Cotisations, CSG, APL : Edouard Philippe fixe ses objectifs

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Cotisations, CSG, APL : Edouard Philippe fixe ses objectifs

Message non lu par politicien » 24 août 2017, 20:03:23

Cotisations, CSG, APL : Edouard Philippe fixe ses objectifs

Edouard Philippe a fait sa rentrée jeudi sur BFMTV en évoquant l'action à venir de son gouvernement et en revenant longuement sur les questions fiscales, notamment.




Edouard Philippe a fait sa rentrée jeudi sur BFMTV en évoquant l'action à venir de son gouvernement et en revenant longuement sur les questions fiscales, notamment.





A l'approche de la rentrée, Edouard Philippe a tenté jeudi de déminer le terrain fiscal. Invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV/RMC, le Premier ministre s'est exprimé sur les cotisations sociales, la CSG ou encore les APL. Sur le front social, alors que le gouvernement et les partenaires sociaux ont entamé cette semaine leur ultime round de négociations autour des ordonnances réformant le code du travail, il est en revanche resté plus évasif et a refusé d'entrer dans le détail des discussions.

La baisse des cotisations sociales, "un gain de pouvoir d'achat considérable"


Le chef du gouvernement a précisé la trajectoire de la baisse des cotisations sociales promise par Emmanuel Macron, après l'annonce la veille par Bercy qu'elle se ferait en deux temps en 2018. "Je vous ai dit qu'on allait baisser les cotisations sociales de 3,15 points" en 2018, a-t-il déclaré. "On va les baisser de plus de deux points au 1er janvier et à la rentrée de septembre-octobre, on va les baisser d'un peu moins d'un point", a-t-il détaillé, affirmant que cela occasionnerait "un gain de pouvoir d'achat considérable" pour les actifs. A l'annonce mercredi de cette baisse en deux temps en 2018, et non en une seule fois, certains commentateurs ont estimé que l'effet en janvier sur la fiche de paie des salariés serait peu visible et que de fait, la réforme serait difficile à défendre.

Défense de la hausse de la CGS et la suppression de la taxe d'habitation


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Article complet sur http://www.lejdd.fr/politique/cotisatio ... fs-3418013
Ce qu'il faut retenir de l'interview de rentrée d'Édouard Philippe
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● Les cotisations sociales baisseront de deux points dès janvier


Rappelant que l'exécutif allait procéder à une hausse de la CSG et une baisse des cotisations sociales, Édouard Philippe a évoqué un «choix politique» qu'il «assume» car il est selon lui «indispensable que le travail paie». «Dès 2018, on fait un basculement du financement de la protection sociale depuis des cotisations sociales qui pèsent sur salaire vers la CSG. Cela représente pour les actifs un gain de pouvoir d'achat considérable. En année pleine, pour un salarié qui gagne le Smic, ça veut dire 250€ de pouvoir d'achat supplémentaire. Pour un salarié qui gagne 2000€ par mois, c'est 360€ de gain de pouvoir d'achat en année pleine», a-t-il expliqué.


Rappelant que le gouvernement allait «baisser les cotisations sociales de 3,15 points» au total, il a indiqué que cela passerait par une baisse «de plus de deux points au 1er janvier», et une autre baisse «d'un peu moins d'un point» qui interviendrait «à la rentrée de septembre/octobre» . «Ça veut dire qu'on aura fait grosso modo 2/3 de la baisse en janvier, donc une petite progression du pouvoir d'achat, et la totalité de la baisse en octobre, donc à partir de là l'effet complet de la mesure», a-t-il promis.


Édouard Philippe a également indiqué que cette hausse de pouvoir d'achat concernerait les fonctionnaires via un système de compensation de la baisse de la hausse de la CSG, qui n'est pour l'instant pas défini.

● Sur la réforme du Code du travail


Cinq ordonnances vont être présentées la semaine prochaine, a fait savoir Édouard Philippe. Ce dernier a cependant refusé d'en révéler le contenu, indiquant que les textes seront avant tout dévoilés aux partenaires sociaux, syndicats et organisations patronales. Pour rappel, les rencontres entre les syndicats et le ministère du Travail se poursuivent ce jeudi, avec le représentant des petites entreprises, la CPME et le syndicat Force ouvrière.


