, allègement des effectifs des classes, rien de tout cela ne sera mis en place dans l'ensemble des établissements le 1er septembre.

Si nous nous félicitons que le ministère de l'Education nationale préconise le port du masque à compter de 11 ans, nous pensons que celui-ci doit être adopté dès l'école élémentaire. En effet, les enfants de moins de 11 ans sont aussi contaminants que les adolescents ou les adultes, comme l'ont rappelé les virologues allemands ou l'Académie américaine de pédiatrie qui, pour sa part, incite au port du masque dès 2 ans. Dans les écoles chinoises et sud-coréennes, le masque est porté dès la maternelle; en Espagne, en Italie et dans certains Länder allemands, il est obligatoire dès 6 ans.

Compte tenu du protocole en vigueur en France, rien ne semble empêcher les écoles de devenir des clusters. Nous connaissons leur rôle potentiel dans la propagation de la Covid-19 : dans certains pays comme en Israël ou au Chili, elles ont constitué un moteur important de l'épidémie. Afin d'éviter la formation de foyers infectieux, nous risquons d'être contraints de multiplier les mises en quarantaine, comme c'est déjà le cas ailleurs : à Berlin, après deux semaines de classe, plus de 40 écoles ont annoncé des centaines de mise en quarantaine d'élèves et d'enseignants; à la Réunion, une semaine seulement après la rentrée, 30 écoles sont déjà partiellement ou totalement fermées.

Le protocole prévu pour la rentrée du 1er septembre ne protège ni les personnels ni les élèves et leurs familles, et est insuffisant pour ralentir l'augmentation actuelle du nombre de nouveaux cas de Covid-19.

Nous proposons :

  • 1. De recommander le port du masque en lieu clos pour tous les élèves de plus de 6 ans et de leur distribuer des masques, comme le font la Suisse, la Grèce et l'Italie. Cela assurerait une meilleure observance de cette nécessaire mesure de santé publique.


  • 2. D'appliquer les mesures d'aération préconisées pour les lieux clos professionnels, en s'aidant notamment d'appareils de mesure de qualité de l'air; et d'imposer des règles plus conformes aux données scientifiques. L'aération d'une pièce toutes les trois heures est insuffisante.


  • 3. De mettre en place au plus vite des procédures dédiées dans les zones de forte circulation virale, afin d'y limiter la propagation du virus et de pouvoir organiser des quarantaines ciblées (allègement des classes en alternant présentiel et enseignement à distance, limitation des contacts entre les classes, échelonnement des récréations et de la cantine).


  • 4. De préciser la conduite à tenir lorsqu'un enfant ou un adulte est testé positif ou a été en contact avec un cas positif ; et d'instaurer un système réactif et transparent de remontées des données concernant le nombre de sujets positifs, les écoles et classes fermées, le nombre d'enfants testés, les délais des tests et des résultats.


Ces propositions s'inspirent d'autres pays qui ont mieux préparé leur rentrée : de l'Italie et du Portugal qui prévoient d'alterner présence en classe et télé-enseignement et ont organisé des classes de petits groupes d'élèves en réquisitionnant des locaux et en recrutant des enseignants; du Danemark qui a limité de nombre d'élèves à 12 par classe… Certains pays ont opté pour la distanciation en limitant le nombre d'élèves, d'autres ont généralisé le port du masque, d'autres encore ont choisi les deux options… Notre pays n'en a choisi aucune.

Nous demandons donc d'agir vite afin de protéger au mieux les élèves et les personnels car, au-delà du réel risque sanitaire, il y a aussi celui de fermer des classes par dizaines, avec pour effet d'amplifier les inégalités devant le savoir et l'apprentissage et de désorganiser durablement notre économie et notre société.

