Jeff Van Planet a écrit : ↑06 sept. 2020, 15:27:14
Camille a écrit : ↑06 sept. 2020, 12:39:31
Ce n'est pas culturel d'être idiot et de croire que la victoire suffit à imposer 100 % son programme à tout le parti. La voilà la posture suicidaire, qui a d'ailleurs conduit à ce que Fillon soit lâché de toutes parts en plein scandale.
[...]
je ne peux pas laisser dire ça. LR avait appris la leçons de 2011 et le coup des nominations aux députés qui ont mis les frondeurs au PS. Pour s'en prévenir il y avait un système qui faisait que chez LR le candidat gagnant des primaires validait les nominations aux législatives. J'avoue que j'ai oublié les détailles de ce mécanisme mais je me souviens qu'il existait.
Ce qui a conduit FF a être lâché par le parti c'est l'instruction pour emploi fictif de sa femme. Personne chez LR ou n'importe quel parti ne soutiendrait un repris de justice. Sauf les nains soumis qui cassent des protes et menaces des officiers de la république
Tout ceci ne contredit pas ce que je dis. C'est un choix stratégique malheureux qui a été fait de laisser le vainqueur de la primaire avoir les coudées franches sur le programme et les investitures. Le vainqueur d'une primaire a une légitimité limitée, il n'a généralement qu'une majorité relative (celle du premier tour) et le programme devrait pourtant refléter l'ensemble des courants, avec bien sûr une dominante, celle du vainqueur.
Si on s'amuse au jeu des hypothèses, il est possible que l'affaire Fillon ait été leakée par un membre de son parti qui le connaissait suffisamment bien pour le faire couler. Peut-être aurait-il pu éviter que le scandale éclate s'il avait fait le choix d'unir les différents courants ? Et ainsi, ménager les sensibilités des uns et des autres.
Papibilou a écrit : ↑06 sept. 2020, 20:36:35
L'écart idéologique entre Aubry et Hollande n'était pas aussi large qu'entre Hamon et Valls. Et je ne vois pas comment Hamon aurait pu intégrer tout ou partie du programme Valls.
Pour revenir au fil, ne voyant aucun programme PS à l'horizon, le PS peut s'allier à EELV, il n'aura aucun mal à l 'assimiler au sien qui n'existe pas. Il m'étonnerait fort que les électeurs soient dupes.
Je sais bien que ce n'est pas ce qui a été fait entre Hamon et Valls, les deux hommes se détestaient de longue date (bien avant la primaire) et c'était déjà le symbole d'un parti au bord de l'implosion, par rapport à 2011. Ce qui nous rappelle qu'une primaire ne peut pas se faire au forceps. Peut-être que la primaire met en évidence les tensions, voire les accentue, mais je doute que le problème vienne d'elles.
Il n'y a pas de solution parfaite pour désigner un candidat. Maintenant, à l'heure où la France opère un virage à droite toute, et où les médias ne jurent que par un nouveau duel de la mort entre Macron et Le Pen qui n'intéressent qu'eux, la primaire a l'avantage de donner une forte visibilité au candidat. Je me souviens que Fillon tutoyait les sommets dans les sondages au lendemain de sa victoire à la primaire, parfois en s'imposant en pole position, et que Hamon lui aussi pouvait espérer une qualification au second tour. Leurs aventures se sont échouées pour des raisons différentes mais externes à la primaire.