Je viens de récupérer cette proposition depuis le site de la FI, tu penses que la solution serait là ?mettre en place une allocation d'autonomie pour que les étudiants puissent étudier sans avoir à travailler pour payer leurs études.
Agitation étudiante, nouvel épisode (automne 2019)
Re: Agitation étudiante, nouvel épisode (automne 2019)
@Spartiate
"Dans la profondeur de l'hiver, j'ai finalement appris qu'il y avait en moi un soleil invincible."
Albert Camus
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Re: Agitation étudiante, nouvel épisode (automne 2019)
Ça ne me semble pas si anormal qu'une famille aisée finance les études et que les étudiants venant de familles moins aisées soient aidés.Spartiate a écrit : ↑16 nov. 2019, 16:14:46Les bourses sont définies selon des critères plutôt arbitraires et surtout, loin d'être proportionnelles, elles fonctionnent par paliers, ce qui fait que beaucoup d'étudiants sont victimes d'effets de seuil.
On prend en compte les revenus des parents pour calculer les droits aux bourses. Cela suppose pour les parents qui gagnent "trop", qu'ils subviennent aux besoins de leurs enfants étudiants sur leurs fonds propres. C'est une position assez arbitraire, d'autant plus qu'il y a peu de recours possibles pour l'étudiant.
Re: Agitation étudiante, nouvel épisode (automne 2019)
"Familles aisées", c'est vite dit. Par exemple, dans le cas classique où l'enfant va à l'université la plus proche géographiquement de lui, et s'il n'a pas de frères ou soeurs, ses parents ne doivent pas gagner plus de 25 000/30 000 € par an pour qu'il prétende à une bourse.
J'en parle parce que j'étais dans cette situation où les revenus de mes parents dépassaient un peu le plafond. Ils auraient accepté de m'aider mais je ne me voyais pas demander à mes parents une aide financière et le job étudiant que j'avais trouvé ne couvrait pas toutes mes dépenses. De fait, j'ai choisi des études assez courtes. J'étais très loin d'être le seul dans ce cas.
Bref, le système actuel part du principe que les parents peuvent subvenir aux dépenses - disons-le importantes - de leur enfant. C'est loin d'être systématique et ça peut créer des tensions et des pressions familiales.
J'en parle parce que j'étais dans cette situation où les revenus de mes parents dépassaient un peu le plafond. Ils auraient accepté de m'aider mais je ne me voyais pas demander à mes parents une aide financière et le job étudiant que j'avais trouvé ne couvrait pas toutes mes dépenses. De fait, j'ai choisi des études assez courtes. J'étais très loin d'être le seul dans ce cas.
Bref, le système actuel part du principe que les parents peuvent subvenir aux dépenses - disons-le importantes - de leur enfant. C'est loin d'être systématique et ça peut créer des tensions et des pressions familiales.
Re: Agitation étudiante, nouvel épisode (automne 2019)
Si j'analyse bien votre cas, vos parents devaient gagner environ 3000€/mois et vous étiez le seul enfant. Il ne me semble pas insurmontable d'aider l'enfant unique dans ce cas. En tant que parent et avec des revenus peut-être assez proches (difficile de l'assurer puisque je ne sais pas à quelle époque vous avez fait vos études ), on s'est serré un peu la ceinture et on a aidé nos deux enfants.Spartiate a écrit : ↑16 nov. 2019, 21:00:33"Familles aisées", c'est vite dit. Par exemple, dans le cas classique où l'enfant va à l'université la plus proche géographiquement de lui, et s'il n'a pas de frères ou soeurs, ses parents ne doivent pas gagner plus de 25 000/30 000 € par an pour qu'il prétende à une bourse.
J'en parle parce que j'étais dans cette situation où les revenus de mes parents dépassaient un peu le plafond. Ils auraient accepté de m'aider mais je ne me voyais pas demander à mes parents une aide financière et le job étudiant que j'avais trouvé ne couvrait pas toutes mes dépenses. De fait, j'ai choisi des études assez courtes. J'étais très loin d'être le seul dans ce cas.
Bref, le système actuel part du principe que les parents peuvent subvenir aux dépenses - disons-le importantes - de leur enfant. C'est loin d'être systématique et ça peut créer des tensions et des pressions familiales.
Comparez avec le système américain ou la plupart des étudiants sont contraints de prendre un prêt.
Re: Agitation étudiante, nouvel épisode (automne 2019)
Non, ce n'était pas mon cas précisément, j'ai pris un exemple basé sur le barème. Je n'ai pas vraiment envie de faire étalage de ma vie personnelle sur le forum mais toujours est-il qu'avec une maison payée à crédit à rembourser avec des mensualités supérieures à 1000 €, ça peut être difficile de subvenir également et convenablement aux études de ses enfants. Et ces charges ne sont pas prises en compte dans le calcul des bourses.
