L'école républicaine, égale pour tous, une belle hypocrisie.

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
Répondre
Avatar du membre
Baltorupec
Messages : 13912
Enregistré le : 13 juil. 2011, 00:00:00

L'école républicaine, égale pour tous, une belle hypocrisie.

Message non lu par Baltorupec » 16 juin 2016, 18:28:30

Bonjour,
Avec 40 millions d'heures de cours chaque année, les Français sont les plus gros consommateurs de cours particuliers en Europe. Le Centre d'analyse stratégique fait le point.

La France championne du soutien scolaire privé
On le sait, les études internationales l’attestent, les petits Français rencontrent de plus en plus de difficultés dans leurs apprentissages à l'école. «La France est, parmi les pays développés, celui dont les élèves en difficulté sont les plus nombreux. Comment compenser ces inégalités dans l’accès au savoir ?» Le Centre d’analyse stratégique – une institution dépendant du Premier ministre – pose la question dans une série de notes publiées mercredi. L’une d’entre elles porte sur l'épineuse thématique du soutien scolaire, qu’il soit public, associatif ou privé. Un million d'élèves prennent aujourd’hui des cours de soutien privé, ce qui représente environ 40 millions d’heures de cours chaque année.

Les Français champions d'Europe
La France est le premier marché de soutien scolaire privé dans l’Union européenne avec «un volume d’affaires de 1,5 milliard d’euros» en 2011. Au Royaume-Uni, en Allemagne et dans les pays du nord de l’Europe, le soutien scolaire reste marginal. Pour deux raisons, explique le rapport. Dans ces pays, la concurrence pour obtenir des diplômes élevés est moins rude qu’en France et donc le recours à des cours privés moins impérieux. Ensuite, dans les pays anglo-saxons (c’est aussi vrai pour les Etats-Unis), il y a «un enseignement public largement dépourvu de dispositifs de soutien et un enseignement privé payant et davantage individualisé».

A l’opposé, en Europe de l’Est comme dans les pays d’Asie du Sud-Est, le soutien scolaire privé est très développé, à cause notamment de «la forte pression sur la réussite scolaire et professionnelle» mise sur les élèves. «La France, avec à la fois des dispositifs de soutiens publics, associatifs et marchands, se situe entre ces deux modèles», insiste Marie-Cécile Naves, l’auteure de l'étude.

http://www.liberation.fr/societe/2013/0 ... ive_872740
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin

Avatar du membre
Ramdams
Messages : 13178
Enregistré le : 18 mars 2013, 09:37:10

Re: L'école républicaine, égale pour tous, une belle hypocrisie.

Message non lu par Ramdams » 16 juin 2016, 18:44:19

Un moment, j'ai cru que tu avais emprunté le titre de l'article de Libé, je me suis dit que ce journal redevenait révolutionnaire. Mais finalement, non, il reste acquis à l'école républicaine®.

Le tort de ces dernières années, c'est que l'école est davantage devenu un centre de formation du petit citoyen qu'un réel lieu d'enseignement et d'apprentissage.

Avatar du membre
johanono
Messages : 37518
Enregistré le : 14 août 2010, 00:00:00

Re: L'école républicaine, égale pour tous, une belle hypocrisie.

Message non lu par johanono » 16 juin 2016, 19:11:18

Le problème vient des réformes mises en place à partir des années 80 sous la houlette des "pédagogistes" (Philippe Meirieu et autres) qui dirigeaient de fait le Ministère de l’Éducation nationale et qui avaient une influence évidente sur tous les ministres qui se sont succédé depuis.

Traditionnellement, l’enseignement se faisait sur le schéma suivant : enseigner un fondamental à l’élève, le lui faire apprendre par cœur, lui faire répéter, puis recommencer, et ainsi de suite. Les pédagogies traditionnelles sont fondées sur le principe de la répétition : l’enseignement maîtrise le savoir sur le bout des ongles, l’inculque à son élève, puis contrôle que celui-ci a bien acquis les connaissances. S’il s’avère que non, il tente de réexpliquer autrement. Dès lors que le savoir est acquis, on peut passer à autre chose. La pédagogie traditionnelle repose sur le travail et la répétition. Par nature, c’est fastidieux.