* La liste des signataires :

Pr Thierry Baubet, psychiatre, chef de service psychiatrie addictologie, Hôpital Avicenne, Bobigny ; Pr Francis Berenbaum, chef de service à l'Hôpital Saint Antoine, Sorbonne université, UPMC université Paris 06, Inserm, centre de recherche Saint-Antoine (CRSA), hôpital Saint-Antoine, AP-HP ; Eric Billy, chercheur en immuno-oncologie, Strasbourg ; Dr Matthieu Calafiore, médecin généraliste, maître de conférence des universités, directeur du département de médecine générale de la faculté de Lille ; Dr Franck Clarot, médecin légiste, radiologue, vice-président de la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (76) ; Collectif stop-postillons (Dr Jonathan Favre, Dr Michaël Rochoy, Dr Thibault Puszkarek et Dr Antoine Hutt) ; Dr Laurent Fignon, praticien hospitalier, gériatre, Cannes ; Dr Jean-Daniel Flaysakier, médecin, journaliste ; Pr Guillaume Gorincour, radiologue, vice-président du Conseil départemental de l'Ordre national des médecins (13) ; Pr Karine Lacombe, infectiologue, cheffe de service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine, Paris, APHP ; Dr Yvon Le Flohic, médecin généraliste ; Dr Christian Lehmann, médecin généraliste, écrivain ; Dr Jérôme Marty, médecin généraliste, président de l'Union Française pour une Médecine Libre (UFMLS) ; Dr François-Xavier Moronval - médecin urgentiste ; Dr Nathan Peiffer-Smadja, infectiologue, coordinateur du Réseau des Jeunes Infectiologues ; Dr Bruno Rocher, psychiatre addictologue, médecin responsable de l'espace Barbara, CHU Nantes ; Dr Hélène Rossinot, médecin spécialiste de santé publique, Nancy ; Pr Mahmoud Zureik, professeur d'épidémiologie et de santé publique à l'Université de Versailles Saint-Quentin.
https://www.leparisien.fr/societe/crise ... 375094.php

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Golgoth
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Re: Voici les nouvelles normes administratives à respecter pour la réouverture des écoles !

Message non lu par Golgoth » 03 sept. 2020, 07:42:19

Yakiv a écrit :
02 sept. 2020, 23:14:46
Une tribune de professionnels de santé (plutôt des pontes) recommandant des mesures plus drastiques à l'école.

Cette tribune a beaucoup fait parler, la société française de pédiatrie s'y est radicalement opposée.
Le Parisien a écrit :
Crise du Covid : «Quatre propositions urgentes pour l’école»

Port du masque, aération des espaces, enseignement à distance, allègement des effectifs des classes… Pour un collectif de médecins, l’école n’est pas prête pour cette rentrée 2020 sur fond de Covid-19.

Le 29 août 2020 à 16h29, modifié le 29 août 2020 à 16h59
Par un collectif de professionnels de santé (*)


A quelques jours de la rentrée, l'école n'est pas prête : port du masque, aération des espaces, enseignement à distance, allègement des effectifs des classes, rien de tout cela ne sera mis en place dans l'ensemble des établissements le 1er septembre.

Si nous nous félicitons que le ministère de l'Education nationale préconise le port du masque à compter de 11 ans, nous pensons que celui-ci doit être adopté dès l'école élémentaire. En effet, les enfants de moins de 11 ans sont aussi contaminants que les adolescents ou les adultes, comme l'ont rappelé les virologues allemands ou l'Académie américaine de pédiatrie qui, pour sa part, incite au port du masque dès 2 ans. Dans les écoles chinoises et sud-coréennes, le masque est porté dès la maternelle; en Espagne, en Italie et dans certains Länder allemands, il est obligatoire dès 6 ans.

Compte tenu du protocole en vigueur en France, rien ne semble empêcher les écoles de devenir des clusters. Nous connaissons leur rôle potentiel dans la propagation de la Covid-19 : dans certains pays comme en Israël ou au Chili, elles ont constitué un moteur important de l'épidémie. Afin d'éviter la formation de foyers infectieux, nous risquons d'être contraints de multiplier les mises en quarantaine, comme c'est déjà le cas ailleurs : à Berlin, après deux semaines de classe, plus de 40 écoles ont annoncé des centaines de mise en quarantaine d'élèves et d'enseignants; à la Réunion, une semaine seulement après la rentrée, 30 écoles sont déjà partiellement ou totalement fermées.