D'une manière générale, il m'apparaît regrettable que les étudiants soient à ce point dépendants de la situation de leurs parents pour le calcul des bourses.
D'une manière générale, il m'apparaît regrettable que les étudiants soient à ce point dépendants de la situation de leurs parents pour le calcul des bourses.
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Re: Agitation étudiante, nouvel épisode (automne 2019)
Avec 3000 € par mois en IdF, tu ne peux pas payer un deuxième loyer.Papibilou a écrit : ↑17 nov. 2019, 11:42:39Si j'analyse bien votre cas, vos parents devaient gagner environ 3000€/mois et vous étiez le seul enfant. Il ne me semble pas insurmontable d'aider l'enfant unique dans ce cas. En tant que parent et avec des revenus peut-être assez proches (difficile de l'assurer puisque je ne sais pas à quelle époque vous avez fait vos études ), on s'est serré un peu la ceinture et on a aidé nos deux enfants.Spartiate a écrit : ↑16 nov. 2019, 21:00:33"Familles aisées", c'est vite dit. Par exemple, dans le cas classique où l'enfant va à l'université la plus proche géographiquement de lui, et s'il n'a pas de frères ou soeurs, ses parents ne doivent pas gagner plus de 25 000/30 000 € par an pour qu'il prétende à une bourse.
J'en parle parce que j'étais dans cette situation où les revenus de mes parents dépassaient un peu le plafond. Ils auraient accepté de m'aider mais je ne me voyais pas demander à mes parents une aide financière et le job étudiant que j'avais trouvé ne couvrait pas toutes mes dépenses. De fait, j'ai choisi des études assez courtes. J'étais très loin d'être le seul dans ce cas.
Bref, le système actuel part du principe que les parents peuvent subvenir aux dépenses - disons-le importantes - de leur enfant. C'est loin d'être systématique et ça peut créer des tensions et des pressions familiales.
Comparez avec le système américain ou la plupart des étudiants sont contraints de prendre un prêt.
Re: Agitation étudiante, nouvel épisode (automne 2019)
Vous m' objecterez que les cas limites peuvent être gênés, mais je trouverais scandaleux d'aider des étudiants enfants de famille aisée. Dans mes proches un couple gagne 14 000 euros par mois, et, bien que ce soient des " très" proches je trouverais anormal une aide quelconque ( qu'i!s ne souhaitent d'ailleurs pas ).Spartiate a écrit : ↑17 nov. 2019, 11:52:08Non, ce n'était pas mon cas précisément, j'ai pris un exemple basé sur le barème. Je n'ai pas vraiment envie de faire étalage de ma vie personnelle sur le forum mais toujours est-il qu'avec une maison payée à crédit à rembourser avec des mensualités supérieures à 1000 €, ça peut être difficile de subvenir également et convenablement aux études de ses enfants. Et ces charges ne sont pas prises en compte dans le calcul des bourses.
D'une manière générale, il m'apparaît regrettable que les étudiants soient à ce point dépendants de la situation de leurs parents pour le calcul des bourses.
Re: Agitation étudiante, nouvel épisode (automne 2019)
Je dis qu'il y a aisés et aisés. On n'est pas "aisé" quand on est un couple et qu'on gagne ensemble 3000 € par mois. Personnellement je plaiderais pour un système proportionnel plutôt que l'actuel, avec ses paliers qui font qu'à 100 € près par an, on peut gagner ou perdre beaucoup d'avantages, ainsi qu'à une élévation des plafonds de ressources.
Re: Agitation étudiante, nouvel épisode (automne 2019)
Pourquoi pas, mais ne dites pas " D'une manière générale, il m'apparaît regrettable que les étudiants soient à ce point dépendants de la situation de leurs parents pour le calcul des bourses."Spartiate a écrit : ↑17 nov. 2019, 18:48:20Je dis qu'il y a aisés et aisés. On n'est pas "aisé" quand on est un couple et qu'on gagne ensemble 3000 € par mois. Personnellement je plaiderais pour un système proportionnel plutôt que l'actuel, avec ses paliers qui font qu'à 100 € près par an, on peut gagner ou perdre beaucoup d'avantages, ainsi qu'à une élévation des plafonds de ressources.
Re: Agitation étudiante, nouvel épisode (automne 2019)
Idem.Pourquoi pas, mais ne dites pas " D'une manière générale, il m'apparaît regrettable que les étudiants soient à ce point dépendants de la situation de leurs parents pour le calcul des bourses."
Il y a l'emprunt étudiant, les bourses (sans doute avec une attribution plus croissante, pour éviter l'effet de seuil), les jobs (intermarché, eau vive, 2 exemples autour de chez moi qui fonctionnent le dimanche avec des étudiants).
Le logement ? certes quand la famille est loin, mais de plus en plus de jeunes se veulent indépendants, et, pour moi on peut rester chez ses parents même quant on est étudiants !
Je fais un rappel : il est très difficile de trouver des jeunes pour ramasser les fruits en été ...
"Dans la profondeur de l'hiver, j'ai finalement appris qu'il y avait en moi un soleil invincible."
Albert Camus
Albert Camus
Re: Agitation étudiante, nouvel épisode (automne 2019)
Frédérique Vidal va annoncer des mesures contre la précarité étudiante. Et ainsi va la vie politique française. Un fait divers qui suscite une émotion publique, avec de l'agitation sociale, et le gouvernement qui est à la remorque de l'opinion publique, et qui doit annoncer des dépenses publiques supplémentaires pour calmer la colère.
Re: Agitation étudiante, nouvel épisode (automne 2019)
Je remarque qu'on parle assez peu dans les médias des revandications concrètes des étudiants. Il y a pourtant de quoi réagir. Car ceux-ci ne veulent pas tous juste une revalorisation des bourses et plus de logement Crous. A Lyon 2, certains étudiants demandent la gratuité des restaurants universitaires, un salaire étudiant à 1000 euros et même le salaire à vie (cf: bernard friot). Bref, les militants d'extrême-gauche sont à la manoeuvre dans cet fac. J'espère que ces propositions ne sont pas reprises pas la majorité des étudiants.
Malgré tout, je pense effectivement que des problèmes existent pour une partie des étudiants. Le cas d'Anas ne doit pas faire oublié le reste. Au passage, je ne sais pas si on peut vraiment parler de troubles psychologiques. On peut penser que son engagement dans un syndicat d'extrême-gauche lui a fait intérioriser certaines valeurs, ici le sacrifice de soi au profil d'une cause jugée plus noble. Durkheim appelait ça le sucide altruiste.
J'écrirai peut-être un prochain message sur les solutions.
Malgré tout, je pense effectivement que des problèmes existent pour une partie des étudiants. Le cas d'Anas ne doit pas faire oublié le reste. Au passage, je ne sais pas si on peut vraiment parler de troubles psychologiques. On peut penser que son engagement dans un syndicat d'extrême-gauche lui a fait intérioriser certaines valeurs, ici le sacrifice de soi au profil d'une cause jugée plus noble. Durkheim appelait ça le sucide altruiste.
J'écrirai peut-être un prochain message sur les solutions.
Re: Agitation étudiante, nouvel épisode (automne 2019)
Ahlala pas facile de faire des cadeaux à Total avec son huile de palmejohanono a écrit : ↑19 nov. 2019, 10:50:25Frédérique Vidal va annoncer des mesures contre la précarité étudiante. Et ainsi va la vie politique française. Un fait divers qui suscite une émotion publique, avec de l'agitation sociale, et le gouvernement qui est à la remorque de l'opinion publique, et qui doit annoncer des dépenses publiques supplémentaires pour calmer la colère.
et des privations pour les étudiants ces temps ci . On fait tout pour contrarier Macron .
Nos impots vont servir à faire du social et à encourager les jeunes à étudier . C'est dingue ...
Et pendant ce temps là le permafrost décongèle .
Re: Agitation étudiante, nouvel épisode (automne 2019)
Les entreprises cotisent aussi. Et créer des emplois c'est du social.Snark a écrit : ↑19 nov. 2019, 19:27:43Ahlala pas facile de faire des cadeaux à Total avec son huile de palmejohanono a écrit : ↑19 nov. 2019, 10:50:25Frédérique Vidal va annoncer des mesures contre la précarité étudiante. Et ainsi va la vie politique française. Un fait divers qui suscite une émotion publique, avec de l'agitation sociale, et le gouvernement qui est à la remorque de l'opinion publique, et qui doit annoncer des dépenses publiques supplémentaires pour calmer la colère.
et des privations pour les étudiants ces temps ci . On fait tout pour contrarier Macron .
Nos impots vont servir à faire du social et à encourager les jeunes à étudier . C'est dingue ...
Re: Agitation étudiante, nouvel épisode (automne 2019)
Et tout cela pour financer une majorité de futurs chômeurs, qui auront de nouveau besoin de l'Etat pour des aides financières pour survivre en tant que diplômé dans une matière qui est très intéressante intellectuellement mais mais pas recherché sur le marché du travail.
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