Je vise deux types de prélèvements sur les entreprises :pierre30 a écrit : ↑24 oct. 2021, 23:08:08De quelles taxes sur les entreprises parles tu ?
Les charges sociales pèsent sur les salariés à juste titre, y compris celles qui sont dites patronales puisqu'il s' agit de payer essentiellement les retraites et la santé. Si on les supprime, on devra donner l'équivalent aux salariés qui devront s' assurer dans le privé. Or il apparaît que la sécu est plutot plus efficace que le système US qui est largement privé (rapport qualire/prix). Les retraites sont à améliorer, mais le système par répartition possède des avantages dont on a déjà parlé.
Donc les charges salariales sont probablement à optimiser mais il n'existe pas de solution magique, à moins de faire travailler des pauvres pour améliorer le train de vie des étrangers qui achèteront notre production . Sauf si on veut piquer le rôle d'usine du monde aux pays d'Asie. Rien n'est simple.
Les impôts sur les sociétés visent à faire payer aux entreprises les biens publics qu'elles utilisent pour produire (routes, police, justice, etc). Là encore, supprimer ces charges revient à améliorer le train de vie des étrangers.
Il existe des marges de manoeuvre : si on augmente la production on peut réduire le poids relatif des charges (voir le programme Macron 2017). Mais les supprimer, certainement pas.
Il s' agit plutôt de réduire le coût des services utilisés par les entreprises afin de baisser ces charges. Il faut augmenter l'efficacité des services de l'état (supprimer le statut de beaucoup de fonctionnaires, calquer la gestion des services publics sur celle des entreprises, réduire le périmètre d'intervention, ouvrir plus largement à la concurrence là où le monopole n'est pas naturel).
Mais surtout il faut améliorer la formation afin de former des entrepreneurs plutôt que des gens qui aspirent à consommer sans transpirer. C'est là qu'on construit l'avenir.
Je n'aime pas beaucoup l'idée d'un état qui pilote des projets industriels. Ce n'est pas son boulot et généralement ça finit mal avec quelques exceptions rares.
Plutôt centre droit, quoi !
- les impôts de production,
- les cotisations sociales patronales (notamment les cotisations d'assurance-maladie).
Parmi les impôts de production, on peut citer : la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) ainsi que la cotisation sur la VA des entreprises (CVAE) et la cotisation foncière des entreprises (CFE). Ce sont des impôts que les entreprises doivent payer avant même d'avoir réalisé du profit. Donc ils pèsent sur les coûts de production. Et leur poids n'est pas négligeable : leur rendement est estimé à 72 milliards d'euros, beaucoup plus que l'IS, qui ne rapporte que 30 milliards d'euros. On estime qu'ils représentent 3,6 % de la valeur ajoutée des entreprises, alors qu'en Allemagne, ils ne représentent que 0,5 % de cette valeur ajoutée. Depuis plusieurs années, Bruno Le Maire annonce vouloir réduire ces impôts de production. Mais pour l'instant, on ne voit rien venir.
Quant aux cotisations patronales, elles pèsent sur le coût du travail, elles agissent même comme des droits de douane à rebours, puisqu'elles renchérissent le coût du travail des entreprises implantées en France, par comparaison avec les concurrentes étrangères. Elles favorisent donc les délocalisation. Et de fait, la France est le pays d'Europe où le financement de la protection sociale repose le plus sur le travail. Il est, à mon sens, urgent de transférer, au moins en partie, ce financement vers la consommation, par le biais de la TVA sociale. Pour plus de détails, lire CECI ou encore CECI.
Qu'on soit bien clair : je ne parle pas de diminuer le financement de la protection sociale (parce que ça impliquerait de réduire les dépenses, ce qui n'est politiquement pas possible), mais bien de transférer tout ou partie de ce financement sur autre chose que la main-d’œuvre qui est délocalisable.
C'est vrai, ça ne se passe pas toujours bien, parce que les bonnes volontés politiques se retrouvent généralement entravées par les pesanteurs administratives diverses.Je n'aime pas beaucoup l'idée d'un état qui pilote des projets industriels. Ce n'est pas son boulot et généralement ça finit mal avec quelques exceptions rares.
Mais le patriotisme et l'esprit d'initiative des entreprises françaises sont assez relatifs, pour des raisons à la fois culturelles et financières. Dans ces conditions, il me semble nécessaire que l’État impulse des dynamiques.