Le protocole prévu pour la rentrée du 1er septembre ne protège ni les personnels ni les élèves et leurs familles, et est insuffisant pour ralentir l'augmentation actuelle du nombre de nouveaux cas de Covid-19.

Nous proposons :

  • 1. De recommander le port du masque en lieu clos pour tous les élèves de plus de 6 ans et de leur distribuer des masques, comme le font la Suisse, la Grèce et l'Italie. Cela assurerait une meilleure observance de cette nécessaire mesure de santé publique.


  • 2. D'appliquer les mesures d'aération préconisées pour les lieux clos professionnels, en s'aidant notamment d'appareils de mesure de qualité de l'air; et d'imposer des règles plus conformes aux données scientifiques. L'aération d'une pièce toutes les trois heures est insuffisante.


  • 3. De mettre en place au plus vite des procédures dédiées dans les zones de forte circulation virale, afin d'y limiter la propagation du virus et de pouvoir organiser des quarantaines ciblées (allègement des classes en alternant présentiel et enseignement à distance, limitation des contacts entre les classes, échelonnement des récréations et de la cantine).


  • 4. De préciser la conduite à tenir lorsqu'un enfant ou un adulte est testé positif ou a été en contact avec un cas positif ; et d'instaurer un système réactif et transparent de remontées des données concernant le nombre de sujets positifs, les écoles et classes fermées, le nombre d'enfants testés, les délais des tests et des résultats.


Ces propositions s'inspirent d'autres pays qui ont mieux préparé leur rentrée : de l'Italie et du Portugal qui prévoient d'alterner présence en classe et télé-enseignement et ont organisé des classes de petits groupes d'élèves en réquisitionnant des locaux et en recrutant des enseignants; du Danemark qui a limité de nombre d'élèves à 12 par classe… Certains pays ont opté pour la distanciation en limitant le nombre d'élèves, d'autres ont généralisé le port du masque, d'autres encore ont choisi les deux options… Notre pays n'en a choisi aucune.

Nous demandons donc d'agir vite afin de protéger au mieux les élèves et les personnels car, au-delà du réel risque sanitaire, il y a aussi celui de fermer des classes par dizaines, avec pour effet d'amplifier les inégalités devant le savoir et l'apprentissage et de désorganiser durablement notre économie et notre société.

* La liste des signataires :

Pr Thierry Baubet, psychiatre, chef de service psychiatrie addictologie, Hôpital Avicenne, Bobigny ; Pr Francis Berenbaum, chef de service à l'Hôpital Saint Antoine, Sorbonne université, UPMC université Paris 06, Inserm, centre de recherche Saint-Antoine (CRSA), hôpital Saint-Antoine, AP-HP ; Eric Billy, chercheur en immuno-oncologie, Strasbourg ; Dr Matthieu Calafiore, médecin généraliste, maître de conférence des universités, directeur du département de médecine générale de la faculté de Lille ; Dr Franck Clarot, médecin légiste, radiologue, vice-président de la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (76) ; Collectif stop-postillons (Dr Jonathan Favre, Dr Michaël Rochoy, Dr Thibault Puszkarek et Dr Antoine Hutt) ; Dr Laurent Fignon, praticien hospitalier, gériatre, Cannes ; Dr Jean-Daniel Flaysakier, médecin, journaliste ; Pr Guillaume Gorincour, radiologue, vice-président du Conseil départemental de l'Ordre national des médecins (13) ; Pr Karine Lacombe, infectiologue, cheffe de service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine, Paris, APHP ; Dr Yvon Le Flohic, médecin généraliste ; Dr Christian Lehmann, médecin généraliste, écrivain ; Dr Jérôme Marty, médecin généraliste, président de l'Union Française pour une Médecine Libre (UFMLS) ; Dr François-Xavier Moronval - médecin urgentiste ; Dr Nathan Peiffer-Smadja, infectiologue, coordinateur du Réseau des Jeunes Infectiologues ; Dr Bruno Rocher, psychiatre addictologue, médecin responsable de l'espace Barbara, CHU Nantes ; Dr Hélène Rossinot, médecin spécialiste de santé publique, Nancy ; Pr Mahmoud Zureik, professeur d'épidémiologie et de santé publique à l'Université de Versailles Saint-Quentin.
https://www.leparisien.fr/societe/crise ... 375094.php
La SFP c’est Robert Cohen et ce type passe son temps à dire tout et son contraire dans les médias. Il devrait être radié depuis longtemps (comme Raoult :mrgreen2: ).
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Yakiv
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Re: Voici les nouvelles normes administratives à respecter pour la réouverture des écoles !

