Comment le gouvernement prépare-t-il l’après grand débat ?

pierre30
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Re: Comment le gouvernement prépare-t-il l’après grand débat ?

Message non lu par pierre30 » 10 avr. 2019, 15:39:15

Le résultat du grand débat est "on veut moins d'impots et + de pognon".
Il ne peut pas l'ignorer, mais il n'a pas été élu pour ça. Alors le mieux n'est il pas de demander aux français un nouveau mandat ?

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Spartiate
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Re: Comment le gouvernement prépare-t-il l’après grand débat ?

Message non lu par Spartiate » 10 avr. 2019, 15:54:27

La méthodologie est bien trop défaillante pour simplement résumer le résultat à "on veut moins d'impôts et + de pognon". Ils se sont contentés de jouer avec des nuages de mots pour obtenir ce résultat et les questions posées étaient pour beaucoup binaires.

Je ne doute pas que d'ici 5 ans, on aura une analyse bien plus construite de ces doléances, qui sera synthétisée cette fois-ci par des universitaires. Mais en attendant, en un mois ils n'avaient en effet pas beaucoup de moyens pour produire autre chose que cette synthèse superficielle.

Ceux qui attendaient beaucoup de ce débat seront trahis car le gouvernement se contentera de dire que les Français ont validé les choix de Macron, et que le reste est "irréalisable". Ceux qui n'attendaient rien le savent déjà.

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wesker
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Re: Comment le gouvernement prépare-t-il l’après grand débat ?

Message non lu par wesker » 10 avr. 2019, 21:02:50

Macron fut élu, surtout par opposition à la candidate FN qui, avait, toutefois averti les français quant aux orientations qui se pratiquent, aujourd'hui.

Il ne dispose pas d'uen légitimité dans le pays mais a néanmoins une large majorité parlementaire, acquise à sa cause et qui n'exprime pas la moindre sensibiltés. C'est l'explication de la crise de représentativité qui a incité les gilets jaunes à engager, outre les mesures de ras le bol fiscal sur le carburant et l'érosion du pouvoir d'achat de ceux qui bossent dur. Il convient, à l'issue du grand débat de ne pas s'égarer dans des déclarations d'intentions, car les citoyens ne sont plus aussi naïfs.

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politicien
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Re: Comment le gouvernement prépare-t-il l’après grand débat ?

Message non lu par politicien » 12 avr. 2019, 21:41:33

Grand débat national : Emmanuel Macron doit désormais trancher

12 avr. 2019, 00:00:00

Au bout de trois mois de concertations, le président doit annoncer du concret. Mais l’opposition l’attend au tournant. Après la synthèse du grand débat national, restituée cette semaine par le Premier…

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Au bout de trois mois de concertations, le président doit annoncer du concret. Mais l’opposition l’attend au tournant.


Après la synthèse du grand débat national, restituée cette semaine par le Premier ministre, Edouard Philippe, tous les regards sont désormais tournés vers l’Elysée. Très discret depuis le début de l’opération, à l’exception de ses interventions marathons, Emmanuel Macron dévoilera en effet ses premiers arbitrages dimanche ou lundi, selon Le Parisien.


Des décisions «puissantes et concrètes», promet Matignon, qui se traduiront par de «grands chantiers» destinés à répondre au «besoin de transformation» exprimé par les Français. De quoi susciter une grande attente de l’opposition et des citoyens, à commencer par les gilets jaunes.

Les mesures seront scrutées


Si le président sera bel et bien le maître des annonces dans quelques jours, plusieurs propositions sont déjà sur la table. Première d’entre elles, selon Matignon : la baisse des impôts, afin de répondre à «l’exaspération fiscale», avec, en contrepartie, des coupes dans les dépenses publiques, «mal réparties». Mais, alors que l’exécutif dit aussi vouloir «remettre du service public sur le terrain», l’équation s’avère difficile.


Autre concession envisagée : renforcer la démocratie délibérative et le devoir d’exemplarité des élus, afin de briser le «mur de défiance» qui sépare les citoyens de leurs représentants. Dans la même veine, l’Etat entend retisser le lien entre métropoles et communes, par exemple via une refonte de l’urbanisme ou des transports en commun.


Face à l’urgence climatique, autre priorité des répondants, il s’est contenté d’exclure tout nouvel impôt pour financer la transition écologique – que ce soit pour les particuliers ou les grosses entreprises. Le tout, avec, en ligne de mire, la réduction de «la dette, témoin de nos faiblesses», avertit Matignon.

