Macron «réfléchit» à convoquer le Parlement en Congrès à Versailles
- Demain_Sera_Meilleur
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Re: Macron «réfléchit» à convoquer le Parlement en Congrès à Versailles
@Jeff Van Planet
En théore, je dirai que non, ce n'est pas possible, cela reviendrait à atteindre d'une part la séparation des pouvoirs (le président de la République se rend directement au Parlement, ce n'est pas la même chose qu'une convocation à Versailles, lieu plus "neutre"), d'autre part et surtout, on ne peut débattre sur ce que dit le président car il est irresponsable. Ensuite, sur le plan pratique, il n'y aurait pas assez de place pour tous les parlementaires, il faudrait une visio-conférence avec le Sénat.
Mais d'un point vue logique, ça me semble cohérent. Tant que sa parole ne donne pas lieu à débat (puisqu'il est irresponsable politiquement), ça pourrait marcher.
En théore, je dirai que non, ce n'est pas possible, cela reviendrait à atteindre d'une part la séparation des pouvoirs (le président de la République se rend directement au Parlement, ce n'est pas la même chose qu'une convocation à Versailles, lieu plus "neutre"), d'autre part et surtout, on ne peut débattre sur ce que dit le président car il est irresponsable. Ensuite, sur le plan pratique, il n'y aurait pas assez de place pour tous les parlementaires, il faudrait une visio-conférence avec le Sénat.
Mais d'un point vue logique, ça me semble cohérent. Tant que sa parole ne donne pas lieu à débat (puisqu'il est irresponsable politiquement), ça pourrait marcher.
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Re: Macron «réfléchit» à convoquer le Parlement en Congrès à Versailles
Ce qu'il faut retenir du discours d'Emmanuel Macron devant le Congrès
03 juil. 2017, 00:00:00
VIDÉOS - Dans un discours de plus d'une heure, le chef de l'État a énuméré les réformes institutionnelles qu'il compte mener dans l'année à venir pour faire entrer la France dans une «voie nouvelle».
VIDÉOS - Dans un discours de plus d'une heure, le chef de l'État a énuméré les réformes institutionnelles qu'il compte mener dans l'année à venir pour faire entrer la France dans une «voie nouvelle».
● En finir avec le «cynisme» pour «renouer avec l'esprit de conquête»
En introduction de son discours, le chef de l'Etat s'est félicité de la «transformation résolue et profonde» insufflée par son élection. «Ce qui nous est demandé par le peuple français, c'est de renouer avec l'esprit de conquête qui l'a fait, pour enfin le réconcilier avec lui-même», a-t-il dit. Et de prévenir: «Être fidèle à ce que le peuple français a voulu suppose donc une certaine forme d'ascèse». «Le peuple français a montré son impatience à l'égard de ce monde politique trop souvent fait de querelles ou d'ambitions creuses», a poursuivi Emmanuel Macron en mettant en garde les nouveaux élus contre «les mauvaises habitudes (qui) reviennent vite». Et de s'en prendre à ceux qui guettent son échec: «Marqués par une époque de cynisme, de découragement, et j'ose le dire de platitude, nombreux encore sont ceux qui spéculent sur un échec qui justifierait leur scepticisme». Pour Emmanuel Macron «il faut sortir de ce climat de faux procès où le débat public nous a enfermés trop longtemps». «Il nous faut retrouver de l'air, de la sérénité, de l'allant».
● Affaires: l'avertissement à la presse
Après deux premiers mois de mandat marqués par l'ouverture d'une enquête préliminaire sur Richard Ferrand et sur les assistants parlementaires du MoDem, qui ont entraîné le départ de quatre ministres du gouvernement, Emmanuel Macron a plaidé pour une société de confiance qui ne tombe pas dans «la délation» ni le «soupçon généralisés». Sans les nommer, il a appelé les médias «à la retenue». «J'appelle (…) à en finir avec cette recherche incessante du scandale», a indiqué le président de la République, «avec le viol permanent de la présomption d'innocence, avec cette chasse à l'homme où parfois les réputations sont détruites, et où la reconnaissance de l'innocence, des mois, des années plus tard, ne fait pas le dixième du bruit qu'avait fait la mise en accusation initiale», a-t-il poursuivi. «Cette frénésie est indigne de nous et des principes de la République», a asséné le président de la République.