Message non lu par Yakiv » 03 sept. 2020, 20:40:41

Et voilà donc l'autre son de cloche (société française de pédiatrie).
Avec la critique de la tribune ci-dessous.
20 Minutes a écrit :
Coronavirus : « Les enfants s’infectent rarement et lorsqu’ils s’infectent, ce n’est pas grave »

INTERVIEW
Christèle Gras-Le Guen, secrétaire générale de la Société française de pédiatrie et cheffe du service des urgences pédiatriques du CHU de Nantes, fait le point sur le virus et les enfants

Propos recueillis par Frédéric Brenon
Publié le 02/09/20 à 18h26 — Mis à jour le 02/09/20 à 19h45

  • Les mesures barrière et la distanciation doivent concerner surtout les adultes, assure Christèle Gras-Le Guen.
  • Selon la secrétaire générale de la Société française de pédiatrie, « il ne faut pas qu’on se retrouve dans une situation où on doit faire subir aux enfants un test par mois voire par semaine ».
  • Et un enfant positif ne justifie pas une fermeture de classe, un second non plus, affirme la cheffe du service des urgences pédiatriques du CHU de Nantes.
Contagion, masques, fermeture de classes… Les interrogations étaient encore nombreuses dans les conversations des parents et enseignants, mardi, à l’occasion de la rentrée scolaire. Leurs affirmations concernant le Covid-19 et l’enfant demeurent d'ailleurs parfois contradictoires. 20 Minutes est allé interroger Christèle Gras-Leguen, secrétaire générale de la Société française de pédiatrie et chef du service des urgences pédiatriques du CHU de Nantes, afin de faire le point.
  • Le Covid-19 est-il dangereux pour les enfants ?
C’est une maladie qu’on connaît de mieux en mieux, certainement mieux qu’au moment du confinement. Et ce que l’on sait, c’est que ce virus concerne vraiment très peu les enfants. Il y a deux aspects à ça. Le premier : la proportion d’enfants infectés est très faible par rapport aux adultes, autour de 1 à 5 % parmi les cas positifs. Le second : lorsque les enfants s’infectent, ils font des formes bénignes dans l’immense majorité des cas. Près de la moitié n’ont même pas de symptômes. Donc ils s’infectent rarement et lorsqu’ils s’infectent, ce n’est pas grave. Ce sont des données confirmées par tous les pays concernés par cette pandémie.
  • L’âge augmente-il le risque ?
C’est l’une des originalités de cette maladie : les nouveau-nés s’infectent très très peu, les nourrissons très peu, les enfants jusqu’à 10-11 ans, c’est rare. Et puis, ensuite, à partir de l’adolescence, il y a un continuum progressif jusqu’à l’âge adulte. Plus on se rapproche de l’âge adulte, plus on est susceptible d’attraper le virus et d’en développer une forme symptomatique. C’est un constat qui nous arrange bien puisque ça correspond grosso modo à l’organisation scolaire avec les collèges et lycées. Pour autant, il n’y a quasiment pas de forme grave chez l’ado. Les formes graves, rappelons-le, ça reste les sujets âgés et les adultes ayant des comorbidités.
  • Les enfants souffrant de maladies chroniques présentent-ils un risque accru ?
Au contraire de l’adulte, on n’a pas constaté un lien direct entre des pathologies chroniques [obésité, diabète, asthme…] et le développement de la maladie. C’est difficile d’établir une règle générale, car on a eu très peu de cas d’enfants positifs, mais, pour l’instant, on n’a pas d’inquiétude particulière pour un profil de patient particulier. C’est quelque chose de très étonnant car on sait, par exemple, que pour la grippe, les pathologies chroniques prédisposent à des formes sévères de la maladie. On a sollicité plusieurs sociétés savantes, des spécialistes en pédiatrie. Toutes préconisent que l’ensemble des enfants fassent leur retour à l’école.
  • Il se disait pourtant, au début du confinement, que les enfants pouvaient être les principaux transmetteurs du virus ?
Ça ne s’est pas du tout confirmé. On a pensé ça parce que le Covid était nouveau et c’est ce qui se passait avec la grippe. Or, définitivement, ça n’a rien à voir avec la grippe. Et, malheureusement, cette idée d’enfants transmetteurs persiste comme une idée reçue. Les informations récoltées depuis, lors de l’étude des clusters notamment, démontrent que l’enfant est très peu en cause dans les contaminations. Un enseignant a plus de risque de contaminer un élève que l’inverse.
  • Et la maladie de Kawasaki ? Y a-t-il un lien avec le Covid-19 ?