Une stratégie risquée


«L’exécutif fait comme si les conclusions du débat s’alignaient sur son programme. Ce qui donne le sentiment que les revendications n’ont servi à rien, si ce n’est à gagner du temps avant les européennes», juge le politologue Philippe Moreau-Chevrolet. D’ailleurs, le gouvernement a tracé des lignes rouges. Ce sera non au retour de l’ISF, à la TVA à 0 % sur les produits de première nécessité ou encore au Référendum d’inititiative citoyenne (RIC), pourtant plébiscités.


(...)

Article complet sur https://www.cnews.fr/france/2019-04-12/ ... her-829808
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

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Jeff Van Planet
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Re: Comment le gouvernement prépare-t-il l’après grand débat ?

Message non lu par Jeff Van Planet » 13 avr. 2019, 09:35:55

Voici ce qu'il va se passer:

Il va annoncer des choses, les trolls vont tous être d'accord pour dire que ce qu'il annonce c'est du caca.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

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Nolimits
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Re: Comment le gouvernement prépare-t-il l’après grand débat ?

Message non lu par Nolimits » 13 avr. 2019, 12:40:10

Jeff Van Planet a écrit :
13 avr. 2019, 09:35:55
Voici ce qu'il va se passer:

Il va annoncer des choses, les trolls vont tous être d'accord pour dire que ce qu'il annonce c'est du caca.
Résumé en juste quelques mots et c'est parfait !

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Spartiate
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Re: Comment le gouvernement prépare-t-il l’après grand débat ?

Message non lu par Spartiate » 13 avr. 2019, 14:02:13

Si ce n'est pas du chocolat, ça doit être du caca. Pas besoin d'être un troll pour le voir.

Hector

Re: Comment le gouvernement prépare-t-il l’après grand débat ?

Message non lu par Hector » 13 avr. 2019, 22:37:36

Grand débat : Emmanuel Macron va donner ses conclusions en début de semaine prochaine

Après trois mois de grand débat, Emmanuel Macron doit tirer les conclusions de la concertation. Il devrait s'exprimer en début de semaine prochaine.

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Article complet sur https://www.lejdd.fr/Politique/grand-de ... ne-3889997
Enfin.

DonaldDuck007
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Re: Comment le gouvernement prépare-t-il l’après grand débat ?

Message non lu par DonaldDuck007 » 14 avr. 2019, 08:48:54

Ce grand débat pose quand même des questions de forme et de fond, tant la synthèse d'autant de données semble compliquer à réaliser. Entre les contributeurs uniques qui écrivent pour 10 ou les doublons ou le fait que le gouvernement ait suivi la logique de la sélection pour traiter les données... Tout ceci peut faire poser des questions quant à la récupération qui sera faite des données et des doléances citoyennes issues de ce grand débat. On peut interroger la manière de synthétiser des doléances forcément contradictoires (vu le nombre de participations) et le cadre dans lequel cela s'inscrit (démocratie représentative) et par là, on peut imaginer le biais partisan de celles et ceux qui seront en charge de donner une traduction politique à autant d'aspirations, ici le gouvernement libéral d'Emmanuel Macron.

Après on peut se questionner sur la sociologie des profils ayant participé à ce débat. A savoir que ceux qui ont participé à de débat sont peut-être ceux qui ont une culture de la démocratie participative, de l'engagement politique (sans être nécessairement partisan, j'entends), ou encore ceux qui conservent encore un semblant de foi dans les institutions et les gouvernants. Bref y a du matériel pour les chercheurs en science sociale pour comprendre l'individu derrière les données.

Enfin, je suis pas certain que les territoires d'outre-mer se sentent bien intégrés et écoutés dans ce genre de processus. Qu'en est-il concrètement du problème du chlordécone, par exemple et pour illustrer ? Cf. le comportement du 1 er février à l'Elysée d'Emmanuel Macron face aux élus outre-marins.

pierre30
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Re: Comment le gouvernement prépare-t-il l’après grand débat ?

Message non lu par pierre30 » 14 avr. 2019, 09:01:43

Les chercheurs chercheront. En attendant il est plus que temps d'en finir avec le bokson qui dure depuis des mois.

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Jeff Van Planet
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Re: Comment le gouvernement prépare-t-il l’après grand débat ?

