Et encore, c'est pas garanti.Golgoth » Mar 24 Juin 2014 - 20:03 a écrit :Travaille bien à l'école pour faire une prépa et une grande école et éviter aini le chômage, mon fils
Benoît Hamon veut supprimer les notes à l'école
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Re: Benoît Hamon veut supprimer les notes à l'école
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Re: Benoît Hamon veut supprimer les notes à l'école
Mon père qui bosse dans le primaire utilise un système de notation vert/orange/rouge.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin
Re: Benoît Hamon veut supprimer les notes à l'école
C'était celui qui prévalait également quand j'étais en primaire.
Re: Benoît Hamon veut supprimer les notes à l'école
Ce système est une notation déguisée.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI.
Re: Benoît Hamon veut supprimer les notes à l'école
D'après Hamon, les élèves sont traumatisés par la dictature du chiffre. Ils le seront sans doute moins par la dictature des couleurs.
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Re: Benoît Hamon veut supprimer les notes à l'école
Non, ce sera pareil. Moi j'avais des lettres en primaires. Crois-moi, on savait très bien convertir les lettres en notation sur 20.
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Re: Benoît Hamon veut supprimer les notes à l'école
Les fétichistes de la notation numérique oublient quand même quelque chose de fondamental : un système de notation quel qu'il soit formate l'esprit des élèves dès leur plus jeune âge et ça se ressent toute leur vie professionnelle. C'est quelque chose qu'on constate très bien quand on étudie les différences culturelles en entreprise notamment : les français sont systématiquement beaucoup plus négatifs dans leur jugement. Par exemple ils commenceront toujours par souligner les points qui ne vont pas, et finiront par les points positifs. Dans quasiment tous les autres pays c'est le contraire (champions caricaturaux de la pensée positive : les USA). Du coup les français passent pour râleurs, jamais contents, pessimistes, voire carrément blessants, alors que pour nous ça parait parfaitement naturel. Un exemple parmi d'autres : quand on présente un travail satisfaisant à un panel de nationalités différentes, les américains s'exclameront "Great Job!" avec l'enthousiasme excessif qui les caractérise, la plupart des autres nationalités diront que c'est du bon boulot avec toute une palette de nuances culturelles, et les français diront "Pas mal ! Mais...". Pour un français, "Pas mal" est un compliment, pour le reste du monde ça veut dire "bof, je m'attendais à mieux". Essayez de dire "not bad" à un ricain et observez sa tronche.
On ne me fera pas croire que notre mode de notation principalement négatif (on enlève des points à chaque erreur) n'a rien à voir là-dedans, pas plus que le mode de notation positif en vigueur dans d'autres pays (on accumule les points à chaque bonne réponse) n'est décorrélé du mode de pensée correspondant. Donc à un moment il va falloir se décider une bonne fois pour toute : est-ce qu'on veut former des moines-soldats ou autre élite du même genre ayant la culture de l'excellence, comme au 19e siècle, ou bien est-ce qu'on veut former de futurs professionnels adaptés au monde moderne et à la compétition internationale ? Personnellement ma religion est faite : j'ai pu observer en conditions réelles le travail de polytechniciens français et d'ingénieurs nord-américains et asiatiques. Les premiers étaient capables de concevoir des systèmes extrêmement complexes à base d'indicateurs numériques quantifiables et objectifs, mais étaient incapables de fonctionner sur un mode qualitatif, les seconds étaient certes moins costauds techniquement parlant (mais non moins vifs d'esprits), mais fonctionnaient principalement avec des échelles de KPI (Key Performance Indicators) qualitatifs vert/orange/rouge, voire OK/KO. Devinez quel système les décideurs préfèrent car plus lisible et performant ?
Réservons les notations numériques aux filières compétitives et sélectives comme les examens ou les concours par exemple (car il faut bien classer les candidats sur des critères quantifiables), pour tout le reste des indicateurs qualitatifs sont non seulement suffisants mais souhaitables car ils favorisent la coopération et stimulent la progression.