» UNE VASTE RÉFORME DES INSTITUTIONS
Le chef de l'État a listé les réformes institutionnelles qu'il souhaite mettre en oeuvre d'ici un an, évoquant la possibilité d'utiliser le référendum si le Parlement n'agit pas assez vite.
● Réduction d'un tiers du nombre de parlementaires
Confirmant sa promesse de campagne, Emmanuel Macron a annoncé son intention de réduire d'un tiers le nombre de parlementaires «des trois assemblées constitutionnelles» (l'Assemblée nationale, le Sénat, le Conseil économique, social et environnemental). «Un Parlement moins nombreux, mais renforcé dans ses moyens, c'est un Parlement où le travail devient plus fluide, où les parlementaires peuvent s'entourer de collaborateurs mieux formés et plus nombreux. C'est un Parlement qui travaille mieux», a justifié le chef de l'Etat. Une mesure qui «n'a pas pour but de nourrir l'antiparlementarisme ambiant, au contraire».
● Proportionnelle et non-cumul des mandats dans le temps
C'était l'un de ses engagements pendant la campagne présidentielle. Au nom du «pluralisme», du «respect plein et entier des oppositions» et de la «représentativité», l'introduction d'une dose de proportionnelle dans le scrutin des élections législatives est à l'ordre du jour de la réforme des institutions engagée par Emmanuel Macron. «Je proposerai ainsi que le Parlement soit élu avec une dose de proportionnelle pour que toutes les sensibilités y soient justement représentées», a indiqué le président de la République, sans toutefois chiffrer la part de députés qui seraient élus selon ce mode de scrutin. En juin, le premier ministre Edouard Philippe avait évoqué «10%» ou «20%» de proportionnelle, ce qu'il pourrait préciser ce mardi, lors de son discours de politique générale.
Le président de la République a également réaffirmé sa volonté de limiter le cumul des mandats dans le temps pour les parlementaires, la «clé de voûte du renouvellement» selon lui. Pas plus de «trois mandats identiques successifs», précise son programme présidentiel.
● Un Parlement moins gourmand et plus efficace
«Sachons mettre un terme à la prolifération législative», a exigé Emmanuel Macron. «Je souhaite qu'une évaluation complète de tous les textes importants, comme aujourd'hui celles sur le dialogue social ou encore sur la lutte contre le terrorisme dont nous avons récemment jeté les bases, soit menée dans les deux ans suivant leur mise en application», a annoncé le chef de l'Etat. Il propose d'«abroger les lois qui auraient par le passé été trop vite adoptées, mal construites, ou dont l'existence aujourd'hui représenterait un frein à la bonne marche de la société française». «La navette (entre l'Assemblée et le Sénat, ndlr) pourrait être simplifiée. Je pense même que vous devriez pouvoir, dans les cas les plus simples, voter la loi en commission», a également proposé le chef de l'État.
(...)
Article complet sur http://www.lefigaro.fr/politique/2017/0 ... ongres.php
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
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Re: Macron «réfléchit» à convoquer le Parlement en Congrès à Versailles
Rappelons que cette pratique consistant, pour le président, à faire un discours devant les parlementaires réunis en congrès, n'est pas nouvelle, puisqu'elle a été inaugurée par Sarkozy il y a quelques années.Demain_Sera_Meilleur a écrit : ↑03 juil. 2017, 17:54:31C'est revendiqué par le porte-parole du gouvernement.
Ils assument complètement cette novation dans la pratique.
La nouveauté consisterait à faire ce discours tous les ans, comme aux États-Unis. Nous verrons bien si Macron recommence l'année prochaine.
Mine de rien, les mesures annoncées sont assez révolutionnaires. Cela faisait des années que l'on parlait de réduire le nombre de parlementaires, de modifier le nombre de scrutin, de limiter le cumul des mandats dans le temps, d'optimiser le processus législatif, etc., et rien ne se passait. Si Macron arrivait à faire passer ces réformes, il faudrait mettre cela à son crédit.politicien a écrit : ↑03 juil. 2017, 19:27:29Ce qu'il faut retenir du discours d'Emmanuel Macron devant le Congrès
03 juil. 2017, 00:00:00
VIDÉOS - Dans un discours de plus d'une heure, le chef de l'État a énuméré les réformes institutionnelles qu'il compte mener dans l'année à venir pour faire entrer la France dans une «voie nouvelle».
