Il est bien évident qu'enseigner à des jeunes d'origine étrangère la langue du pays d'origine n'est pas le meilleur moyen de faire en sorte qu'ils se sentent vraiment français... Au contraire, cela ne fait que les renvoyer à leur pays d'origine, ce qui est contraire à toute logique d'intégration par l'assimilation.L'enseignement des langues étrangères à l'école : le risque du communautarisme
87. 000 élèves de primaire suivent des cours de langue et de culure d'origine, dont 57.145 d'arabe et 16.555 de turc.
Dans une note confidentielle que s'est procurée le Journal du Dimanche, le Haut Conseil à l'Intégration alertait dès 2012 de la dérive communautariste des Enseignements de langue et de culture d'origine (ELCO), qui concernent près de 100.000 élèves en France.
Le Journal du Dimanche s'est procuré une note confidentielle du Haut Conseil à l'Intégration, qui s'inquiète de potentielles dérives communautaristes des Enseignements de langue et de culture d'origine (ELCO).
La création des ELCO est une conséquence directe d'une directive européenne de 1977 qui dispose que «les États membres prennent […] les mesures appropriées en vue de promouvoir, en coordination avec l'enseignement normal, un enseignement de la langue maternelle et de la culture du pays d'origine en faveur des enfants».
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Cela renvoie à un débat plus général : veut-on une intégration fondée sur le droit à l'indifférence, ou sur le droit à la différence ? En quelques décennies, la France est clairement passée du droit à l'indifférence au droit à la différence, et cette histoire d'enseignement des langues et cultures d'origine en constitue une très bonne illustration.
Par ailleurs, je tombe des nues en apprenant que l'enseignement des langues et cultures d'origine est rendu obligatoire par... une directive européenne ! Vraiment n'importe quoi...