L'article parle de MLP, mais on pourrait étendre la discussions à d'autres candidats qui, comme MLP (Mélenchon, Zemmour, notamment), promettent de ne plus appliquer les traités européens, selon des modalités diverses (renégociation, affirmation de la souveraineté du droit français, mise en œuvre de mesures contraires au droit européen, etc.) sans toutefois promettre le Frexit.Présidentielle : Marine Le Pen prend le risque d'un « Frexit » de fait
Même si la candidate RN à l'Elysée a officiellement abandonné la sortie de l'euro, son programme continue d'inclure des mesures en contradiction avec les traités européens. Il remet potentiellement en cause la liberté de circulation des marchandises, mais aussi des personnes. De quoi provoquer une crise majeure au niveau européen.
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Comment donc concilier le refus d'appliquer le droit communautaire, avec le fait que la France continuera d'appartenir à l'UE ?
De prime abord, c'est compliqué. Ce serait plus simple et plus cohérent d'assumer purement et simplement un Frexit.
Toutefois, on peut constater que ça fait des années que la Pologne et la Hongrie violent le droit européen, et l'assument, et qu'il ne se passe pas grand-chose au niveau des sanctions. Au surplus, en cas de conflit, la France dispose d'un moyen de pression que n'ont pas la Pologne et la Hongrie : étant contributeur net à l'UE, elle peut cesser de verser sa dotation. Alors qu'est-ce que la France peut craindre ? Probablement pas grand-chose.