VIDÉOS - Dans un discours de plus d'une heure, le chef de l'État a énuméré les réformes institutionnelles qu'il compte mener dans l'année à venir pour faire entrer la France dans une «voie nouvelle».
● En finir avec le «cynisme» pour «renouer avec l'esprit de conquête»
En introduction de son discours, le chef de l'Etat s'est félicité de la «transformation résolue et profonde» insufflée par son élection. «Ce qui nous est demandé par le peuple français, c'est de renouer avec l'esprit de conquête qui l'a fait, pour enfin le réconcilier avec lui-même», a-t-il dit. Et de prévenir: «Être fidèle à ce que le peuple français a voulu suppose donc une certaine forme d'ascèse». «Le peuple français a montré son impatience à l'égard de ce monde politique trop souvent fait de querelles ou d'ambitions creuses», a poursuivi Emmanuel Macron en mettant en garde les nouveaux élus contre «les mauvaises habitudes (qui) reviennent vite». Et de s'en prendre à ceux qui guettent son échec: «Marqués par une époque de cynisme, de découragement, et j'ose le dire de platitude, nombreux encore sont ceux qui spéculent sur un échec qui justifierait leur scepticisme». Pour Emmanuel Macron «il faut sortir de ce climat de faux procès où le débat public nous a enfermés trop longtemps». «Il nous faut retrouver de l'air, de la sérénité, de l'allant».
● Affaires: l'avertissement à la presse
Après deux premiers mois de mandat marqués par l'ouverture d'une enquête préliminaire sur Richard Ferrand et sur les assistants parlementaires du MoDem, qui ont entraîné le départ de quatre ministres du gouvernement, Emmanuel Macron a plaidé pour une société de confiance qui ne tombe pas dans «la délation» ni le «soupçon généralisés». Sans les nommer, il a appelé les médias «à la retenue». «J'appelle (…) à en finir avec cette recherche incessante du scandale», a indiqué le président de la République, «avec le viol permanent de la présomption d'innocence, avec cette chasse à l'homme où parfois les réputations sont détruites, et où la reconnaissance de l'innocence, des mois, des années plus tard, ne fait pas le dixième du bruit qu'avait fait la mise en accusation initiale», a-t-il poursuivi. «Cette frénésie est indigne de nous et des principes de la République», a asséné le président de la République.
» UNE VASTE RÉFORME DES INSTITUTIONS
Le chef de l'État a listé les réformes institutionnelles qu'il souhaite mettre en oeuvre d'ici un an, évoquant la possibilité d'utiliser le référendum si le Parlement n'agit pas assez vite.
● Réduction d'un tiers du nombre de parlementaires
Confirmant sa promesse de campagne, Emmanuel Macron a annoncé son intention de réduire d'un tiers le nombre de parlementaires «des trois assemblées constitutionnelles» (l'Assemblée nationale, le Sénat, le Conseil économique, social et environnemental). «Un Parlement moins nombreux, mais renforcé dans ses moyens, c'est un Parlement où le travail devient plus fluide, où les parlementaires peuvent s'entourer de collaborateurs mieux formés et plus nombreux. C'est un Parlement qui travaille mieux», a justifié le chef de l'Etat. Une mesure qui «n'a pas pour but de nourrir l'antiparlementarisme ambiant, au contraire».
● Proportionnelle et non-cumul des mandats dans le temps
C'était l'un de ses engagements pendant la campagne présidentielle. Au nom du «pluralisme», du «respect plein et entier des oppositions» et de la «représentativité», l'introduction d'une dose de proportionnelle dans le scrutin des élections législatives est à l'ordre du jour de la réforme des institutions engagée par Emmanuel Macron. «Je proposerai ainsi que le Parlement soit élu avec une dose de proportionnelle pour que toutes les sensibilités y soient justement représentées», a indiqué le président de la République, sans toutefois chiffrer la part de députés qui seraient élus selon ce mode de scrutin. En juin, le premier ministre Edouard Philippe avait évoqué «10%» ou «20%» de proportionnelle, ce qu'il pourrait préciser ce mardi, lors de son discours de politique générale.
Le président de la République a également réaffirmé sa volonté de limiter le cumul des mandats dans le temps pour les parlementaires, la «clé de voûte du renouvellement» selon lui. Pas plus de «trois mandats identiques successifs», précise son programme présidentiel.
