Pour rendre effectif le suivi individualisé des élèves, prôné dans la loi afin de les faire tous réussir, il faudrait revoir la définition du temps de travail des professeurs du secondaire, préconise mercredi un rapport de la Cour des comptes.
"Alors que notre pays consacre des moyens importants au suivi individuel des élèves, les résultats ne sont pas au rendez-vous", a déploré lors d'une conférence de presse Didier Migaud, Premier président de la Cour des comptes, évoquant un décalage "choquant" entre les objectifs et les résultats, compte tenu des moyens consacrés : 2 milliards d'euros à travers une douzaine de dispositifs.
"Essoufflement de notre modèle éducatif"
Didier Migaud a pointé "l'essoufflement de notre modèle éducatif", estimant que la France "n'a pas su gérer efficacement l'hétérogénéité des publics scolaires révélée par le collège unique", mis en place à partir de 1975 pour scolariser l'intégralité d'une classe d'âge dans une même structure.
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Si le statut des professeurs du secondaire a été récemment revu pour tenir compte des missions autres que le face-à-face avec les élèves, cette réforme n'est pas allée "jusqu'au bout", selon Sophie Moati, présidente de la troisième chambre de la Cour des comptes. Le rapport préconise que le suivi individualisé soit inscrit dans les obligations de service des enseignants.
Le texte prône de "donner aux directeurs d'école et aux chefs d'établissement la possibilité de moduler la répartition du temps de service des enseignants et des emplois du temps des élèves en fonction des besoins" de ces derniers, avec "mise en place sur l'année scolaire de plages horaires variables de soutien et d'accompagnement". Cela nécessiterait "d'annualiser" au moins une partie du temps de travail des enseignants. Il faudrait également mieux former les enseignants au suivi individualisé, en formation initiale mais aussi continue, et les doter d'outils de détection des besoins des élèves.
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