C’est précisément ce qui ne convenait pas à toute cette mafia. Partant du principe que l'école traditionnelle ne permettait pas aux jeunes de s'épanouir correctement, ils ont donc développé une nouvelle philosophie : l'apprentissage doit désormais se faire dans le cadre du principe de plaisir, l'élève doit être au centre du système, l'élève doit être l'acteur de son propre apprentissage, etc.

Ainsi le rôle de l’enseignant se limite-t-il désormais à placer les élèves dans des conditions plus favorables, sur un mode plaisant et ludique, à la redécouverte de leur science infuse. Le maître d'école d'antan, qui jadis tirait ses élèves vers le haut pour les arracher à la médiocrité de leur milieu d'origine, n'est plus qu'un garde-chiourme qui doit s'adapter à ses élèves. Les profs ne doivent plus exposer le savoir aux élèves : les connaissances doivent être découvertes par les "apprenants" eux-mêmes ! Et l'école, jadis sanctuaire, doit devenir un "lieu de vie" ouvert sur la société.

Et puis surtout ne pas être trop exigeant (notamment en orthographe) : cela pourrait pénaliser et discriminer les élèves issus de milieux populaires. Il faut au contraire réduire les exigences pour s'adapter à son public...

Et puis surtout éviter certains enseignements (notamment en histoire) qui pourraient vexer et stigmatiser les jeunes d'origine immigrée.

C'est ainsi qu'on en arrive progressivement à délaisser les savoirs fondamentaux (lecture, écriture, arithmétique, histoire de la France) et à réduire le niveau des exigences.

Mais comment peut-on s’exprimer, critiquer, si l’on ne maîtrise pas les fondamentaux du langage, des sciences, de l’histoire ? Cette logique ne peut que provoquer un nivellement par le bas, car on ne peut raisonner qu’à partir de connaissances de base. Sans celles-ci, on ne peut pas raisonner, critiquer, réfléchir. Les pédagogies modernistes prétendent également privilégier l’épanouissement et la réflexion de l’élève.

Mais en prétendant faire évoluer, ou diversifier, les connaissances inculquées à l’École, on provoque un nivellement par le bas qui se fait forcément au détriment des enfants issus des milieux populaires. Ceux-ci ne peuvent en effet compter que sur l’École pour les sortir de leur condition, puisque leurs parents ne sont ni assez instruits pour les aider dans leurs devoirs ni assez riches pour leur payer des cours particuliers ou les envoyer dans le privé. À l’inverse, dans les milieux les plus favorisés, ces roues de secours pallieront toujours les manquements de l’École publique. C'est ainsi que se développe le recours aux cours particuliers, au détriment des élèves issus de milieux populaires.

Il est capital de garder à l’esprit qu’une réduction des exigences se fera toujours au détriment des enfants issus des milieux les moins aisés, réduisant d’autant leurs chances d’ascension sociale.

Avatar du membre
Caberlin
Messages : 1245
Enregistré le : 19 nov. 2011, 06:36:37

Re: L'école républicaine, égale pour tous, une belle hypocrisie.

Message non lu par Caberlin » 16 juin 2016, 19:33:32

johanono » 16 Juin 2016, 18:11: 18 a écrit :Il est capital de garder à l’esprit qu’une réduction des exigences se fera toujours au détriment des enfants issus des milieux les moins aisés, réduisant d’autant leurs chances d’ascension sociale.
C'est l'objectif ! Tout en faisant croire que c'est mieux pour les enfants des classes populaires !
"Ils ne se révolteront que lorsqu’ils seront devenus conscients et ils ne pourront devenir conscients qu’après s’être révoltés" - George Orwell, «1984»

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: L'école républicaine, égale pour tous, une belle hypocrisie.

Message non lu par Jeff Van Planet » 16 juin 2016, 19:50:33

johanono » 16 Juin 2016, 19:11:18 a écrit :Le problème vient des réformes mises en place à partir des années 80 sous la houlette des "pédagogistes" (Philippe Meirieu et autres) qui dirigeaient de fait le Ministère de l’Éducation nationale et qui avaient une influence évidente sur tous les ministres qui se sont succédé depuis.

