Selon une étude du Cnam menée auprès de 30.000 élèves de 2007 à 2016, elles connaissent une réussite éclatante, surpassant les jeunes Français d’origine. Depuis le primaire jusqu’aux études supérieures.
Par Marie-Estelle Pech
Publié le 5 janvier 2020 à 21:39, mis à jour hier à 17:43
Les enfants d’origine asiatique, et plus particulièrement les filles, se démarquent par leur surréussite, même comparés aux Français d’origine: moins de redoublements dès l’école primaire, meilleurs niveaux scolaires en sixième puis en fin de troisième, orientations plus fréquentes vers les filières sélectives, taux record de bacs généraux, notamment scientifiques.
C’est ce que démontre une étude de la sociologue du Cnam Yaël Brinbaum, parue en décembre 2019 dans la revue Éducation et formation du ministère de l’Éducation nationale, qui étudie les «trajectoires scolaires des enfants d’immigrés jusqu’au baccalauréat». Elle a suivi un panel de 30.000 élèves entre 2007 et 2016, confrontant les résultats des enfants dont les parents sont nés en France avec ceux dont les deux parents sont nés à l’étranger. En moyenne, 76,14% de ces élèves entrés en sixième en 2007 ont obtenu un baccalauréat en 2016. Une moyenne qui masque des disparités notables selon l’origine sociale, migratoire mais aussi selon le sexe des élèves. Les secondes générations d’immigrés détiennent moins souvent un bac que les Français d’origine, sauf les descendants du Portugal qui s’en rapprochent et les descendants d’Asie qui les dépassent.
On aimerait avoir des bonnes surprises de temps en temps. Mais cette étude ne fait que confirmer ce que nous pouvions craindre.