Quel avenir pour les classes préparatoires ?

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politicien
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Quel avenir pour les classes préparatoires ?

Message non lu par politicien » 13 nov. 2014, 18:21:19

Bonjour,
Dépassées, les prépas ? Les grandes écoles ont si bien multiplié les portes d’entrée et les cursus que la « voie royale » (deux ans de prépa puis trois en école), dominante il y a encore deux décennies, perd chaque année du terrain. Les jours des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) sont-ils comptés ?

« Ce n’est pas parce qu’il y a une diversification des portes d’entrée dans les grandes écoles que cela menace l’avenir des prépas », tranche l’historien de l’éducation Claude Lelièvre. Avant de se reprendre : « En tout cas, pas à court terme. » Pour preuve le taux d’accès dans les grandes écoles des quelque 80 000 élèves inscrits en CPGE : autour de 80 %, un taux stable depuis une dizaine d’années. Par ailleurs, à l’entrée en prépa, le succès ne se dément pas. En 2014, sur le portail Admission postbac, 8 % des futurs bacheliers ont demandé une prépa en « vœu n° 1 », taux stable là aussi.

Pour autant, aujourd’hui, seuls 38,5 % des étudiants qui entrent en école (de L1 à M2) sont passés par la case prépa – mais il y a de grandes différences entre les établissements. Les CPGE n’en restent pas moins une référence. Thomas Allanic, directeur du master « grande école » à l’ESCP Europe, préfère parler d’« étalon de la qualité ». « On juge le recrutement des autres étudiants à l’aune du niveau de ceux issus des classes prépa », explique-t-il. L’école de commerce compte 49 % d’étudiants français parmi ses effectifs, et l’écrasante majorité d’entre eux sont passés par une prépa. Au point d’assimiler l’un et l’autre : « En mettant ensemble un étudiant chinois, un Irlandais et un “prépa”, nous recherchons une complémentarité des parcours. » Cette valeur-étalon, française donc, se mesure en « puissance et en rapidité de travail », en « capacité d’abstraction » ainsi qu’en « culture générale ».

(...)

Côté réputation, les prépas sont solides. Mais il y a « une disjonction entre le système licence-master-doctorat et ce cursus de deux années postbac, qui s’expliquait lorsque le DEUG [diplôme universitaire délivré à bac +2] existait encore, mais qui ne correspondent plus à rien aujourd’hui », explique le sociologue de l’éducation Yves Dutercq. « A terme, ce système ne peut pas tenir », confirme Claude Lelièvre. D’autant que la prochaine réforme du lycée devrait graver dans le marbre le continuum bac – 3/bac + 3 afin d’assurer la continuité des enseignements du supérieur par rapport à ceux du lycée. Ces « pseudopodes du lycée » que sont les CPGE seront alors véritablement menacés et, dans ce cadre, « la diversification des portes d’entrée dans les grandes écoles est susceptible d’accélérer le mouvement », indique l’historien.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr
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Narbonne
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Re: Quel avenir pour les classes préparatoires ?

Message non lu par Narbonne » 13 nov. 2014, 18:26:08

Cela serait une grosse bêtise de les supprimer. A la sortie, ils ont un job. Par contre toutes ces entrées parallèles aux grandes écoles (les vraies) les minent de plus en plus.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Re: Quel avenir pour les classes préparatoires ?

Message non lu par Nombrilist » 13 nov. 2014, 18:53:04

Personnellement, j'ai recommandé à mon neveu d'opter pour une école d'ingé qui a sa propre prépa intégrée. C'est quand même beaucoup mieux sécurisé comme parcours. Les prépas classiques forment en fait au départ pour intégrer les ENS.

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Re: Quel avenir pour les classes préparatoires ?

Message non lu par Narbonne » 13 nov. 2014, 18:54:26

Les prépas intégrées c'est bien, mais il ne faut pas se planter. C'est quoi les ENS?
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Message non lu par Nombrilist » 13 nov. 2014, 18:59:03

Ecole Normales Supérieures. Clairement, le programme est avant tout adapté à ce concours. En tout cas en BCPST.

