Le brevet des collèges pourrait disparaître

[politicien]

Bonjour,

Le Conseil supérieur des programmes de l'Éducation nationale remet en cause l'examen, mais aussi le système de notation traditionnel.

Le brevet des collèges va-t-il tomber? Et, avec lui, une certaine vision de l'école? C'est ce vers quoi s'oriente le Conseil supérieur des programmes (CSP), cette instance mise en place en octobre par le ministre de l'Éducation nationale, pour revoir les contenus des enseignements, ainsi que le système d'évaluation. La «fuite» - fortuite? - est venue de Denis Paget, membre du CSP et ancien secrétaire national du Snes (principal syndicat du secondaire), a rapporté Le Café Pédagogique. Une information qui tombe quelques jours avant la publication des préconisations du CSP, le 10 juin, et à une quinzaine de jours des épreuves du brevet des collèges.

Loin d'être le baccalauréat, le brevet reste malgré tout un symbole. Depuis bien longtemps pourtant, «il n'est nullement une condition pour passer en seconde», précise l'historien de l'éducation Claude Lelièvre. À partir de 1981, il est même attribué sans examen, au vu des seuls résultats scolaires… Avant que Jean-Pierre Chevènement, dans une logique affichée d'exigence, ne réintroduise en 1986 un examen écrit. «Lors de sa première mouture, le taux de reçus ne dépasse pas 49 %», rappelle Claude Lelièvre.

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L'heure serait désormais aux choix. Comme l'affirme Alain Boissinot, président du Conseil supérieur des programmes. «Une réforme profonde s'impose. Nous avons essayé de trouver une position raisonnable, au-delà des logiques manichéennes», explique-t-il, avant de revenir sur le brevet. «Pas question de le supprimer, avance-t-il. Mais il faut mettre en place une procédure unique qui valide à la fois le brevet et le socle.»

Étape nécessaire du cycle secondaire pour les uns, «répétition générale» pour les autres, personne, au fond, ne remet véritablement en question le brevet. «Il reste une étape marquante dans la vie des élèves et des familles, constate Christian Chevalier à l'Unsa. Il faut un “brevet du socle” qui évalue les compétences», poursuit-il. «Nous sommes pour le maintien de cet examen terminal, national et anonyme. Mais la logique de compétences ne va-t-elle pas de pair avec la suppression des notes?», s'inquiète Jean-Rémi Girard, secrétaire national à la pédagogie du Snalc.

Contrôle continu? Examen terminal? Notes ou «validation des compétences»? Quelle sera la forme du brevet rénové?

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L'intégralité de cet article à lire sur Le Figaro.fr

Qu'en pensez vous ?

[Golgoth]

Ca faisait longtemps qu'on avait pas eu une réforme tiens.

[Lucas]

J'ai un peu l'impression que la mode est aux contrôles continu, pourquoi pas introduire une part de contrôle continu mais il faut qu'il reste un examen à la fin de cycle qui marque la fin du collège.

[Nombrilist]

Le contrôle continu compte déjà pour les quasi 2/3 de la note il me semble. A mon époque, c'était comme ça.

[Adeline]

oui, le contrôle continue est pris en compte. Je ne suis pas favorable à ce que cet examen soit supprimé. C'est le premier examen de leur vie, une étape qui me semble nécessaire pour eux.

[Nombrilist]

Bof, je ne vois pas à quoi sert ce machin. Si il y a des économies à faire sans incidence sur l'éducation, c'est bien le BEPC.

[mordred]

L'école a disparu. Les élèves aussi. Il n'y a plus que des dadais de 18 ans qui jouent à la Play et qui ne savent pas écrire. Bientôt reviendront les moines-copistes, seuls savants du pays, et les seigneurs ignares du FN.

[Ramdams]

Je m'arrête sur la forme : je pense que le brevet est une bonne initiation au rituel des examens pour les collégiens. Cela leur apprend la rigidité des examens : temps strictement imparti, anonymat, tables individuelles (+ oraux ? je ne sais plus s'ils ont des épreuves orales)... que l'on ne retrouve pas dans les contrôles continus, plus laxistes, ouverts, moins formels. C'est une bonne préparation psychologue au bac auquel ils devront se coller en partie deux ans plus tard

[Baltorupec]

Oui, je pense que le brevet est un examen assez important.

Mais bon, longtemps le brevet permet de montrer qu'un adolescent savait lire, écrire et compter très correctement, mais maintenant...

[Jeff Van Planet]

Bonjour,

Le brevet des collèges ne sert à rien, alors pourquoi pas le supprimer?
Quand je dis qu'il ne sert à rien, c'est que j'ai vu des élèves qui n'avaient pas le brevet mais qui passait. Un peu comme si quelqu'un rater son bac mais qu'il pouvait quand même aller en fac...

[Lucas]

Totalement d'accord avec ce que tu dis ramdams.

[johanono]

Je suis partagé sur cette question.

D'un côté, on peut constater que le fait d'avoir ou non le brevet est sans incidence sur le passage en seconde. Le résultat au brevet importe assez peu. Dans ces conditions, on est tenté de penser que le brevet ne sert à rien, il serait donc assez logique de le supprimer.

D'un autre côté, je suis attaché à l'aspect "rituel" du brevet. Le brevet est une sorte de "rite" de passage à l'adolescence, de la même façon que le bac est un "rite" de passage à l'âge adulte. On a besoin de partager ce genre de rites dans une société. De ce point de vue, son maintien me semble important.

Ce qui m'intéresse, c'est surtout de savoir par quoi le brevet serait remplacé. L'article n'est pas très clair à ce sujet. Toutefois, la personne qui est citée parle d'une "logique de compétences" et d'une "suppression des notes" qui seraient traumatisantes pour les gamins. Et l'on retrouve cette logique qui est à l’œuvre depuis quelques décennies dans l'Education nationale : privilégier les "compétences" aux "savoirs", casser le thermomètre que sont les notes, etc. C'est donc plutôt inquiétant.

[Jeff Van Planet]

je vais nuancer mes propos du 07/06:
le brevet dans l'état ne sert à rien, alors plutôt que de le garder dans l'état autant le supprimer.
Par contre, si on lui redonne une importance, c'est à dire pas de passage au brevet=pas de passage au lycée, alors oui gardons le.

[freeze]

Bof, je ne vois pas à quoi sert ce machin. Si il y a des économies à faire sans incidence sur l'éducation, c'est bien le BEPC.

toutafé
est ce que l'on demande ce diplôme ?, très peu de cas d'embauche sur ce critère il me semble
C'est un diplôme qui date d'un autre temps

[Nombrilist]

Et je ne pense pas que des jeunes puissent rater leur bac parce qu'ils n'ont pas eu "d'entraînement" en fin de 3ème. Quand on a supprimé le brevet de fin de CM2, je suppose qu'il y avait des gens pour dire "oui mais attention, ils ne seront plus préparés pour le brevet des collèges".