Stendhal-Grenoble-III, Montpellier-III, Lyon-II ou encore Versailles-Saint-Quentin : une quinzaine d’universités en difficulté financière ont reporté la semaine dernière le vote d’un budget en déficit pour 2014. Combien, parmi les 76 universités françaises, traversent des difficultés ? Fin novembre, la ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, faisait état de 17 universités déficitaires en 2012, 19 prévoyant un déficit fin 2013 et 5 qui pourraient être en double déficit sur les deux années, parmi lesquelles Paris-I, Montpellier-III, Marne-la-Vallée, le Mans et Mulhouse.
Disparitions ou fusions
« On va tous y passer, c’est juste une question de temps », prévient la présidente de Montpellier-III, Anne Fraisse, qui sort d’un bras de fer avec le ministère. « On a réussi à ne pas fermer l’antenne de Béziers, mais c’est tout, poursuit-elle. L a situation n’est pas bonne. » Président de l’Association des sociologues enseignant dans le supérieur (Ases), Laurent Willemez considère, lui aussi, que « les universités vont tomber les unes après les autres ». Elles sont, selon une étude de l’Ases, « au bord de l’explosion ». Pour Romuald Bodin, enseignant-chercheur à l’université de Poitiers, les 17 universités déficitaires « sont celles qui étaient en situation tellement grave qu’elles ne pouvaient pas faire autrement que d’en passer par le ministère. Les autres n’en sont pas moins en difficulté ». Les conséquences, ce sont « des disparitions ou des fusions de cours, l’encadrement d’étudiants avec des chargés de cours en contrats précaires... »
Gérard Blanchard, vice-président de la Conférence des présidents d’université (CPU), refuse pourtant tout discours « alarmiste ». « Quand on se projette à trois ans, il est clair que les dépenses vont croître a priori plus vite que les recettes, indique-t-il. Mais, globalement, la très grande majorité des universités n’est pas en déficit. Collectivement, donc, les présidents d’université ne se débrouillent pas si mal. »
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