On a observé à un moment que le coronavirus pouvait générer, plusieurs semaines après l’infection, un syndrome post-infectieux semblable au syndrome de Kawasaki qui, d’habitude, touche surtout les plus jeunes. Une fois qu’on a diagnostiqué le Kawasaki, il y a un traitement qui a très bien fonctionné dans l’immense majorité des cas. Aujourd’hui, on sait que ça existe, on est en alerte, on saura vite diagnostiquer un éventuel Kawasaki et administrer le traitement. Mais ça reste marginal : on parle de 200 cas, à comparer avec les 275.000 cas de Covid en France.
  • Mais alors, est-il pertinent de maintenir une distanciation sociale et des gestes barrière entre enfants dans la cour, dans les clubs de sport, dans les associations ?
On comprend évidemment le principe de précaution, mais il faut éviter les mesures de distanciation qui peuvent être stressantes pour l’enfant, contraires au déroulement d’une journée normale, et qui ne s’appuient pas sur des données scientifiques. Les mesures barrière et la distanciation doivent concerner surtout les adultes. Il faut que les enfants puissent reprendre une vie d’enfant, qu’ils jouent entre eux, qu’ils interagissent entre eux, sans que ça génère d’inquiétude excessive de la part de leurs encadrants ou de leurs parents. Je constate que ces derniers sont encore très inquiets alors qu’on aurait dû être en mesure de les rassurer beaucoup plus tôt.
  • Dans certains pays européens, le masque est obligatoire à l’école bien avant l’âge de 11 ans. Dans d’autres, il n’est pas imposé aux ados. Pourquoi ces différences ?
Je ne saurai pas justifier les choix des pays étrangers. Pour la France, le choix de 11 ans suit des préconisations basées sur une lecture scientifique la plus précise possible et sur ce qui paraît, à nous pédiatres, rationnel. L’important était de trouver un compromis entre les données scientifiques et la faisabilité du port du masque. Bien entendu, il faudra rester vigilant sur l’épidémiologie et être capable d’adapter les mesures, dans un sens ou dans l’autre, le moment venu.
  • Faudra-t-il tester tous les élèves présentant des symptômes ?
Nous recommandons le test à partir de 6 ans, s’il n’y a pas de signe évident d’une autre maladie. Avec l’hiver, les virus (bronchiolite, grippe, gastro, rhino…) vont revenir, c’est sûr, et, à chaque fois, on va se poser la question de savoir si ce n’est pas le Covid. On sait, par exemple, qu’un enfant en crèche fait en moyenne de la fièvre quatre à six fois dans l’hiver. Il ne faut pas qu’on se retrouve dans une situation où on doit faire subir aux enfants un test par mois voire par semaine. On recommande aussi de faire vacciner les enfants de plus de 6 mois contre la grippe car les symptômes peuvent être confondus avec ceux du coronavirus. Au passage, il y a une dizaine d’enfants en France qui meurent de la grippe chaque hiver et le vaccin est très peu utilisé.
  • Faut-il fermer la classe dès l’apparition d’un cas positif ?
On sait que la plupart des enfants positifs sont contaminés dans leur milieu familial et qu’ils se contaminent peu entre eux. On considère donc qu’un enfant positif ne justifie pas une fermeture de classe, un second non plus. Au-delà, oui. Notre vraie inquiétude, c’est que les enfants vivent une seconde année scolaire tronquée, avec des fermetures et des réouvertures. Il faut vraiment que cette année soit la plus stable possible.
  • Vous insistez énormément sur l’importance de l’école…
Il y a l’aspect connaissances, d’autant plus importantes quand il y a des inégalités sociales. Mais il y a aussi le bien-être : un enfant doit jouer, être avec ses amis, être insouciant. Il faut donner aux enfants un cadre de vie qui soit un cadre d’enfant et non pas un cadre de crise. Ils doivent reprendre leur vie d’enfant. J’espère que ce sera le cas. Beaucoup d’enseignants nous ont envoyé des messages très rassurants.
  • A l’inverse, des professionnels de santé ont publié récemment une tribune réclamant des mesures plus restrictives dans les écoles…
Cette tribune nous a beaucoup étonnés car aucun médecin ni soignant d’enfant ne fait partie des auteurs, aucun rationnel scientifique n’est présenté. On ne comprend pas sur quoi reposent leurs inquiétudes ni leurs recommandations. Ce qu’il ne faudrait pas, c’est qu’il y ait plusieurs discours et des initiatives de chefs d’établissement ou d’élus qui fassent qu’on se retrouve dans une cacophonie.
  • Peut-on encore avoir des surprises avec ce coronavirus ?
Oui. C’est une maladie nouvelle. On la connaît de mieux en mieux. Mais il faudrait être fou pour considérer qu’on la maîtrise de façon parfaite. Il faut rester en alerte.
https://www.20minutes.fr/societe/285141 ... d-non-plus