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Re: Quel avenir pour les classes préparatoires ?

Message non lu par Narbonne » 13 nov. 2014, 19:02:03

Il n'y a plus de prépas pour X, Centrale, Les Ponts, Les Mines ...?
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Re: Quel avenir pour les classes préparatoires ?

Message non lu par fan2machiavel » 13 nov. 2014, 19:21:30

Nombrilist » Jeu 13 Nov 2014 - 19:59 a écrit :Ecole Normales Supérieures. Clairement, le programme est avant tout adapté à ce concours. En tout cas en BCPST.
Perso quand j'ai fait BCPST c'était quasiment axé que sur le concours agro/véto. Les exercices de type concours ENS n'étaient proposés que pour les étudiants qui exprimaient une volonté d'intégrer ENS ou à la rigueur ceux qui étaient largement en avance sur les autres.
Tout était vu pour viser agro/véto, les kholles, les DS étaient pour la plupart d'ancen sujet agro/véto ou qui y ressemblaient fortement.
Ensuite je pense que je suis plus jeune que toi et que tu était en BCPST avant sa fusion avec la prépa véto. Maintenat plus de la moitié de ceux qui font BCPST visent véto et rien d'autre (c'était mon cas j'ai choisi de redoubler alors que j'avais l'ENTPE statut fonctionnaire) ce qui fait que les profs s'axent plus sur cet objectif (avec une préparation spéciale pour ceux qui visent ENS)

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Re: Quel avenir pour les classes préparatoires ?

Message non lu par Nombrilist » 13 nov. 2014, 19:30:03

Effectivement tu es plus jeune. Je ne savais même pas qu'il y avait eu fusion. ça signifie qu'il y a 2 ans de prépa pour les véto maintenant ?

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Re: Quel avenir pour les classes préparatoires ?

Message non lu par fan2machiavel » 13 nov. 2014, 20:25:23

Nombrilist » Jeu 13 Nov 2014 - 20:30 a écrit :Effectivement tu es plus jeune. Je ne savais même pas qu'il y avait eu fusion. ça signifie qu'il y a 2 ans de prépa pour les véto maintenant ?
oui, ce qui porte le cursus véto à 7 ans minimum (en fait au début ils ont juste transféré une année d'école en une année de prépa mais pour de multiples raisons on est revenu à 5 ans d'école)
Le programme de la prépa est plus calée sur celui de l'agro que celui de véto (même s'il a évolué depuis)
Ensuite moi je suis allé à Berthelot qui est historiquement connu pour véto donc il y avait un plus grand pourcentage qui visait véto mais même dans les autres prépas, véto reste le premier objectif de beaucoup d'étudiants

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Re: Quel avenir pour les classes préparatoires ?

Message non lu par Nombrilist » 13 nov. 2014, 20:27:14

C'est étonnant comme tout a changé. Mais du coup ils doivent être 70 par classe maintenant ?

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Re: Quel avenir pour les classes préparatoires ?

Message non lu par fan2machiavel » 13 nov. 2014, 20:51:31

Nombrilist » Jeu 13 Nov 2014 - 21:27 a écrit :C'est étonnant comme tout a changé. Mais du coup ils doivent être 70 par classe maintenant ?
non 40 mais plus de classes. En fait les classes vétos ont été transformés en BCPST (les profs qui enseignaient en vétos ont enseignés en BCPST) avec du coup un recrutement de profs pour les classes nouvellement créée (puisqu'on passe de 1 an à 2 ans)
A mon sens ça a été une bonne chose car ça permet d'avoir des portes de sorties quand tu loupes véto

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Re: Quel avenir pour les classes préparatoires ?

Message non lu par politicien » 02 nov. 2015, 18:46:42

Bonjour,
Dossier spécial « Classes prépas ». En perte de vitesse, et objets de critiques récurrentes, les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) représentent-elles toujours un choix pertinent à l’heure de choisir son orientation dans le supérieur ?

Cela fait plusieurs années que le modèle connaît un repli : des classes sont supprimées, les effectifs stagnent, avec environ 85 000 places au total pour les deux années de cursus. Surtout, elles sont devenues une voie d’accès minoritaire aux établissements les plus prestigieux : seuls 40 % des élèves en sont désormais issus, tandis que se multiplient les filières d’admissions parallèles sur concours ou sur titre.

Les classes prépas sont par ailleurs vivement critiquées pour leurs difficultés à accueillir sur leurs bancs des jeunes issus de milieux socio-économiques variés. Alors que les politiques successives ont fortement accru le nombre d’étudiants du supérieur, et que François Hollande vient de faire sien l’objectif d’y amener 60 % d’une classe d’âge, les CPGE font figure de mauvais élèves : elles accueillent près de 50 % d’enfants de cadres, contre seulement 6,5 % d’enfants d’ouvriers.

Favoriser les plus favorisés
Certes, « les causes du déséquilibre sont présentes bien avant l’arrivée des lycéens dans l’enseignement supérieur », souligne Sylvie Bonnet, présidente de l’Union des Professeurs de classes préparatoires scientifiques, et l’auto-censure, tout comme les idées reçues sur les prépas, jouent également. Mais l’écart sociologique s’accentue entre le lycée et la prépa : en classe de 1ère et terminale scientifique, premier fournisseur des contingents d’étudiants en prépa, la diversité est meilleure, avec 36 % des élèves dont le père est cadre, et 17 % dont le père est ouvrier.

Quant au cursus en prépa lui-même, il semble favoriser les plus favorisés vers l’accès aux établissements les plus cotés. « A l’école normale supérieure, par exemple, 80 % des élèves aujourd’hui sont recrutés dans les seules catégories des cadres supérieurs et professions intellectuelles », pointent les sociologues Stéphane Beaud et Fabien Truong, dans L’université désorientée (Éditions La découverte). Et la plupart des écoles de commerce bien que « fermement attachées au principe du concours républicain, détiennent le » record « de la plus forte hérédité sociale », poursuivent-ils.

(...)

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/campus/article/20 ... M6RpY8J.99
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Re: Quel avenir pour les classes préparatoires ?

Message non lu par johanono » 03 nov. 2015, 08:27:50

On a compris qu'au nom de l'égalité, le gouvernement veut supprimer toutes les filières d'excellences. Le collège est déjà touché, il n'y a pas de raison pour que les classes préparatoires ne le soient pas non plus. Le nivellement par le bas, encore et toujours.

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Re: Quel avenir pour les classes préparatoires ?

Message non lu par El Fredo » 03 nov. 2015, 11:02:21

J'ai la chance de côtoyer des ingénieurs issus de filières universitaires et de cursus prépa-grandes écoles, les seconds ne sont pas particulièrement meilleurs que les premiers. Je pense que le système des CPGE est un peu en bout de course compte tenu de la globalisation du milieu académique, ça n'a rien à voir avec une quelconque volonté gouvernemental, et AMHA il vaudrait mieux intégrer les écoles et les prépas dans des structures universitaires comme cela se pratique ailleurs plutôt que de vouloir conserver à tout prix un système volontairement distinct, qui certes a donné de bons résultats dans le passé mais ne me semble plus adapté au monde actuel.
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Re: Quel avenir pour les classes préparatoires ?

Message non lu par les orteils » 03 nov. 2015, 13:50:27

Narbonne » 13 Nov 2014, 19:02:03 a écrit :Il n'y a plus de prépas pour X, Centrale, Les Ponts, Les Mines ...?
Si, bien sûr, ce sont les prépas scientifiques, "maths sup".
Il faut des filières d'excellence, et pour cela il faut sélectionner. Les prépas font partie de ce système. Ceux qui entrent dans les grandes écoles par le biais de la fac ont une période de remise à niveau, et de toutes façons, ils font un an de plus s'ils rentrent après une licence (la prépa c'est 2 ans).
Et puis toutes les écoles ne prennent pas d'admissions parallèles : pas les meilleures en tout cas.
C'est toujours hier que commence le futur, mais la France continue de penser que tout commence demain. (Boualem SANSAL)

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