Najat Vallaud-Belkacem part en guerre contre le décrochage scolaire

[politicien]

Bonjour,

Le président de la République veut réduire de moitié le nombre de décrocheurs scolaires. La ministre de l’Education nationale nous dévoile, en exclusivité, un plan de lutte interministériel.

La lutte contre le décrochage avait déjà été annoncée il y a deux ans. Qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?

NAJAT VALLAUD-BELKACEM : Il s’agit cette fois d’un véritable pilotage national qui se donne les moyens : 50 M€ par an.
Il faut traiter à la fois la prévention du décrochage (qui a toujours plus d’effet que la réparation), le raccrochage et la remédiation. On va donc former les enseignants à détecter précocement les difficultés scolaires, associer les parents à cette démarche comme on les associera au parcours scolaire et à l’orientation de leur enfant, y compris avec des formations à une meilleure connaissance de l’institution scolaire pour ceux qui en éprouvent le besoin.

(...)

Que proposez-vous concrètement aux élèves en difficulté ?

D’abord, en cas de rupture ponctuelle de la scolarité, un lien systématiquement maintenu avec au moins un enseignant pour préparer le retour en classe. Ensuite, une prise en charge adaptée et personnalisée par des équipes constituées non seulement de professionnels de l’éducation, médico-sociaux, mais aussi d’associations. Les 15 à 18 ans dont le risque de décrochage est avéré se verront, par exemple, proposer un parcours de stagiaire de la formation initiale personnalisé. Pris en charge par un tuteur, toujours sous statut scolaire, ils pourront faire un stage de découverte en entreprise, un service civique, le temps de mûrir un projet et de trouver une solution de formation adaptée.

Et s’il rate ses examens ?
On lance une expérimentation à la rentrée prochaine dans quelques établissements de l’enseignement professionnel : les élèves qui auront échoué à un examen pourront bénéficier d’une formation adaptée prenant en compte leurs acquis, pour ne repasser que les matières non validées. Il faut cette souplesse pour qu’un maximum de jeunes obtiennent un diplôme, le meilleur atout pour la vie professionnelle.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Parisien.fr

Qu'en pensez vous ? Comment lutter contre le décrochage scolaire ?

[Nombrilist]

Bon, ça c'est déjà plus concret. Je sens un peu la montagne qui va accoucher d'une souris, mais bon.

"On va donc former les enseignants à détecter précocement les difficultés scolaires, associer les parents à cette démarche comme on les associera au parcours scolaire et à l’orientation de leur enfant"

Déjà, si ils parviennent à généraliser cela, ça sera une véritable révolution. Dans le bon sens. Mais ça veut dire qu'il faut changer les mentalités de tous les profs de l'EN. Bon courage.

[Ramdams]

"On va donc former les enseignants à détecter précocement les difficultés scolaires, associer les parents à cette démarche comme on les associera au parcours scolaire et à l’orientation de leur enfant"

Déjà, si ils parviennent à généraliser cela, ça sera une véritable révolution. Dans le bon sens. Mais ça veut dire qu'il faut changer les mentalités de tous les profs de l'EN. Bon courage.

Oui. Autant envoyer tous les élèves au moins une fois par mois chez le psy et/ou l'assistante sociale de l'école.

[Narbonne]

Bon, ça c'est déjà plus concret. Je sens un peu la montagne qui va accoucher d'une souris, mais bon.

"On va donc former les enseignants à détecter précocement les difficultés scolaires, associer les parents à cette démarche comme on les associera au parcours scolaire et à l’orientation de leur enfant"

Déjà, si ils parviennent à généraliser cela, ça sera une véritable révolution. Dans le bon sens. Mais ça veut dire qu'il faut changer les mentalités de tous les profs de l'EN. Bon courage.

Donc, si je comprends bien, aujourd'hui ce n'est pas leur problème.
Un de mes instits, prenaient les gamins qui parlaient mal le français le samedi apres-midi pour leur apprendre le français et gratuitement.

[johanono]

L'école a peut-être beaucoup de défauts. Il y aurait en effet beaucoup de choses à dire sur le fonctionnement du système scolaire, sur les programmes et les pédagogies. Mais quand même... L'école est-elle vraiment responsable du décrochage scolaire ?

Il est vrai qu'en France, on attend toujours tout de l’État. Dès qu'un problème social se pose, on attend que l’État y apporte une réponse. Mais si un gamin est trop flemmard pour réviser ses leçons et faire ses devoirs, si un gamin est trop c.. pour comprendre qu'il étudie dans son intérêt à lui et non pas pour faire plaisir à ses parents, et si les parents ne sont pas assez courageux pour surveiller leur gamin, qu'est-ce que les profs peuvent bien y faire ? On ne donne pas à boire à un âne qui n'a pas soif. Face à un gamin qui n'a ni le désir ni les capacités d'apprendre, les profs ne pourront pas grand chose. Et on ne mettra pas un fonctionnaire derrière chaque gamin et derrière chaque parent, pour jouer le rôle de "Super Nanny" ou de "Pascal le Grand Frère" et tenir tout ce beau monde par la main.