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Re: Voici les nouvelles normes administratives à respecter pour la réouverture des écoles !

Message non lu par Papibilou » 04 sept. 2020, 18:18:57

Sur beaucoup de points ces 2 textes se complètent.
Sans doute faut-il tester tous les élèves et profs quand il y a un cas positif et désinfecter les locaux.

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Re: Voici les nouvelles normes administratives à respecter pour la réouverture des écoles !

Message non lu par Nombrilist » 04 sept. 2020, 19:56:45

En IdF, toutes ces gesticulations scolaires ne servent à rien si les transports Parisiens restent bondés comme ils le sont à l'heure actuelle. Visiblement, le gouvernement n'a pris aucune mesure pour inciter les entreprises qui le peuvent à favoriser le télétravail. Et du coup, aucune ne le pratique ! Ma boîte, qui pourtant pourrait largement se le permettre, n'en parle même pas dans ses courriers internes Covid ! 30% des contaminations ont lieu sur le lieu de travail. Avec ce gouvernement de mollassons, on n'en a pas fini avec le virus !

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Re: Voici les nouvelles normes administratives à respecter pour la réouverture des écoles !

Message non lu par Papibilou » 04 sept. 2020, 20:03:34

Nombrilist a écrit :
04 sept. 2020, 19:56:45
En IdF, toutes ces gesticulations scolaires ne servent à rien si les transports Parisiens restent bondés comme ils le sont à l'heure actuelle. Visiblement, le gouvernement n'a pris aucune mesure pour inciter les entreprises qui le peuvent à favoriser le télétravail. Et du coup, aucune ne le pratique ! Ma boîte, qui pourtant pourrait largement se le permettre, n'en parle même pas dans ses courriers internes Covid ! 30% des contaminations ont lieu sur le lieu de travail. Avec ce gouvernement de mollassons, on n'en a pas fini avec le virus !
Des entreprises pratiquent le télétravail contrairement à votre affirmation. Mais vous avez raison de penser que le gouvernement n'incite pas suffisamment à cette pratique.

