Mewtow a écrit : ↑11 janv. 2022, 18:17:04
Pour ce qui est de la baisse des horaires, je complète avec le lien suivant, sur le blog de l'historien de l'éducation Claude Lelièvre :
Une baisse tendancielle des horaires de français?. Pour résumer : les horaires de français ont bien baissé, mais elles prennent la même proportion des heures d'enseignement qu'avant.
En clair : la baisse des horaires en français est liée à une réduction des horaires de cours totales, on n'a pas échangé du français contre d'autres matières. C'est sans doute la même chose pour les maths. Ce sont les autres matières qui ont souffert de l'introduction de l'anglais et d'autres matières annexes.
Au passage, cette réduction des horaires absolues n'a pas eu lieu qu'en France, mais dans tous les pays développés après les années 70 et jusque dans les années 90. La France y a eu droit, comme tous les pays européens, les américains s'y sont aussi mis, le japon a eu la réforme de l'éducation Yutori et j'en passe.
A voir...
Il n'en demeure pas moins que le nombre d'heures consacrées à l'apprentissage du français et des maths a diminué. Et comme par hasard, on constate que le niveau en maths et en français ne cesse de diminuer. Aujourd'hui, il y a des gamins qui ont 500 mots de vocabulaire et qui peuvent à peine compter. C'est bien l’Éducation nationale qui est en cause, non ? C'est quand même son rôle de compenser les lacunes des parents pour permettre à des gamins issus de milieux défavorisés d'accéder à une certaine culture, non ?
Papibilou a écrit : ↑12 janv. 2022, 08:50:05
Nombrilist a écrit : ↑11 janv. 2022, 21:07:38
Et puis si c'est pour faire apprendre 6 mots par cœur au lieu de 5, je n'en vois pas l'intérêt. C'est toute la pédagogie qui est à repenser. Il faut relever le niveau d'exigence et arrêter de s'aligner sur le dernier quart de la classe.
Si j'en crois ce lien :
https://fr.euronews.com/2018/09/03/ryth ... -francaise
la Finlande qui se classe toujours infiniment mieux que la France dans les comparaisons de niveau aurait moins d'heures de cours par an que nous.
C'est donc bien:
- les méthodes qui sont à revoir
- sans doute la rémunération afin d'attirer un peu plus les talents
- peut-être aussi un changement de comportement des enfants et des parents passant par un plus grand respect des enseignants.
Ah, le mythe du système finlandais...
Lire cet article intéressant :
Finlande : l'école, un paradis pour les enfants ?
J'ai l'impression que les concepts finlandais (laisser les gamins s'épanouir, ne pas être trop exigeant sur les apprentissages et la notation, dire que l'enfant est l'acteur de son propre apprentissage, etc.) sont déjà un peu en vigueur chez nous. Elle s'est traduite, par exemple, par l'abandon de la dictée, par l'abandon de l'apprentissage par cœur, par l'abandon de l'apprentissage dans le Bled et le Grévisse (trop ringards).
Chez nous, il y a aussi la théorie de Bourdieu sur la reproduction des élites qui a fait beaucoup de mal : je ne sais pas s'ils connaissent Bourdieu en Finlande.
Et mon avis, c'est que ce sont bien ces préceptes qui ont conduit à une baisse générale du niveau chez nous.
Alors si les Finlandais sont satisfaits de leur système, tant mieux pour eux. Mais peut-être qu'ils peuvent se permettre d'avoir un système comme ça, car leur population est socialement et culturellement moins diversifiée. Ce qui est valable chez eux ne l'est pas forcément chez nous.