Nombrilist a écrit : ↑26 avr. 2022, 08:46:24
johanono a écrit : ↑26 avr. 2022, 08:21:51
Tu dis que le pays ne s'en portera que mieux si Macron ne fait rien. Tout dépend sur quel point. Sur le plan de l'ordre public, oui, probablement : moins d'action de la part du président et du gouvernement signifie moins de mouvements sociaux. Pour ce qui est de notre économie, de nos déficits, de notre industrie, c'est l'inverse...
Tu crois qu'on peut faire pire que les 15 dernières années ?
Dette publique en 2007: 65% du PIB
Dette publique en 2022: 116% de PIB
Soit 51 points de plus. Le covid, là-dedans, c'est 10 points. Le reste est à charge de nos trois derniers dirigeants. Je pense qu'une simple administration du pays est meilleure que les "réformes" tous azimuts de nos politiciens pour nous prouver qu'ils existent. Belgique, pays socialement proche de nous et pas franchement connu pour la stabilité de ses gouvernements:
Dette publique en 2007: 87% du PIB
Dette publique en 2022: 108% de PIB
Soit seulement 21 points de plus sur la même période. Et encore, l'année 2007 a été anormalement basse. C'est un pays plutôt habitué à flirter avec les 100%.
Tu dis que, pour l'augmentation de la dette publique, "le reste est à charge de nos trois derniers dirigeants". Est-ce qu'on peut considérer que c'est plutôt à la charge des Français ?
Le fait est que nos gouvernements sont obligés d'ouvrir les vannes des dépenses publiques pour acheter la paix sociale. Dans les pays voisins, il y a des difficultés, aussi, mais la pression sociale est moindre. Deux exemples :
- Y a-t-il des manifestations types "Gilets jaunes" en Belgique pour protester contre la baisse du pouvoir d'achat ? A ma connaissance non, ou alors, très sporadiques. Chez nous, le gouvernement a dû lâcher 15 milliards pour acheter la paix sociale. Là-bas, rien.
- Y a-t-il des manifestations en Belgique ces derniers mois pour protester contre la hausse des prix des carburants ? A ma connaissance non, ou alors, très sporadiques. Chez nous, le gouvernement a dû lâcher quelques milliards supplémentaires pour acheter la paix sociale. Là-bas, rien.
Tous ces choix budgétaires, destinés à acheter la paix sociale, finissent forcément par peser sur les finances publiques.
Tout ceci n'a donc rien à voir avec de quelconques volontés réformatrices, dont l'objectif serait justement d'économiser de l'argent public (au prix, peut-être, d'inégalités accrues). C'est précisément parce que toutes les réformes nécessaires n'ont pas été accomplies, ou si peu, pour préserver la paix sociale, que notre situation économique (balance commerciale, déficits budgétaires, etc.) se dégrade d'année en année.