Message non lu par Jeff Van Planet » 14 avr. 2019, 09:10:42

Je @pierre30 bien optimiste. Quoi qu'annoncera le président, les anti pavloviens resteront anti pavloviens et ils continueront le fameux boxon.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Papibilou
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Re: Comment le gouvernement prépare-t-il l’après grand débat ?

Message non lu par Papibilou » 14 avr. 2019, 10:03:59

Soyons honnêtes, certains ont mis dans ce grand débat un espoir qui va forcément être déçu.
D'abord parce que tout le monde veut être riche et bien portant et pas pauvre et malade. Je veux dire que la plupart des gens n'ont formulé que des souhaits correspondants à leur attentes personnelles et pas aux besoins du pays.
Qu'ensuite ce genre de souhaits signifieraient si on les acceptaient plus d'argent dépensé par l'état, à l'exception de la demande de restauration de l'ISF.
Ensuite parce que beaucoup de ces souhaits ont tellement exorbitants que aucun dirigeant responsable ne pourrait y donner de suite (démission de Macron dissolution de l'Assemblée Nationale, changement de la constitution etc ..).
Les français attendent trop de Macron et ce n'est pas un magicien avec une baguette magique qui ferait sortir les billets de banque du chapeau.
Je m'attends donc à ce que le mouvement social et violent des gilets jaunes poursuive ses démonstration s d'absurdité pendant encore de nombreux mois.

pierre30
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Re: Comment le gouvernement prépare-t-il l’après grand débat ?

Message non lu par pierre30 » 14 avr. 2019, 10:45:15

De la nécessité de se transformer en profondeur

NE NOUS FÂCHONS PAS! Chaque semaine, l'Odissée (*) présente une chronique proposant un Discours de la méthode 2 ! Aujourd'hui : de la nécessité de se transformer en profondeur.

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Dans le classement de la performance mondiale publié dans L'état social du monde - 2015, la France se positionne à la 55éme place. Ces difficultés trouvent leur source dans la centralisation génératrice de non-dits : dans la société mondiale en transformation accélérée, le système socio-économico-politique monopolistique français de la France n'est plus adapté.

La France en contre-performance


La France va mal. Les faits sont en rupture avec la bien-pensance :
  • La réalité du PIB par habitant doit être évaluée en comparaison avec nos voisins. En 1970, le PIB par habitant des Français était le même que celui des Allemands et le double de celui des espagnols. Il est désormais 18% derrière l'Allemagne et seulement 12% devant celui des espagnols : en deux générations, nous sommes passés de la parité avec l'Allemagne à un niveau plus proche de celui de l'Espagne ! Cela, alors que les Allemands se sont réunifiés à grand coût : ils creusent l'écart de près d'un pour cent par an depuis dix ans !!!
  • Le déficit réel de l'Etat ne doit pas être regardé à travers les critères flous de Maastricht qui le situe à environ 3%, mais au regard des ressources propres de l'Etat. Dans la Loi de finances 2018, l'Etat français dispose de 242,9 milliards d'Euros de ressources prévisionnelles en 2018 et prévoit 86,7 milliards d'euros de déficit, soit un manque de 35% !!! De plus, la charge de la dette est actuellement limitée à 40 milliards du fait de taux d'intérêts proches de zéro. Or, dans les années 80, l'Etat empruntait à 5% : si cette situation se reproduisait, dans cinq à dix ans, le déficit annuel pourrait s'élever de 100 milliards, soit 75% des ressources !!!
  • La quantité réelle de chômeurs n'est pas limitée à la seule catégorie A (3,5 millions de personnes) mais s'étend à toutes les personnes qui sont inscrites à Pôle Emploi et n'ont pas de travail (soit les catégories A,B,C et D), c'est-à-dire environ 6,2 millions de personnes : le taux de chômage réel est donc près du double de celui qui est retenu dans le débat public !!!
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Localiser les racines de la situation


La France est débordée par le mouvement du monde. Son fonctionnement global est décalé.


Les statistiques montrent que l'opposition socialisme / libéralisme est caduque


Depuis 2004, l'Odis publie à la Documentation française des analyses comparatives des territoires français, européens et mondiaux en termes de cohésion sociale et de performance : ces deux dimensions apparaissent en corrélation dans tous les ensembles. Sur la durée, donner le primat à l'une ou l'autre revient à échouer. Les prismes du socialisme et du libéralisme sont donc incomplets.


