Nombrilist a écrit : ↑17 déc. 2021, 13:49:00
Exactement. L'UMPS.
En gros :
- si tu es un électeur centriste modéré globalement satisfait de la politique dominante, tu votes Macron,
- si tu es un électeur désireux d'une politique de rupture, en faveur des catégories populaires, avec une sensibilité aux inégalités sociales, tu votes Mélenchon,
- si tu es un électeur désireux d'une politique de rupture, en faveur des catégories populaires, avec une sensibilité à l'insécurité et aux thématiques identitaires, tu votes MLP voire Zemmour,
- si tu est un électeur de droite, sensible à l'insécurité et aux thématiques identitaires, voire désireux de davantage de libéralisme économique, mais qui n'ose pas voter MLP ou Zemmour et qui considère Macron comme un socialiste, tu votes pour la droite parlementaire,
- si tu te sens plutôt de gauche et sensible aux problèmes environnementaux, tu votes Jadot.
Mais quel intérêt de voter PS ?
Yakiv a écrit : ↑17 déc. 2021, 13:57:02
A propos de "mon ennemi, c'est la finance".
Il s'agit d'une petite phrase gueulée dans un meeting.
C'est ce qui a fait la une, c'est ce que les gens ont retenu.
Quand tu fais un meeting, il faut à un moment que tu gueules afin que les médias puissent en sélectionner un morceau et que les gens en retiennent quelque chose. Macron l'a fait une fois alors qu'on voyait bien que ce n'était pas naturel, mais c'est resté.
"Mon ennemi, c'est la finance" fût à ce titre un excellent argument de campagne.
Mais... c'est du pipeau.
S'il y a bien un truc qu'il ne faut surtout pas prendre au sérieux, c'est ce qui est gueulé lors des meetings.
Alors de ce point de vue, si les électeurs de gauche ont retenu ça (et force est de constater que c'est vrai), oui ils n'ont pas du comprendre la suite avec Ayrault et Valls...
Oui, c'était du pipeau. Comme quand il monte sur l'estrade à Florange en promettant de ne pas laisser tomber les ouvriers de ce site. Mais beaucoup de ses électeurs ont retenu ça, et autre chose (la promesse de renégocier le pacte de stabilité, etc.).
Il n'en demeure pas moins que beaucoup de ses électeurs attendaient une politique plus à gauche, et se sentis trahis par ses orientations politiques et ses reniements ultérieurs.
Alors je ne suis pas de gauche... Peut-être qu'il y a des choses que je ne sais pas, que je ne comprends pas... Mais je pense que, si tu es électeur de gauche, tu ne votes pas pour un candidat de gauche (à la présidentielle puis aux législatives) pour avoir ensuite : un abandon sur l'Europe sociale (concept auquel tout Français de gauche est attaché), le CICE (qu'en tant qu'électeur de gauche, tu considèreras comme un cadeau aux entreprises), la déchéance de la nationalité (qui choquera ta bonne âme de gauche) et la loi travail (que tu considèreras aussi comme un cadeau aux patrons).