Embellie passagère, ou amorce d’un vrai changement de statut pour les métiers manuels – et pour les formations qui y préparent ? Longtemps affublées d’une réputation de cursus au rabais ou de voies choisies « par défaut », ces formations attirent, depuis quelques années, des jeunes titulaires d’un bac généraliste.
Etudiant et apprenti à l'Université régionale des métiers de l'artisanat, à Arras (Pas-de-Calais), en septembre 2014.
Les raisons de cette évolution sont multiples. Les campagnes en faveur de l’artisanat, les reportages sur les métiers d’art ou encore les émissions de télévision consacrées à la cuisine finissent par susciter des vocations. Idem pour des opérations comme les Olympiades des métiers, qui valorisent le travail de jeunes professionnels dans une foule de professions allant de la coiffure à la tôlerie en passant par la pâtisserie.
« Certains voient dans ces métiers le moyen de créer leur entreprise, d’autres une sorte de garantie d’emploi, ou encore un tremplin pour faire carrière au sein de grands noms du luxe ou de la construction. Quelques-uns, enfin, espèrent trouver une forme d’indépendance grâce à une expertise dans un domaine pointu, explique David Abonneau, maître de conférences à l’université Paris-Dauphine. L’idée que l’artisanat peut être un facteur de réussite fait son chemin. »
« Nous accueillons de plus en plus de jeunes bacheliers, et même des étudiants, observe Chantal Fouqué, directrice de La Fabrique, à Paris, une école des métiers de la mode et de la décoration créée par la chambre de commerce et d’industrie d’Ile-de-France.
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Problème : ces jeunes bacheliers ne relèvent pas de la formation continue, mais ils peuvent difficilement s’inscrire en CAP. « C’est une lacune du système éducatif », déplore Chantal Fouqué. Pour résoudre le problème, la filière maroquinerie de La Fabrique les accueille avec ses adultes en formation continue.
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