Traditionnellement, l’enseignement se faisait sur le schéma suivant : enseigner un fondamental à l’élève, le lui faire apprendre par cœur, lui faire répéter, puis recommencer, et ainsi de suite. Les pédagogies traditionnelles sont fondées sur le principe de la répétition : l’enseignement maîtrise le savoir sur le bout des ongles, l’inculque à son élève, puis contrôle que celui-ci a bien acquis les connaissances. S’il s’avère que non, il tente de réexpliquer autrement. Dès lors que le savoir est acquis, on peut passer à autre chose. La pédagogie traditionnelle repose sur le travail et la répétition. Par nature, c’est fastidieux. [...]

Mais comment peut-on s’exprimer, critiquer, si l’on ne maîtrise pas les fondamentaux du langage, des sciences, de l’histoire ? Cette logique ne peut que provoquer un nivellement par le bas, car on ne peut raisonner qu’à partir de connaissances de base. Sans celles-ci, on ne peut pas raisonner, critiquer, réfléchir. Les pédagogies modernistes prétendent également privilégier l’épanouissement et la réflexion de l’élève.
[...]
Je trouve ces deux passage totalement contradictoires.

Dans un premier temps tu nous dis que l'apprentissage doit être un mélange de dressage et de lavage de cerveau avec un soupçon de soumission totale à l'autorité. Puis dans un second temps tu nous dis que cette destruction intellectuelle est la seule façon d'avoir des citoyens pourvus d'esprit critique.

Alors il te faut choisir: soit tu veut un apprentissage destructeur d'esprit critique, soit tu veut former des citoyens dotés d'esprit critique, mais les deux à la fois est impossible.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Avatar du membre
Ramdams
Messages : 13178
Enregistré le : 18 mars 2013, 09:37:10

Re: L'école républicaine, égale pour tous, une belle hypocrisie.

Message non lu par Ramdams » 16 juin 2016, 20:00:14

En effet. Par nature, le bachotage, l'apprentissage par coeur, ne permet pas d'avoir un esprit critique. C'était le credo de l'enseignement d'autrefois et ça n'a guère évolué. On demande toujours autant de bachoter mais les exigences sont vues à la baisse.

Avatar du membre
Baltorupec
Messages : 13912
Enregistré le : 13 juil. 2011, 00:00:00

Re: L'école républicaine, égale pour tous, une belle hypocrisie.

Message non lu par Baltorupec » 16 juin 2016, 20:29:34

L'ancêtre des laxistes reste Montaigne, il préférait un enseignement qui favorisait l'esprit critique et la découverte par soi même que celui qui consistait à entrer de force un maximum de connaissance dans la tête de l'enfant. Ce qui lui a fait déclarer : je préfère une tête bien faite à une tête bien remplie.

J'aurais tendance à penser au contraire que des exigeance trop élevée en terme de quantité défavoriserait les élèves les plus défavorisés car moins en capacité de payer une aide supplémentaire.

La critique des programmes trop lourd en France est me semble t il assez ancienne. Si les exigences dans certains domaines ont diminué (orthographe), je ne sais pas si mes grands parents faisaient autant d'analyse de texte, avait autant de temps d'enseignement des langues et d'EPS. Il me semble qu'avant les années 50, apprendre une langue était optionnel, aujourd'hui la plupart des élèves apprennent deux langues.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin

Avatar du membre
johanono
Messages : 37518
Enregistré le : 14 août 2010, 00:00:00

Re: L'école républicaine, égale pour tous, une belle hypocrisie.

Message non lu par johanono » 16 juin 2016, 20:39:55

Jeff Van Planet » Jeu 16 Juin 2016 - 19:50 a écrit :
johanono » 16 Juin 2016, 19:11:18 a écrit :Le problème vient des réformes mises en place à partir des années 80 sous la houlette des "pédagogistes" (Philippe Meirieu et autres) qui dirigeaient de fait le Ministère de l’Éducation nationale et qui avaient une influence évidente sur tous les ministres qui se sont succédé depuis.