» Lire aussi - Code du travail: l'exécutif entretient le flou

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● 320.000 contrats aidés en 2017


Le gouvernement avait annoncé le financement de 293.000 contrats aidés cette année. Ce chiffre a été revu à la hausse par Édouard Philippe, ce jeudi. «On terminera à 320.000 contrats aidés en 2017», a-t-il détaillé. Il précise que deux domaines seront épargnés par cette forte diminution: l'Éducation nationale et l'Outre-mer.


Pour rappel, 459.000 contrats aidés ont été assurés en 2016. La fin des contrats aidés suscite la colère des collectivités locales, et en particulier des maires. Si Édouard Philippe reconnaît leur utilité, il continue de soutenir que ce système ne permet pas de produire «de bons résultats pour un retour à l'emploi», indiquant que seul 25% des contrats aidés parvenait à retrouver un emploi. «[Il faut consacrer des moyens pour des formations individualisées qui permettent un retour durable à l'emploi». Interrogé sur le nombre de contrats aidés pour l'année 2018, le premier ministre a confirmé qu'il n'excéderait pas 200.000.


» Lire aussi - Emplois aidés: la goutte d'eau qui fait déborder le vase pour certains maires

● Une revalorisation des pensions de retraite à partir du 1er octobre


Le premier ministre a confirmé une revalorisation prochaine des pensions de retraite, au 1er octobre. En revanche, il n'a pas précisé le montant de cette revalorisation. Pour rappel, les retraites sont indexées sur l'inflation. Or celle-ci reste stable et s'établit à 0,7% en juillet 2017, en rythme annuel.

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● La baisse des APL, «pas intelligent»


Le premier ministre a tenté de justifier la baisse des aides pour le logement en direction des étudiants, annoncée en juillet. «Si on avait pu faire autrement on l'aurait fait. La baisse générale des APL est contenue dans le budget précédent, qui ne l'a pas mise en œuvre. Si on voulait exécuter le budget, il fallait qu'on le fasse», a indiqué Édouard Philippe. «Ce n'est pas intelligent. C'est une mesure de rabot, ce n'est jamais intelligent». Le chef du gouvernement a indiqué qu'une mesure de compensation pourrait être mise en place via une baisse des loyers des logements sociaux étudiants.

● Un plan pour la réussite à l'université


Regrettant un taux d'échec à l'université de 60% au bout de 4 ans d'études, le chef du gouvernement a annoncé un plan étudiant pour la réussite, qui devrait permettre d'aboutir à une «meilleure orientation» des étudiants. «On va expliquer à un étudiant que s'il veut choisir telle formation, il devra avoir quelques prérequis, et s'il ne les a pas, il devra prendre un certain nombre de cours», a explicité le premier ministre.

● Soins dentaires, lunettes et aides auditives, bientôt gratuits?


C'est une promesse de campagne du candidat Macron. Et pourtant, les contours de cette mesure demeurent, pour l'heure, très flous. Interrogé par un auditeur sur le financement de cette disposition, le premier ministre n'a pu fournir une réponse précise. «Nous travaillons actuellement sur ce sujet», a-t-il soutenu. «Il faudra travailler avec l'ensemble des acteurs [NDLR: mutuelles et professionnels de santé] pour arriver à cet objectif».





Article complet sur http://www.lefigaro.fr/politique/le-sca ... ilippe.php
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wesker
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Re: Cotisations, CSG, APL : Edouard Philippe fixe ses objectifs

Message non lu par wesker » 25 août 2017, 13:32:13

Edouard Philippe n'a fait que s'inscrire dans la continuité des politiques menées, au niveau européen par les libéraux démocrates qui s'articulent autour de la baisse du niveau des cotisations, ce qui peut parfaitement se justifier, en France, de la fiscalité sur les bénéfices des entreprises et sur une plus grande flexibilisation du marché du travail.

si l'on peut, parfois se retrouver sur certaines des analyses développés, je ne peux, en revanche, qu'être interrogatif quant aux résultats de ces politiques, d'une part mais aussi à la réaction des acteurs économiques qui savent bien que ces politiques ne peuvent produire d'effets qu'à la condition que les boites aient des perspectives. Or, c'est précisément ce dont elles manquent et rien dans ces annonces ne laissent augurer d'une inversion de tendance sur ce point.

Bien entendu, ils argueront de la nécessité de modifier nos structures économiques mais les acteurs économiques et les incertitudes liées cette flexibilisation du marché du travail (sauf pour les énarques et autres professionnels de la politiques qui ont, eux, des statuts en béton, très rigides et ultra protégés), en terme d'investissements et d'accès à l'emprunt pour les financer.

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