On ne me fera pas croire que notre mode de notation principalement négatif (on enlève des points à chaque erreur) n'a rien à voir là-dedans, pas plus que le mode de notation positif en vigueur dans d'autres pays (on accumule les points à chaque bonne réponse) n'est décorrélé du mode de pensée correspondant. Donc à un moment il va falloir se décider une bonne fois pour toute : est-ce qu'on veut former des moines-soldats ou autre élite du même genre ayant la culture de l'excellence, comme au 19e siècle, ou bien est-ce qu'on veut former de futurs professionnels adaptés au monde moderne et à la compétition internationale ? Personnellement ma religion est faite : j'ai pu observer en conditions réelles le travail de polytechniciens français et d'ingénieurs nord-américains et asiatiques. Les premiers étaient capables de concevoir des systèmes extrêmement complexes à base d'indicateurs numériques quantifiables et objectifs, mais étaient incapables de fonctionner sur un mode qualitatif, les seconds étaient certes moins costauds techniquement parlant (mais non moins vifs d'esprits), mais fonctionnaient principalement avec des échelles de KPI (Key Performance Indicators) qualitatifs vert/orange/rouge, voire OK/KO. Devinez quel système les décideurs préfèrent car plus lisible et performant ?
Réservons les notations numériques aux filières compétitives et sélectives comme les examens ou les concours par exemple (car il faut bien classer les candidats sur des critères quantifiables), pour tout le reste des indicateurs qualitatifs sont non seulement suffisants mais souhaitables car ils favorisent la coopération et stimulent la progression.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
Re: Benoît Hamon veut supprimer les notes à l'école
Tout à fait d'accord, non seulement c'est pas garanti, mais en plus, c'est pas l'assurance de faire quelque chose qui lui plait.Nombrilist » 24 Juin 2014, 20:29:12 a écrit :Et encore, c'est pas garanti.Golgoth » Mar 24 Juin 2014 - 20:03 a écrit :Travaille bien à l'école pour faire une prépa et une grande école et éviter aini le chômage, mon fils
Il n'y a pas que les grandes écoles dans la vie...si mon enfant aime la nature ou les animaux et veut travailler là-dedans, je ne vais pas le forcer à faire Math Sup ou Hypocagne alors que tout ce qu'il veut c'est bosser à l'ONF ou dans un centre hippique.
S'il me pose la question, je lui dirai : "travaille bien à l'école parce que ce sera le meilleur moyen d'avoir de bonnes chances de faire quelque chose qui te plait pour gagner ta vie plus tard".
Du moment qu'elles font encore le ménage toussa, où est le problème ?
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Re: Benoît Hamon veut supprimer les notes à l'école
Pas mal !El Fredo » Mer 25 Juin 2014 - 10:25 a écrit :Les fétichistes de la notation numérique oublient quand même quelque chose de fondamental : un système de notation quel qu'il soit formate l'esprit des élèves dès leur plus jeune âge et ça se ressent toute leur vie professionnelle. C'est quelque chose qu'on constate très bien quand on étudie les différences culturelles en entreprise notamment : les français sont systématiquement beaucoup plus négatifs dans leur jugement. Par exemple ils commenceront toujours par souligner les points qui ne vont pas, et finiront par les points positifs. Dans quasiment tous les autres pays c'est le contraire (champions caricaturaux de la pensée positive : les USA). Du coup les français passent pour râleurs, jamais contents, pessimistes, voire carrément blessants, alors que pour nous ça parait parfaitement naturel. Un exemple parmi d'autres : quand on présente un travail satisfaisant à un panel de nationalités différentes, les américains s'exclameront "Great Job!" avec l'enthousiasme excessif qui les caractérise, la plupart des autres nationalités diront que c'est du bon boulot avec toute une palette de nuances culturelles, et les français diront "Pas mal ! Mais...". Pour un français, "Pas mal" est un compliment, pour le reste du monde ça veut dire "bof, je m'attendais à mieux". Essayez de dire "not bad" à un ricain et observez sa tronche.
On ne me fera pas croire que notre mode de notation principalement négatif (on enlève des points à chaque erreur) n'a rien à voir là-dedans, pas plus que le mode de notation positif en vigueur dans d'autres pays (on accumule les points à chaque bonne réponse) n'est décorrélé du mode de pensée correspondant. Donc à un moment il va falloir se décider une bonne fois pour toute : est-ce qu'on veut former des moines-soldats ou autre élite du même genre ayant la culture de l'excellence, comme au 19e siècle, ou bien est-ce qu'on veut former de futurs professionnels adaptés au monde moderne et à la compétition internationale ? Personnellement ma religion est faite : j'ai pu observer en conditions réelles le travail de polytechniciens français et d'ingénieurs nord-américains et asiatiques. Les premiers étaient capables de concevoir des systèmes extrêmement complexes à base d'indicateurs numériques quantifiables et objectifs, mais étaient incapables de fonctionner sur un mode qualitatif, les seconds étaient certes moins costauds techniquement parlant (mais non moins vifs d'esprits), mais fonctionnaient principalement avec des échelles de KPI (Key Performance Indicators) qualitatifs vert/orange/rouge, voire OK/KO. Devinez quel système les décideurs préfèrent car plus lisible et performant ?