Traditionnellement, l’enseignement se faisait sur le schéma suivant : enseigner un fondamental à l’élève, le lui faire apprendre par cœur, lui faire répéter, puis recommencer, et ainsi de suite. Les pédagogies traditionnelles sont fondées sur le principe de la répétition : l’enseignement maîtrise le savoir sur le bout des ongles, l’inculque à son élève, puis contrôle que celui-ci a bien acquis les connaissances. S’il s’avère que non, il tente de réexpliquer autrement. Dès lors que le savoir est acquis, on peut passer à autre chose. La pédagogie traditionnelle repose sur le travail et la répétition. Par nature, c’est fastidieux. [...]

Mais comment peut-on s’exprimer, critiquer, si l’on ne maîtrise pas les fondamentaux du langage, des sciences, de l’histoire ? Cette logique ne peut que provoquer un nivellement par le bas, car on ne peut raisonner qu’à partir de connaissances de base. Sans celles-ci, on ne peut pas raisonner, critiquer, réfléchir. Les pédagogies modernistes prétendent également privilégier l’épanouissement et la réflexion de l’élève.
[...]
Je trouve ces deux passage totalement contradictoires.

Dans un premier temps tu nous dis que l'apprentissage doit être un mélange de dressage et de lavage de cerveau avec un soupçon de soumission totale à l'autorité. Puis dans un second temps tu nous dis que cette destruction intellectuelle est la seule façon d'avoir des citoyens pourvus d'esprit critique.

Alors il te faut choisir: soit tu veut un apprentissage destructeur d'esprit critique, soit tu veut former des citoyens dotés d'esprit critique, mais les deux à la fois est impossible.
Il n'y a aucune contradiction. L'apprentissage n'est selon moi nullement destructeur d'esprit civique : c'est la mafia des pédagogistes qui pense ça, pas moi.

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: L'école républicaine, égale pour tous, une belle hypocrisie.

Message non lu par Nombrilist » 16 juin 2016, 20:57:56

Johanono, le bourrage de crâne, ça ne marche réellement qu'avec 10% des élèves. Alors oui peut-être que l'on va trop dans l'autre sens, mais toujours est-il que l'apprentissage bourrin de grand-papa, ce n'était pas la panacée.

Avatar du membre
Golgoth
Messages : 22140
Enregistré le : 15 mars 2010, 00:00:00
Localisation : Chez moi

Re: L'école républicaine, égale pour tous, une belle hypocrisie.

Message non lu par Golgoth » 17 juin 2016, 07:12:58

On peut faire participer l'élève à la construction du cours et rester exigeant, demander aussi du par coeur...etc Ce ne sont pas du tout des approches incompatibles, au contraire. Pour moi le problème c'est plutôt les écrans qui remplacent les livres et le smartphone (en tant qu' objet de communication).
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Avatar du membre
mordred
Messages : 7238
Enregistré le : 22 mai 2012, 11:40:06
Localisation : Tout à l'Ouest (France)

Re: L'école républicaine, égale pour tous, une belle hypocrisie.

Message non lu par mordred » 17 juin 2016, 11:09:18

Encore des blablas bien loin des réalités ! Combien de gosses de plus de 14 ans vont à l'Ecole parce qu'il faut ? Mon fils ainé n'a rien foutu au collège. RIEN ! Il a 27 ans et il est aujourd'hui à son compte comme artisan. Et il gagne du fric !

L'Education Nationale ? 16 semaines de congés par an. Un paysan ? 3 semaines ? Et encore !
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).

Georges
Messages : 6994
Enregistré le : 28 févr. 2009, 00:00:00
Parti Politique : Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)
Localisation : Village de Normandie

Re: L'école républicaine, égale pour tous, une belle hypocrisie.