L'analyse des territoires révèle que la racine de la performance globale réside dans la qualité des débats


Les territoires qui réussissent le mieux sont ceux où l'information circule, où les échanges de proximité intègrent à la fois avec souplesse et rigueur la plus grande diversité des personnes, des faits et des idées. Dans des pays comme la Norvège, la Suisse, la Suède, les Pays-Bas, le Danemark, l'Autriche, les barrières statutaires ne résistent pas au bon sens : les expériences, analyses et idées de chacun sont attendues et reçues par tous.


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Les limites du système étatique français


C'est donc un excès de centralisme et de régulation qui ne permet pas à la France d'impliquer tous les français dans la prise en mains des enjeux collectifs. En effet, Paris est le centre routier, ferré, aérien parce que c'est le siège de tous les pouvoirs : politique, économique, social, culturel, médiatique. De plus, à Paris, l'Etat est l'acteur principal :
  • Régulateur expansif avec l'épaississement des codes civil, pénal, travail, mais aussi la multiplication des codes dans l'immobilier, le cinéma...
  • Formateur omniscient car, non seulement propriétaire et dirigeant unique des universités et des plus grandes écoles, il choisit les écoles du privé par l'attribution du statut de Diplôme reconnu d'Etat, sans lequel attirer des étudiants en nombre relève de l'impossible.
  • Géant économique car les plus grandes entreprises ont presque toutes été la propriété de l'Etat et conservent encore aujourd'hui, sinon des liens capitalistiques, des relations privilégiées avec leurs dirigeants qui presque tous issus de la haute fonction publique, dotés des mêmes diplômes qui les engagent à une protection mutuelle entre anciens élèves,
  • Médiateur social qui convoque en souverain du paritarisme, les syndicats et le patronat à des sommets sociaux éclairs à l'issue desquels il impose souvent son véto, sinon ses solutions.
Ainsi, un acteur unique procède seul à presque tous les arbitrages. Cela génère un déséquilibre de la responsabilité : attendu sur tous les terrains, l'Etat est sur responsabilisé tandis que les citoyens, démunis de marges de manœuvre, baignent dans l'irresponsabilité. Ils ne sont pas en situation de contribuer à la maîtrise de leur destin collectif.


Doté de cette omnipotence, le système politique ne sait pas entendre les signaux d'alerte. Il finit toujours par commettre et enchaîner les erreurs, ce qui aboutit à son renversement. Voilà pourquoi la France empile seize constitutions depuis 1789, tandis que le Royaume Uni est resté dans le même système souple qui lui permet de s'adapter en continu.


Une culture de non débat


Ce mécanisme structurel de concentration des pouvoirs en une seule main se retrouve au sein de toutes les formes d'organisation :
  • Peu de débats internes aux partis politiques, toujours créés en France par un acteur au service de sa conquête personnelle du pouvoir. Charles de Gaulle a créé le Rassemblement du Peuple Français, Valérie Giscard d'Estaing l'UDF, François Mitterrand le Parti Socialiste, Jacques Chirac le Rassemblement pour la République, Emmanuel Macron En Marche. Seuls Nicolas Sarkozy et François Hollande n'ont pas créé leur parti, mais aucun de leur concurrent ne l'avait fait non plus. Encore que Nicolas Sarkozy a eu le champ libre dans l'Union pour un Mouvement Populaire du fait des ennuis judiciaires de son créateur Alain Juppé.
  • Peu de contrepouvoirs sereins dans l'entreprise, avec la fusion ultra majoritaire des rôles de Président et de Directeur général. Quel administrateur, quel membre d'un Comité de direction peut affirmer que les réunions au sommet sont des lieux d'échange où l'on construit en transparence un raisonnement collectif... ?
  • Dialogue social en méfiance, voir défiance mutuelle, avec une France championne d'Europe des grèves, sans parler des séquestrations de dirigeants qui renvoient à des prises d'otages. L'installation des négociations n'a pas - encore - résolu le problème.

L'absence de vrai dialogue permet le triomphe de la bien-pensance et rend plus difficile l'émergence d'informations nouvelles et de projets innovants.

