Asnières-sur-Seine - Dans les quartiers en difficulté, les cours de la Fondation Espérance banlieues essaiment, séduisant des parents d'élèves déçus de l'Education nationale, au grand dam des tenants de l'enseignement public, inquiets devant cette "offensive" du privé.
Un premier établissement ouvert en 2012, 8 aujourd'hui, 5 à 15 de plus à la rentrée prochaine: ces écoles hors contrat se multiplient, bénéficiant du soutien affiché de personnalités comme Harry Roselmack ou Jamel Debbouze et d'une couverture médiatique habilement suscitée.
Et l'intérêt récemment manifesté par François Fillon ou Emmanuel Macron leur ont donné un surcroît de visibilité.
En visite ce jour-là dans le cours Antoine de Saint-Exupéry ouvert en 2015 à Asnières, le fondateur Eric Mestrallet, un chef d'entreprise, parle de "vraie désespérance éducative" dans les banlieues. "L'école républicaine a besoin d'être revitalisée", avec des classes à "petits effectifs" (15 élèves en moyenne) au sein desquelles "la transmission du patrimoine puisse se faire, où la fraternité ne soit pas qu'un mot au frontispice d'une mairie", estime-t-il.
Espérance banlieues "est une offre scolaire porteuse de valeurs" qui "répond à une attente des citoyens déçus par l'enseignement public", abonde le maire d'Asnières Manuel Aeschlimann (LR).
Lever du drapeau et Marseillaise entonnée chaque matin, élèves en uniforme vouvoyés par leurs enseignants, corvées, non-mixité dans les groupes de travail: le cadre change en effet radicalement de celui de l'Education nationale.
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Reportage dans le JT de France 2Et maintenant voici les écoles "réactionnaires" ! C'est tout nouveau et ça marche…
Les REB : Réseau Espérance Banlieue.
Le sigle vous incite à regarder ailleurs ? Vous pensez avoir à faire à une de ces nombreuses associations grassement subventionnées qui, avec l'argent du contribuable, brûles des cierges en l'honneur en de Sainte Pasdamalgame ? Eh bien vous vous trompez !
Il y a actuellement en France une dizaine d'écoles REB. Il en coûte 55 euros par mois pour y inscrire sa progéniture. Ces établissements ne sont pas sous contrat et donc ne touchent pas d'argent de l'Etat. Des mécènes engagés subviennent à leur fonctionnement. Sans doute les animateurs du Réseau Espérance Banlieue n'ont-ils pas voulu, afin de garder leur liberté, dépendre de l'Education Nationale. Et il est certain que de toute façon Najat Vallaud Belkacem, et n'importe qui de ceux qui l'ont précédée, n'aurait jamais accepté de les accueillir dans son généreux giron.
Comme son nom l'indique vous ne trouverez aucune école REB à Neuilly, Auteuil Passy, ou dans d'autres beaux quartiers. Il y en a une à Mante-la-Jolie. Une équipe de la télévison s'est rendue sur les lieux. Et les images qu'elle en a rapportées ont la beauté désuète et "réactionnaires" (selon des fédérations de parents d'élèves très modernes et très militantes) des "Choristes" et du "Petit Nicolas".
Chez les réacs" de REB, il n'y a pas de têtes blondes. Rien que des têtes noires ou crépues. Et dans ces écoles, il se passe des choses qui dépassent l'entendement des nigauds bien-pensants. Les élèves disent "vous" aux profs qui disent "vous" aux élèves. Tous les matins avant les cours on chante La Marseillaise. Tous les matins aussi, l'honneur d'hisser le drapeau tricolore au mât qui se trouve dans la cour échoit à l'élève le plus méritant.
Atlantico
Cette initiative privée me paraît tout à fait louable, d'autant qu'elle rencontre un succès. Dans les quartiers populaires, même à fortes populations musulmanes, les écoles catholiques sont très demandées et on délaisse, à raison, l'école publique.
Ces écoles ne sont pas sous contrat, ce qui ne signifie pas qu'elles sont incompétentes. De plus, le tarif n'est pas excessif : 55 € par mois.