Message non lu par Georges » 17 juin 2016, 11:52:26

Quand j'étais à l'école primaire (je n'ai jamais été au collège), c'était la pleine époque on l'on apprenait par cœur, sans souvent comprendre ce que nous apprenions. J'ai eu pendant 2 ans un instituteur qui a tenté de nous apprendre intelligemment et ces 2 années m'ont donné l'envie et le goût d'apprendre, ce qui m'a permis de continuer mes études par correspondance tout en travaillant. Je lui dois ma réussite professionnelle, sans lui, je serais resté médiocre.

Avatar du membre
Baltorupec
Messages : 13912
Enregistré le : 13 juil. 2011, 00:00:00

Re: L'école républicaine, égale pour tous, une belle hypocrisie.

Message non lu par Baltorupec » 17 juin 2016, 12:04:31

mordred » Ven 17 Juin 2016 - 11:09 a écrit :Encore des blablas bien loin des réalités ! Combien de gosses de plus de 14 ans vont à l'Ecole parce qu'il faut ? Mon fils ainé n'a rien foutu au collège. RIEN ! Il a 27 ans et il est aujourd'hui à son compte comme artisan. Et il gagne du fric !

L'Education Nationale ? 16 semaines de congés par an. Un paysan ? 3 semaines ? Et encore !
Jean Baptise Coffinhal, sort de ce corps.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: L'école républicaine, égale pour tous, une belle hypocrisie.

Message non lu par Jeff Van Planet » 17 juin 2016, 17:16:32

Baltorupec » 16 Juin 2016, 20:29:34 a écrit :
[...]
La critique des programmes trop lourd en France est me semble t il assez ancienne. Si les exigences dans certains domaines ont diminué (orthographe), je ne sais pas si mes grands parents faisaient autant d'analyse de texte, avait autant de temps d'enseignement des langues et d'EPS. Il me semble qu'avant les années 50, apprendre une langue était optionnel, aujourd'hui la plupart des élèves apprennent deux langues.
Oui la baisse des exigences est assez ancienne et, bizarrement, justifiée. Oui j'ai dit justifié et ce n'est pas par provocation et je l'explique tout de suite:

Jusque dans les années 50/60 (70 aussi?) les élèves (je pense à la primaire) avait peut de savoir différents, on leurs enseignait que 4 ou 5 choses différentes, dont l'orthographe, la géographie françoise, l'histoire françoise (*) les maths (comprendre multiplications divisions) et un peu de leçons de choses (des sciences basiques)
çà c'était la génération de mes parents.

Arrivé à ma génération (20 ans plus tard) on avait en plus des maths de bases, de la géométrie, de la peinture, des arts plastiques, de l'orientation, de la nutrition, bref un nombre de savoirs transmis nettement plus important et pourtant nous n'avons pas plus d'heures de cours, il faut donc survoler ces savoirs, alors qu'en n'en transmettant que 4 ou 5 on peut passer plus de temps à les perfectionner.


Mon avis à moi sur cette situation? Je ne sais pas, est-ce mieux des élèves maîtrisent parfaitement peu de sujets mais les maîtrisent très bien ou est-ce mieux que les élèves connaissent peu de beaucoup de choses? Je n'arrive pas à trancher.


(*)et encore! il avaient soit du début à la révolution soit de la révolution jusqu'aux temps modernes, selon s'ils étaient nés les années paires ou impaires.

---------------------------
johanono » 16 Juin 2016, 20:39:55 a écrit :Il n'y a aucune contradiction. L'apprentissage n'est selon moi nullement destructeur d'esprit civique : c'est la mafia des pédagogistes qui pense ça, pas moi.
La mafia du lavage de cerveau dira qu'il n'y a pas de contradiction. :v:

----------------------
Golgoth » 17 Juin 2016, 07:12:58 a écrit :On peut faire participer l'élève à la construction du cours et rester exigeant, demander aussi du par coeur...etc Ce ne sont pas du tout des approches incompatibles, au contraire. Pour moi le problème c'est plutôt les écrans qui remplacent les livres et le smartphone (en tant qu' objet de communication).
oausi c'est ça, dis plutôt que ton age t'empêche de t'adapter aux nouvelles technologies! :jesors:
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Répondre

Retourner vers « Nos écoles »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré