Prostitution dans les collèges : Mais comment en est-on arrivé là ?

[politicien]

Bonjour,

Une association a décidé d'alerter les pouvoirs publics sur la prostitution adolescente, qui se déroulerait notamment dans l'enceinte des collèges. Ne disposant pas de chiffres officiels, elle estime néanmoins, en extrapolant à partir de données réunies par les associations et les acteurs de terrain, qu'entre 5 000 et 8 000 mineurs se prostituent en France.

L'association Agir contre la prostitution des enfants (ACPE) lance une campagne pour attirer l'attention du public sur un phénomène qu'elle estime grandissant, la prostitution des adolescents, notamment dans les collèges où certains professeurs ont rapporté avoir eu des confidences d'élèves à ce sujet, qui pratiqueraient notamment des fellations dans les toilettes. A qui incombe la responsabilité de ce genre de pratique ? Quelle est la part de responsabilité des parents et de l'école dans cette situation ?

Gisèle George : Il est difficile d'attribuer cette responsabilité. Il est naturel, entre 12 et 15 ans de chercher à découvrir sa sexualité. Les enfants ont toujours cherché à connaitre la sexualité, que ce soit dans les livres, en grappillant des informations à droite, à gauche. La différence aujourd'hui est que ces informations sont en libre accès. Certaines d'entre-elles sont adaptées, d'autres sont plus "trash" et ne doivent pas être interprétées au 1er degré. Mais pour un enfant, il est difficile de faire la part des choses et ce dernier peut penser que ce qu'il voit dans des films pornos est représentatif de la sexualité. On se retrouve donc avec des adolescents qui pensent que s'embrasser ce n'est pas très important et que la sexualité c'est d'abord la fellation.

A-t-on mesuré l'ampleur de la "sur-sexualisation" ? N'a-t-on pas laissé les enfants complètement démunis ?
Je pense que les adultes n'ont pas toujours conscience que les 12-15 ans sont une classe d'âge à risques. A leur entrée au collège, on leur demande de s'autonomiser et de réagir comme des petits hommes alors qu'ils ne sont en fait que des grands enfants. C'est à nous, adultes, de leur apprendre le code de la route de la vie. Entre 12 et 15 ans ils font comme les copains, ils disent "oui" à tout ce que veulent les copains. Leurs camarades leurs apprennent le porno, eh bien, à nous parents, de leur apprendre une sexualité adaptée. La sexualité c'est aussi une affaire de transmission. Il faut d'abord surveiller les sites sur lesquels ils surfent et les chats qu'ils utilisent. Il ne faut pas interdire, mais les guider dans leur utilisation d'internet, y compris dans leur soif de connaissances. En fait, il faut explorer avec eux.

Je pense que si la transmission se faisait mieux, nous ne serions pas face à des milliers d'enfants de moins de 12 ans qui surfent sur des sites pornos. Découvrir la sexualité en voyant des c...... plein pot sur son écran, ce n'est pas le meilleur moyen de le faire.


(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Atlantico.fr

Qu'en pensez vous ?

[freeze]

banalisation du sexe, de la marchandisation des corps, internet = désastre pour les jeunes

[mordred]

Loin l'idée d'en faire une généralité; mais il y aurait quelques filles qui sont contentes de la situation. Elles gagnent de l'argent et vont s'acheter des fringues dernière tendance. J'avais lu cela dans une revue féminine.

[Nombrilist]

La pornographie par internet fait des ravages. Nul n'est à l'abri. On peut toujours faire attention à ses enfants chez soi, mais quand ils vont chez des copains dont les parents sont des gros débiles qui laissent tout faire, on ne peut plus rien contrôler.
Alors effectivement, prendre les devants, c'est une idée intéressante. Encore faut-il savoir s'y prendre. Honnêtement, si j'avais à apprendre la sexualité dès demain à mon fils, je ne saurais pas faire. Mais à la lecture de cet article, il va falloir que j'y réfléchisse sérieusement pour dans 8 ans.

[mordred]

Au CET (Collège d'Enseignement Technique), il y a 37 ans (aïe !), il y avait une fille de 16-17 ans très mignonne qui sautait sur tous les mecs qui avaient une moto. Un jour, on a retrouvé sur un mur du collège, écrit en grand : "Chantal L....... est une P....". Bonjour l'ambiance ! icon_mrgreen

[Jean]

A mon avis deux problème

La découverte de la sexualité grace aux moyens modernes. Cela existait hier sur la base de revue "coquines" souvent expurgées aujourd'hui les photos sont explicites et les commentries d'adultes (probableent) assez malsains. je suis d'accord avec la plupart d'entre vous, c'est hyper dangereux mais quasi inévitable. Plutôt qu'unterdire je crois qu'il faut au contraire accompagner voire former.
Plutôt que de passer du temps à essayer d'eplique que le genre est ou n'est pas naturel on devrait exliquer en quoi en quoi consiste l'amour.

Le deuxième problème que je découvre en tombant d el'amoire... c'est la notion de prostitution qui sous-entend une dimension commerciale dans les rapports sexuels. Cela exitier nos parents étaient certes souvent initiés par es soins d'une professionnelle (pour les garçons)

[Jean]

PB d'envoi intempestif...

Je reprends... Avant-Hier parfois tout commençait par une relation de type commercial (pour les garçons) mais c'était avec une adulte souvent sous le contrôle du père (on était dans un acte initiatique)

La fermeture des maisons a mis les garçons au même niveau que les filles c'est à dire souvent au niveau zéro... Hier donc on se découvrait avec retenue

Nous entrons maintenant dans une nouvelle phase où les jeunes eux-même se forment entre eux dans le cadre dune relation commerciale. Ca c'est nouveau

C'est dire les progrès de l'économie dans notre société....

La GPA (location de ventre) est à nos portes.

Pierre Berger ne mettait-il pas la notion de service au coeur de la relation de procréation ("on loue les bras des travailleurs pourquoi ne pourrait-on pas louer les ventres des mères")


J'espère malgré tout que ces situations restent peu nombreuses.

[Baltorupec]

C'est très difficile à appréhender. Evolution ou dégradation ? Dans beaucoup de sociétés traditionnelles (je pense notamment aux Massai), les jeux sexuels sont communément admis (mais ne sont pas monnayés).

Ce serait intéressant d'étudier la question d'un point de vue anthropologique. Je manque de compétences néanmoins sur ce sujet.

[Nombrilist]

Il n'est pas du tout évident que les actes soient payants dans les collèges. Je dirais même plus: ça m'étonnerait ! Il s'agit plutôt de découverte de la sexualité.

[Baltorupec]

Je ne sais vraiment pas quoi en penser. Je me méfierais du premier élan qui serait tout fout le camps ma pov dame. Nous restons bien imprégné de la vision chrétienne du sexe qui serait une chose diabolique. Néanmoins, relativisons quand-même le fait que ce soit lié spécifiquement au christianisme, le bouddhisme n'est pas non plus pour des partouzes à chaque coin de rue. Il est possible que ce soit uniquement un changement et non une dégradation. Je dis bien il est possible, pour moi la question reste ouverte.

[Nombrilist]

Est-ce vraiment un changement ?

[Baltorupec]

Possiblement oui. Je pense néanmoins que les nouvelles technologies vont avoir un impacts social indirect assez fort dans le sens qu'il va multiplier les références (bonnes ou mauvaises), y compris dans le domaine de la sexualité.

[Narbonne]

L'initiation sexuelle précoce (pour nous) existe effectivement dans beaucoup d'ethnies d'afrique.

[Ramdams]

Il n'est pas du tout évident que les actes soient payants dans les collèges. Je dirais même plus: ça m'étonnerait ! Il s'agit plutôt de découverte de la sexualité.

Peut-être pas "payants" au sens pécuniaire du terme mais plutôt dans le sens d'un bizutage : on t'accepte dans notre groupe si tu acceptes de te prostituer. À cet âge, l'honneur est à celui qui est le plus sexuellement "cultivé". Sans aller jusqu'à la prostitution, c'était déjà le cas dans mon collège, il y a un peu moins de 10 ans de cela.

[Jean]

Il n'est pas du tout évident que les actes soient payants dans les collèges. Je dirais même plus: ça m'étonnerait ! Il s'agit plutôt de découverte de la sexualité.

Là on parle de prostitution...

Sans paiement il n'y a plus de prostitution.