Réservons les notations numériques aux filières compétitives et sélectives comme les examens ou les concours par exemple (car il faut bien classer les candidats sur des critères quantifiables), pour tout le reste des indicateurs qualitatifs sont non seulement suffisants mais souhaitables car ils favorisent la coopération et stimulent la progression.
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Re: Benoît Hamon veut supprimer les notes à l'école
oui, effectivement, rien que le fait de rajouter des points a chaque bonne réponse est nettement mieux que de retirer des points aux mauvaises réponses.El Fredo » 25 Juin 2014, 10:25:36 a écrit :Les fétichistes de la notation numérique oublient quand même quelque chose de fondamental : un système de notation quel qu'il soit formate l'esprit des élèves dès leur plus jeune âge et ça se ressent toute leur vie professionnelle. C'est quelque chose qu'on constate très bien quand on étudie les différences culturelles en entreprise notamment : les français sont systématiquement beaucoup plus négatifs dans leur jugement. Par exemple ils commenceront toujours par souligner les points qui ne vont pas, et finiront par les points positifs. Dans quasiment tous les autres pays c'est le contraire (champions caricaturaux de la pensée positive : les USA). Du coup les français passent pour râleurs, jamais contents, pessimistes, voire carrément blessants, alors que pour nous ça parait parfaitement naturel. Un exemple parmi d'autres : quand on présente un travail satisfaisant à un panel de nationalités différentes, les américains s'exclameront "Great Job!" avec l'enthousiasme excessif qui les caractérise, la plupart des autres nationalités diront que c'est du bon boulot avec toute une palette de nuances culturelles, et les français diront "Pas mal ! Mais...". Pour un français, "Pas mal" est un compliment, pour le reste du monde ça veut dire "bof, je m'attendais à mieux". Essayez de dire "not bad" à un ricain et observez sa tronche.
On ne me fera pas croire que notre mode de notation principalement négatif (on enlève des points à chaque erreur) n'a rien à voir là-dedans, pas plus que le mode de notation positif en vigueur dans d'autres pays (on accumule les points à chaque bonne réponse) n'est décorrélé du mode de pensée correspondant. Donc à un moment il va falloir se décider une bonne fois pour toute : est-ce qu'on veut former des moines-soldats ou autre élite du même genre ayant la culture de l'excellence, comme au 19e siècle, ou bien est-ce qu'on veut former de futurs professionnels adaptés au monde moderne et à la compétition internationale ? Personnellement ma religion est faite : j'ai pu observer en conditions réelles le travail de polytechniciens français et d'ingénieurs nord-américains et asiatiques. Les premiers étaient capables de concevoir des systèmes extrêmement complexes à base d'indicateurs numériques quantifiables et objectifs, mais étaient incapables de fonctionner sur un mode qualitatif, les seconds étaient certes moins costauds techniquement parlant (mais non moins vifs d'esprits), mais fonctionnaient principalement avec des échelles de KPI (Key Performance Indicators) qualitatifs vert/orange/rouge, voire OK/KO. Devinez quel système les décideurs préfèrent car plus lisible et performant ?
Réservons les notations numériques aux filières compétitives et sélectives comme les examens ou les concours par exemple (car il faut bien classer les candidats sur des critères quantifiables), pour tout le reste des indicateurs qualitatifs sont non seulement suffisants mais souhaitables car ils favorisent la coopération et stimulent la progression.