Le changement de système : instaurer les vrais dialogues


L'analyse des pratiques montre qu'à la culture du débat doit s'ajouter la structure du débat


Mais, même dans des pays où l'articulation du débat public et interne au sein des organisations s'opère plutôt spontanément, l'explication et l'écoute ne suffisent plus pour faire émerger des innovations porteuses de l'intérêt général.  En effet, alors que la multitude des sources d'information forge autant d'opinions que de personnes, chacun veut désormais de plus en plus participer à l'élaboration des diagnostics et des décisions et refuse d'adhérer a priori. Le rôle nouveau du dirigeant consiste à animer l'écoute mutuelle en s'assurant de l'inclusion systémique de toutes les parties prenantes dans un échange constructif.


Le scénario français


L'alternative consiste donc à inventer un nouveau modèle de gouvernance générateur d'une culture de débat, de respect mutuel, de prise de conscience et de prise en main de la responsabilité intellectuelle à tous les étages. Alors, seulement, la société française sera en situation de réformer dans la sérénité ses systèmes fiscal, éducatif, sanitaire, social, politique, administratif.... Et alors aussi, elle sera en situation de ré éclairer le monde pour bâtir la prise en charge par tous du réchauffement climatique, du maintien de la biodiversité, du dialogue interreligieux, des crises financières... Et alors seulement, elle sera en mesure d'accomplir son destin, car comme l'écrivait Charles de Gaulle : La France n'est réellement elle-même qu'au premier rang ; seules de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même.


Révolutionner le rôle du dirigeant pour réécrire le contrat social


Depuis des années, nous alertons les décideurs économiques, sociaux et politiques sans attendre la révolution de la rue, mère de tous les excès. Le grand débat n'est qu'un grand début : dans la société, il faut instaurer maintenant le débat citoyen en amont du débat parlementaire sur tous les grands rendez-vous législatifs ; dans l'entreprise, il faut acquérir le réflexe de la réflexion collective inclusive de toutes les parties prenantes dans chaque réunion de chaque service de chaque étage de chaque immeuble de chaque établissement.


La mise en œuvre par les dirigeants de toutes les sphères, unis pour le progrès, d'un mode opératoire nouveau et producteur d'une révolution des esprits permettra la réforme sereine, acceptée et générateur de performance et de cohésion sociale.


_________


NOTES


(*) Afin d'éviter les écueils des faux dialogues générateurs de suspicion, de rupture et de conflits, La Tribune ouvre ses colonnes à l'Odissée. Pilotée par son directeur et expert de la dialectique, Jean-François Chantaraud, la chronique hebdomadaire « Ne nous fâchons pas ! » livrera les concepts, les clés opérationnelles de la méthode en s'appuyant sur des cas pratiques et sur l'actualité.


L'Odissée, l'Organisation du Dialogue et de l'Intelligence Sociale dans la Société Et l'Entreprise, est un organisme bicéphale composé d'un centre de conseil et recherche (l'Odis) et d'une ONG reconnue d'Intérêt général (les Amis de l'Odissée) dont l'objet consiste à "Faire progresser la démocratie dans tous les domaines et partout dans le monde".


Depuis 1990, l'Odissée conduit l'étude interactive permanente Comprendre et développer la Personne, l'Entreprise, la Société. Dès 1992, elle a diffusé un million de Cahiers de doléances, ce qui l'a conduit à organiser des groupes de travail regroupant des acteurs des sphères associative, sociale, politique, économique qui ont animé des centaines d'auditions, tables rondes, forums, tours de France citoyens, démarches de dialogue territorial et à l'intérieur des entreprises.



Article complet sur https://www.latribune.fr/opinions/tribu ... 14129.html
Le débat serait la solution pour relancer la France ...

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Nombrilist
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Re: Comment le gouvernement prépare-t-il l’après grand débat ?

Message non lu par Nombrilist » 14 avr. 2019, 10:53:35

Le but ultime de l'UE était d'amener les Européens vers un niveau de vie semblable. Si l'écart entre les niveaux de vie étaient restés les mêmes, cela signifierait que l'Europe aurait échoué (l'harmonisation sociale, toussa). En ce sens, la France est donc bonne élève et l'Allemagne fait figure de celle qui se la joue solo et qui un jour paiera son arrogance.

pierre30
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Re: Comment le gouvernement prépare-t-il l’après grand débat ?

Message non lu par pierre30 » 14 avr. 2019, 15:54:57

Nous étions harmonisés avec l'Allemagne et maintenant nous harmonisons avec l'Espagne. Tu crois que c'est l'Allemagne qui veut pas jouer ? :star3:

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