Il est donc à craindre que les 50 millions d'euros annoncés soient encore de l'argent public jeté par les fenêtres.

Et d'ailleurs, je ne vois pas bien en quoi la suppression du redoublement permettra de lutter contre l'échec ou le décrochage scolaire. Supprimer le redoublement signifie que le gamin pourra passer chaque année en classe supérieure, malgré des lacunes toujours plus importantes. On retarde l'échéance mais... il arrivera bien un moment (lors du bac ou à la fac) ou toutes ses lacunes lui exploseront à la figure.

[Nombrilist]

D'un autre côté, les parents sont tenus à l'écart du système scolaire. Pour savoir comment ça se passe à l'école avec mon fils, c'est impossible. Je ne le sais que par ce qu'il me raconte. Et il n'est pas très bavard. Si il y a des problèmes, je suis certain que je n'en serai informé que quand il sera trop tard. Un tir, ça se rectifie le jour même, pas 3 mois plus tard. De ce point de vue, l'EN a beaucoup de marge pour s'améliorer. Associer les parents au dispositif, c'est une excellente idée, mais ça va demander beaucoup de moyens.

[johanono]

C'est valable dans beaucoup de milieux. A l'hôpital, par exemple. Quand on a un proche hospitalisé, c'est toujours la croix et la bannière pour obtenir des informations précises et sérieuses de la part des médecins : parfois, on n'arrive même pas à obtenir des rendez-vous avec eux, et quand on y arrive, ils sont avares en informations...

Je pense que c'est une question de temps (les médecins, profs, etc. n'ont pas vraiment le temps d'appeler tout le monde chaque jour pour dire ce qui s'est passé) et une question d'habitude de travail.

Sans doute y a-t-il des progrès à faire. Mais ce constat que tu fais sur les profs, s'il est exact, me semble cependant avoir un faible rapport avec la question du décrochage scolaire.

[Nombrilist]

Il y a un gros rapport. Etant donné que l'on n'a pas d'information, on ne connaît pas les points forts et les faiblesses de ses enfants. Ou alors 4 mois trop tard, à la remise d'un bulletin de notes laconique avec un nombre et 4 mots par matière. En matière de comportement, c'est pareil. Si il emmerde le monde, il faut le dire aux parents tout de suite. Pas attendre la fin de l'année (voire jamais). Si il est malheureux à l'école, idem. Personne n'en a rien à carrer car ce n'est pas le boulot des profs de psychanalyser les gosses. Pourtant, c'est important. Comme le dit souvent Golgoth, l'école est un milieu anxiogène. Alors, on peut toujours râler sur les parents, mais si ils étaient mieux renseignés sur ce qui se passe avec leurs enfants, peut-être que l'école irait mieux.

[Golgoth]

Je vois le genre : on va garder de force les gros chieurs et on va leur donner le diplôme pour qu'ils ne comptent en négatif au niveau des stats.

Tel que je perçois le truc de l'intérieur : la catégorie "élèves en difficulté scolaire" est écrasé par la catégorie "élève en difficulté psychologique et sociale" avec lequel on les mélange forcement et qui monopolise tous les moyens humains, toute l'année.

Un de mes instits, prenaient les gamins qui parlaient mal le français le samedi apres-midi pour leur apprendre le français et gratuitement.

A l'époque être instit donnait un vrai statut social. Aujourd'hui c'est bien différent.

[Narbonne]

C'est vrai, cet instit est devenu, ensuite, le maire du village. Grâce à lui, un copain est devenu conducteur de TGV.

[mordred]

Ca y est ! L'adorable ministrette a sorti le grand terme : on se donne les moyens ! Vous déposez un paquet de fric sur une table et tous vos voeux se réalisent. Claquez dans les doigts !
Pauvre fille !
Flamby sera le 28 novembre en Afrique pour parler d'Ebola. Pas la peine de s'occuper du Chômage; on mettra un paquet de fric sur la table et hop ! :x

[politicien]

Bonjour,

En France, 140 000 jeunes quittent chaque année le système scolaire sans qualification. Alors que le gouvernement vient de lancer un plan pour réintégrer ces décrocheurs, le point sur les filières et les classes où l'on en trouve le plus.

Parmi les élèves du secondaire, un quart (23 %) sont touchés par le décrochage scolaire, selon une étude de l'Insee, qui a suivi le parcours d'un panel d'élèves entrés en classe de 6e en 1995. Dans huit cas sur dix, ces décrocheurs ont arrêté leur cursus sans obtenir aucun diplôme. Des chiffres qui n'incluent pas le brevet des collèges, qui n'est pas considéré comme un diplôme du secondaire. Les 20 % restant ont décroché avant le bac, mais avec un BEP ou un CAP en poche.

Un décrocheur sur six (17 %) a quitté l'école dès le collège. La moitié ont quitté une formation menant au CAP ou au BEP (47 %) et près de 40 % ont mis fin à leurs études avant d'arriver au baccalauréat – qu'il soit général, technologique ou professionnel.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr