Ena : le changement dans la continuité

[politicien]

Bonjour,

"La formation, point n'est besoin de le cacher, a aussi un objectif moral. Il n'entre pas dans les missions de l'École de faire de la politique ou d'imposer une doctrine particulière." L'École, avec un E majuscule, c'est l'Ena. L'auteur de ces propos, tenus juste après sa création en 1945, est un jeune maître des requêtes au Conseil d'État : Michel Debré. L'homme en a rédigé les statuts et assuré provisoirement la direction. Soixante-dix ans plus tard, que sont devenues ces missions ?

Les énarques font de la politique et ont imposé une "doctrine particulière", celle de la préservation de leur toute-puissance. Aucun président, aucun gouvernement n'ont réussi à réformer "l'École" en profondeur. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Une vingtaine de projets se sont succédé pour tenter de faire plier cette forteresse. Début 2008, Nicolas Sarkozy, qui ne fait pas partie de l'énarchie, veut supprimer le sacro-saint classement de sortie, qui permet à la quinzaine d'élèves les mieux classés d'accéder, à vie, aux grands corps que sont l'Inspection des finances, le Conseil d'État et la Cour des comptes. Pour éviter qu'"un concours passé à 25 ans oriente toute une vie professionnelle", il souhaite remplacer ce classement par un système de candidatures et d'entretiens d'embauche.

Des énarques au guichet !
À trois reprises, ce projet est enterré. Quand elle revient aux affaires, la gauche décide prudemment de laisser la noblesse d'État tranquille, avec d'autant plus de conviction que le président, comme son secrétaire général à l'Élysée, son ex-ministre des Finances ou son actuel ministre de l'Économie, en font partie.

(...)

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Qu'en pensez vous ?

[Nombrilist]

Dommage que Sarkozy ait loupé son coup. ça aurait été une des seules bonnes choses de son quinquennat. Effectivement, ça devient limite une espèce de secte qui formate les dirigeants qui finalement ont tous les mêmes idées et la même façon de gouverner.

[mordred]

Ca supprime le chômage, les énarques ?