Vincent Peillon: "La France décroche totalement" dans l'étude Pisa 2012
Re: Vincent Peillon: "La France décroche totalement" dans l'étude Pisa 2012
Y avait-il moins d'enfants d'immigrés il y a 10 ans ? Et si oui, la proportion de ces enfants suffit-elle pour expliquer la baisse de niveau ?
Je ne connais pas la réponse, mais il est probable que c'est insuffisant pour l'expliquer.
Il serait aussi intéressant d'observer l'évolution des moyens d'éducation, des programmes et des méthodes dans les différents pays et de comparer ces évolutions avec leur classement.
Je ne connais pas la réponse, mais il est probable que c'est insuffisant pour l'expliquer.
Il serait aussi intéressant d'observer l'évolution des moyens d'éducation, des programmes et des méthodes dans les différents pays et de comparer ces évolutions avec leur classement.
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Re: Vincent Peillon: "La France décroche totalement" dans l'étude Pisa 2012
Moi j'ai une autre hypothèse: la paupérisation massivement grandissante des 3 ou 4 derniers déciles de la population.
Re: Vincent Peillon: "La France décroche totalement" dans l'étude Pisa 2012
Là aussi il faudrait des stats pour le vérifier.
Une autre hypothèse serait que certains pays ont vu leur système politique se stabiliser et leur économie croître; ce qui a permis à leur niveau de progresser. En d'autres termes, nous n'aurions pas régressé en valeur absolue mais les autres auraient progressé.
Une autre hypothèse serait que certains pays ont vu leur système politique se stabiliser et leur économie croître; ce qui a permis à leur niveau de progresser. En d'autres termes, nous n'aurions pas régressé en valeur absolue mais les autres auraient progressé.
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Re: Vincent Peillon: "La France décroche totalement" dans l'étude Pisa 2012
Avant la crise, les resto du coeur distribuaient 75 millions de repas à 670 000 personnes. L'an dernier, c'était 130 millions de repas à 930 000 personnes. Ces stats en disent long.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Restos_du_C%C5%93ur
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Re: Vincent Peillon: "La France décroche totalement" dans l'étude Pisa 2012
Mathématiquement, la bonne nouvelle c'est qu’étant globalement médiocre le fait d'avoir de grandes inégalités nous met en situation d'avoir encore de bonnes pointures.
Et comme l'avenir est que le travail de peu finance l'ensemble...
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Re: Vincent Peillon: "La France décroche totalement" dans l'étude Pisa 2012
Bonjour,
Qu'en pensez vous ?La dernière évaluation Pisa des systèmes éducatifs des pays de l'OCDE est publiée ce mardi. Pour Georges Felouzis, professeur de sociologie à l'université de Genève et auteur avec Samuel Charmillot d'un livre sur Les Enquêtes PISA (Que sais-je? PUF), c'est bien plus qu'un simple classement.
L'enquête Pisa 2012 sur les systémes éducatifs comparés des pays de l'OCDE sort le 3 décembre. En quoi vous intéresse-t-elle?
Il s'agit d'un formidable outil pour les chercheurs. L'OCDE communique beaucoup sur le classement lui-même et sur le peloton de tête des pays en terme de compétences en mathématiques. Mais du point de vue de la recherche, ce n'est pas le plus intéressant. Les enquêtes Pisa donnent lieu à une grande littérature scientifique, car leur méthodologie est très solide et les résultats très instructifs.
Pisa permet, par exemple, de mesurer les inégalités scolaires au sein des différents pays de l'enquête et ainsi de situer chacun d'eux selon l'équité plus ou moins affirmée de son système éducatif. La France est l'un des pays de l'OCDE où les inégalités scolaires sont les plus marquées. Ce résultat interroge bien entendu les chercheurs, mais aussi les politiques et tous les acteurs de l'école en France. On peut ajouter que la répétition régulière des enquêtes Pisa permet des comparaisons dans le temps. Dans le cas de la France, entre 2000 et 2009, la ségrégation socio-économique s'est accentuée entre établissements. Les inégalités d'acquis des élèves ont augmenté en proportion. On a donc les moyens de saisir les grandes tendances des évolutions du système scolaire français.
Ce résultat est pourtant peu mis en valeur. Pourquoi?
La France est le seul pays qui refuse de communiquer sur les données en fonction des établissements. Elle avance deux arguments. D'une part, et c'est un biais objectif réel, à 15 ans, des élèves français d'un même âge peuvent être au collège ou au lycée selon qu'ils ont ou non redoublé une classe durant leur scolarité obligatoire, et l'on ne peut comparer des établissements forcément différents, puisque tous les redoublants de 15 ans sont au collège et tous les élèves à l'heure ou en avance sont au lycée; d'autre part, en France, au nom de l'égalité républicaine et de l'universalité de l'enseignement dispensé sur tout le territoire, on est très réticent à ce genre d'exercice. Ce dernier argument est moins acceptable, alors que la recherche montre régulièrement le poids de l'établissement dans la construction des inégalités scolaires.
L'enquête Pisa est donc un outil très vaste de compréhension des systèmes éducatifs...
Les capacités d'approfondissement sont très grandes. Pisa est une enquête de portée internationale. Elle met en oeuvre des moyens conséquents pour comparer les compétences des élèves à l'issue des études obligatoires, à 15 ans. Cette étude porte donc sur ce que produisent les systèmes éducatifs des pays participants.
Sa dimension comparative fait son succès, ainsi que le nombre de pays concernés. Pour 2012, 65 pays ont participé à l'enquête, ce qui est considérable. La publication des résultats Pisa rencontre un large écho dans la presse et les médias, alors que les enquêtes de l'IEA, dont les premières datent des années 1960, ont beaucoup moins d'écho. La dimension "classement" y est probablement pour quelque chose.