Je le sais, j'ai fait la majorité de ma scolarité à l'étranger.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago
J.Saramago
Re: Benoît Hamon veut supprimer les notes à l'école
Pas mieux ! Très bon travail !El Fredo » Mer 25 Juin 2014 - 10:25 a écrit :Les fétichistes de la notation numérique oublient quand même quelque chose de fondamental : un système de notation quel qu'il soit formate l'esprit des élèves dès leur plus jeune âge et ça se ressent toute leur vie professionnelle. C'est quelque chose qu'on constate très bien quand on étudie les différences culturelles en entreprise notamment : les français sont systématiquement beaucoup plus négatifs dans leur jugement. Par exemple ils commenceront toujours par souligner les points qui ne vont pas, et finiront par les points positifs. Dans quasiment tous les autres pays c'est le contraire (champions caricaturaux de la pensée positive : les USA). Du coup les français passent pour râleurs, jamais contents, pessimistes, voire carrément blessants, alors que pour nous ça parait parfaitement naturel. Un exemple parmi d'autres : quand on présente un travail satisfaisant à un panel de nationalités différentes, les américains s'exclameront "Great Job!" avec l'enthousiasme excessif qui les caractérise, la plupart des autres nationalités diront que c'est du bon boulot avec toute une palette de nuances culturelles, et les français diront "Pas mal ! Mais...". Pour un français, "Pas mal" est un compliment, pour le reste du monde ça veut dire "bof, je m'attendais à mieux". Essayez de dire "not bad" à un ricain et observez sa tronche.
On ne me fera pas croire que notre mode de notation principalement négatif (on enlève des points à chaque erreur) n'a rien à voir là-dedans, pas plus que le mode de notation positif en vigueur dans d'autres pays (on accumule les points à chaque bonne réponse) n'est décorrélé du mode de pensée correspondant. Donc à un moment il va falloir se décider une bonne fois pour toute : est-ce qu'on veut former des moines-soldats ou autre élite du même genre ayant la culture de l'excellence, comme au 19e siècle, ou bien est-ce qu'on veut former de futurs professionnels adaptés au monde moderne et à la compétition internationale ? Personnellement ma religion est faite : j'ai pu observer en conditions réelles le travail de polytechniciens français et d'ingénieurs nord-américains et asiatiques. Les premiers étaient capables de concevoir des systèmes extrêmement complexes à base d'indicateurs numériques quantifiables et objectifs, mais étaient incapables de fonctionner sur un mode qualitatif, les seconds étaient certes moins costauds techniquement parlant (mais non moins vifs d'esprits), mais fonctionnaient principalement avec des échelles de KPI (Key Performance Indicators) qualitatifs vert/orange/rouge, voire OK/KO. Devinez quel système les décideurs préfèrent car plus lisible et performant ?
Réservons les notations numériques aux filières compétitives et sélectives comme les examens ou les concours par exemple (car il faut bien classer les candidats sur des critères quantifiables), pour tout le reste des indicateurs qualitatifs sont non seulement suffisants mais souhaitables car ils favorisent la coopération et stimulent la progression.
Re: Benoît Hamon veut supprimer les notes à l'école
Pourquoi travailler à l'école ? Je crois que les réponses du type "pour pouvoir choisir ton boulot quand tu seras grand" sont incompréhensibles pour les gamins jusqu'au lycée.
Le gamin de collège ne voit pas plus loin que les prochaines vacances qui lui paraissent très loin. La seule façon de le motiver, c'est de lui proposer une satisfaction immédiate. Souvent, c'est les félicitations de ses parents ou l'estime de ses camarades. Pour aller au-delà de cela il faut que le prof valorise son travail et qu'il n'ait pas l'impression d'aller à l'abattoir tous les matins. Il faut aussi, et peut-être surtout, éveiller sa curiosité pour qu'il devienne demandeur de savoir. C'est pas facile !
Par contre, les trucs du genre "pour assurer ta liberté de choix", c'est juste bon pour motiver les parents à l'envoyer à l'école. Et c'est discutable ...
Le gamin de collège ne voit pas plus loin que les prochaines vacances qui lui paraissent très loin. La seule façon de le motiver, c'est de lui proposer une satisfaction immédiate. Souvent, c'est les félicitations de ses parents ou l'estime de ses camarades. Pour aller au-delà de cela il faut que le prof valorise son travail et qu'il n'ait pas l'impression d'aller à l'abattoir tous les matins. Il faut aussi, et peut-être surtout, éveiller sa curiosité pour qu'il devienne demandeur de savoir. C'est pas facile !
Par contre, les trucs du genre "pour assurer ta liberté de choix", c'est juste bon pour motiver les parents à l'envoyer à l'école. Et c'est discutable ...
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Re: Benoît Hamon veut supprimer les notes à l'école
La notation ne représente-t-elle pas justement une satisfaction immédiate ?
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