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Re: Voici les nouvelles normes administratives à respecter pour la réouverture des écoles !

Message non lu par Yakiv » 04 sept. 2020, 20:36:24

Nombrilist a écrit :
04 sept. 2020, 19:56:45
En IdF, toutes ces gesticulations scolaires ne servent à rien si les transports Parisiens restent bondés comme ils le sont à l'heure actuelle. Visiblement, le gouvernement n'a pris aucune mesure pour inciter les entreprises qui le peuvent à favoriser le télétravail. Et du coup, aucune ne le pratique ! Ma boîte, qui pourtant pourrait largement se le permettre, n'en parle même pas dans ses courriers internes Covid ! 30% des contaminations ont lieu sur le lieu de travail. Avec ce gouvernement de mollassons, on n'en a pas fini avec le virus !
Et ton entreprise, elle attend quoi pour favoriser le télétravail ?
Des crédits d'impôts ?

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Re: Voici les nouvelles normes administratives à respecter pour la réouverture des écoles !

Message non lu par Nombrilist » 04 sept. 2020, 21:15:47

Mon entreprise attend, comme toutes les autres, que l'Etat confine ou rende le télétravail obligatoire. En février-mars, c'était pareil. Jusqu'au dernier jour, ils nous ont tous fait venir au bureau.

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Re: Voici les nouvelles normes administratives à respecter pour la réouverture des écoles !

Message non lu par johanono » 07 sept. 2020, 15:56:29

Le protocole sanitaire a été assoupli, mais cela n'empêche pas de nombreuses fermetures de classes :
Covid-19 : les fermetures de classes se multiplient

VIRUS - L'épidémie ne s'est pas arrêtée aux portes des écoles : 22 établissements scolaires ont fermé en France depuis la rentrée suite à des résultats positifs au Covid-19, parmi les élèves ou les équipes pédagogiques.

suite
Sous prétexte de précaution, on atteint le comble du ridicule... :mur:

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Re: Voici les nouvelles normes administratives à respecter pour la réouverture des écoles !

Message non lu par johanono » 11 sept. 2020, 10:38:16

Voici un témoignage édifiant sur les nouvelles conditions d'enseignement :
Covid-19 : elle ne se sent pas capable de retourner au collège

Enthousiaste de reprendre le chemin du collège, Juliette (prénom d'emprunt) ne s’attendait pas à vivre une telle angoisse lors de sa rentrée en 4e à Château-Gontier (Mayenne).

suite
Bref, on pourrit la vie des gamins (et accessoirement de leurs parents et des profs) à cause d'une maladie qui ne développe chez eux aucun symptôme... :mur:

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Re: Voici les nouvelles normes administratives à respecter pour la réouverture des écoles !

Message non lu par Nombrilist » 11 sept. 2020, 13:20:05

Un fait divers. Vite, une loi.

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Re: Voici les nouvelles normes administratives à respecter pour la réouverture des écoles !

Message non lu par johanono » 21 sept. 2020, 08:20:48

COVID-19: BLANQUER PROMET "MOINS DE CLASSES FERMÉES" GRÂCE AU NOUVEAU PROTOCOLE SANITAIRE À L'ÉCOLE

Désormais, une classe ne fermera que lorsque trois élèves seront testés positif en même temps au coronavirus. Actuellement, environ 2000 classes sont fermées suite à une contamination.

suite
:ok:

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Re: Voici les nouvelles normes administratives à respecter pour la réouverture des écoles !

Message non lu par Nombrilist » 21 sept. 2020, 18:25:42

Sachant que jusqu'à présent, on n'inflige pas des prélèvements nasaux à des enfants de moins de 10 ans.

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