(...)
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Re: Vincent Peillon: "La France décroche totalement" dans l'étude Pisa 2012
Bonjour,
Qu'en pensez vous ?Ébahissement général : nos collégiens, à 15 ans, ne maîtrisent pas grand-chose. La France coule au fond du classement Pisa, mais creuse encore. Effarement, colère du ministre, les journalistes, anxieux, interrogent tous les experts - ils vont jusqu'à ranimer Philippe Meirieu, le pape de la pédagogie constructiviste1 que l'on croyait englouti corps et biens dans la débâcle d'EELV, dont il inspire la ligne pédagogique.
Il faudrait être sérieux et cohérent : ce ne sont pas les Cassandre qui ont manqué. En 2004 Marc Le Bris publiait, prophétique : Et vos enfants ne sauront plus lire ni compter - nous y voilà. En 2005, Natacha Polony sortait Nos enfants gâchés - au moment même où votre serviteur écrivait La fabrique du crétin. Tir groupé, et ça ne s'est pas arrêté là. Nous savions, et toute la France savait.
Les seuls qui ne savaient pas, qui ne voulaient pas savoir, c'étaient les ministres successifs, ou plus exactement leurs administrations. Un ministre ne fait rien contre l'avis de ses bureaux, de cette foule de conseillers où la médiocrité obscurcit toujours la capacité. Et installés au ministère, dans les rectorats, dans l'Inspection générale, par les gouvernements successifs depuis les années 1980, les complices du mauvais coup porté à l'école de la République prospéraient.
Le novlangue des constructivistes
Les adolescents aujourd'hui testés par Pisa sont nés à la fin des années 1990. Ils sont arrivés au monde en même temps que la gauche revenait au pouvoir. Joli coup. Jospin avait promulgué en 1989 (que pensent les mânes de Condorcet de cet affront infligé à l'école qu'il avait voulu construire en pleine célébration du bicentenaire de la Révolution ?) une loi qui plaçait l'élève "au centre du système". Peu de temps après, il inventait les IUFM - sur les conseils avisés de Philippe Meirieu. Mettons cinq ou six ans pour former une nouvelle génération de maîtres imbus des principes constructivistes... Et une fois revenu au pouvoir (1997), Jospin a imposé, via Allègre d'abord puis Jack Lang ensuite, les billevesées dont s'inspirait sa loi. Fin de partie, comme dirait Beckett.
Petit résumé à l'usage des lecteurs non initiés à la novlangue des Big Brothers de l'éducation. Dans la pensée constructiviste, qui a régné sans partage de 1997 à aujourd'hui (non, j'exagère : quelques instituteurs ont renoncé à Satan dans l'intervalle...), l'enfant construit tout seul ses propres savoirs, chacun a les capacités d'un petit Pascal, retrouvant tout seul, à 10 ans, les douze premiers principes d'Euclide - tous géniaux ! Le maître est à son écoute, il ne faut pas contraindre l'enfant à absorber des savoirs qui lui seraient étrangers, lui qui par définition ne sait rien - comme c'est merveilleux, un enfant qui ne sait rien et qui en reste là...
Désolé d'avoir l'air d'en revenir aux calendes grecques. Les élèves testés par Pisa ont été nourris de ces calembredaines. Le plus étonnant, c'est qu'il en reste quelques-uns qui répondent avec pertinence... Les gamins d'aujourd'hui seront testés dans dix ans. Et il y a fort à parier que, sous réserve que l'on n'aura pas la chance d'avoir rue de Grenelle un ministre compétent, ils seront encore plus dégradés que les cobayes du dernier test.
Les pauvres sacrifiés
Mais justement, clament les imbéciles, le scandale est bien là ! Quelques-uns sont plus savants (ils le sont même de plus en plus, tant l'écart s'accroît entre 5 % de gosses correctement nourris de savoir et 20 % de malheureux sous-alimentés), et tant d'autres en savent de moins en moins ! Quelques-uns, sales filles et fils de bourgeois (il y a dans le lot quelques individus qui parviennent à se hisser dans les filières les plus avantageuses - mais il leur en faut, du génie !) avalent encore des savoirs variés. Surtout quand la famille veille au grain et, de devoirs du soir en voyages linguistiques, les gave consciencieusement.
Je n'utilise pas cette métaphore alimentaire au hasard. Toutes les statistiques - et l'observation de tous les jours - tendent à démontrer que les classes (c'est marrant, hein, le double sens social et pédagogique de ce mot...) les moins favorisées économiquement sont moins favorisées pédagogiquement. Que les 18 % d'analphabètes à l'entrée en sixième, qui forment le gros de la troupe des 160 000 élèves qui sortent, fin troisième, du système scolaire sans rien dans les mains ni dans la tête, et, à terme, rien dans la poche, sont issus des milieux les plus défavorisés - immigrés ou non : quand on est pauvre, on est pauvre avant d'être quoi que ce soit d'autre.
Mais il arrive alors que l'on se raccroche à des identités de substitution : l'ignorance entretenue en classe fait le lit des extrémismes. Les ignorants incendient les bibliothèques - Victor Hugo a écrit sur le sujet un poème saisissant.
(...)
L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr
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Re: Vincent Peillon: "La France décroche totalement" dans l'étude Pisa 2012
L'auteur se demande comment font les chinois. Moi, je me demande quel est le taux de scolarisation des chinois ? Non parce que si l'équivalent de nos "nuls" à nous ne vont pas à l'école là-bas et donc ne participent pas à PIZZA, forcément, ça joue sur les résultats. De plus, je pense que les chinois présentent l'enseignement de la façon suivante: marche ou crève (pour de vrai). Forcément, ça stimule ^^.
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