● Un Parlement moins gourmand et plus efficace
«Sachons mettre un terme à la prolifération législative», a exigé Emmanuel Macron. «Je souhaite qu'une évaluation complète de tous les textes importants, comme aujourd'hui celles sur le dialogue social ou encore sur la lutte contre le terrorisme dont nous avons récemment jeté les bases, soit menée dans les deux ans suivant leur mise en application», a annoncé le chef de l'Etat. Il propose d'«abroger les lois qui auraient par le passé été trop vite adoptées, mal construites, ou dont l'existence aujourd'hui représenterait un frein à la bonne marche de la société française». «La navette (entre l'Assemblée et le Sénat, ndlr) pourrait être simplifiée. Je pense même que vous devriez pouvoir, dans les cas les plus simples, voter la loi en commission», a également proposé le chef de l'État.
(...)
Article complet sur http://www.lefigaro.fr/politique/2017/0 ... ongres.php
- Demain_Sera_Meilleur
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Re: Macron «réfléchit» à convoquer le Parlement en Congrès à Versailles
@johanono
Oui, effectivement, c'est une disposition prévue par la Constitution depuis la révision du 23 juillet 2008.
Ce que je voulais dire, d'ailleurstu l'as dit par la suite, c'est que c'est une nouvelle interprétation de l'article 18 de la Constitution : il l'a utilisé pour faire un discours en début de mandat.
Par ailleurs, il a dit durant son discours qu'il retrouverait les parlementaires en Congrès chaque année. C'est pour cela que je parlais de novation. Après, entre ce qui est dit et ce qui est fait, il y a toujours un fossé...
Oui, effectivement, c'est une disposition prévue par la Constitution depuis la révision du 23 juillet 2008.
Ce que je voulais dire, d'ailleurstu l'as dit par la suite, c'est que c'est une nouvelle interprétation de l'article 18 de la Constitution : il l'a utilisé pour faire un discours en début de mandat.
Par ailleurs, il a dit durant son discours qu'il retrouverait les parlementaires en Congrès chaque année. C'est pour cela que je parlais de novation. Après, entre ce qui est dit et ce qui est fait, il y a toujours un fossé...
Re: Macron «réfléchit» à convoquer le Parlement en Congrès à Versailles
Il aurait pu enregistrer son discours sur Youtube, cela aurait coûté moins cher.
- Baltorupec
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Re: Macron «réfléchit» à convoquer le Parlement en Congrès à Versailles
@johanono Oui et non, là dessus il pourra se placer en partie dans la continuité de François Hollande.
A propos de la proportionnelle, si c'est comme le suggère Edouard Phillipe, c'est assez mesquin. Pour un réel changement, il aurait fallu une proportionnelle mixte à l'allemande, moitié à la proportionnelle, moitié par un système plus ou moins de circonscription.
Hollande a déjà fait passer un certains nombre de lois sur le cumul des mandats et la moralisation de la vie politique, certes c'est relativement insuffisant encore;
@Hector Il semble que Macron souhaite rappeler aux députés qui est le boss.
A propos de la proportionnelle, si c'est comme le suggère Edouard Phillipe, c'est assez mesquin. Pour un réel changement, il aurait fallu une proportionnelle mixte à l'allemande, moitié à la proportionnelle, moitié par un système plus ou moins de circonscription.
Hollande a déjà fait passer un certains nombre de lois sur le cumul des mandats et la moralisation de la vie politique, certes c'est relativement insuffisant encore;
@Hector Il semble que Macron souhaite rappeler aux députés qui est le boss.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin
Re: Macron «réfléchit» à convoquer le Parlement en Congrès à Versailles
Son idée de faire adopter des lois en commission et non plus systématiquement en séances plénières est intéressante. Cela valorisera le travail fait dans les commissions et au moins, le texte sera voté par des députés qui ont travaillé dessus.
- wesker
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Re: Macron «réfléchit» à convoquer le Parlement en Congrès à Versailles
Tenir ce type de discours si près de l'échéance présidentielle me semble objectivement inutile. Que ressort ils de ce discours ? Une vague réforme des institutions et quelques grands principes qui me paraissent avoir été largement évoqué durant la présidentielle.
Re: Macron «réfléchit» à convoquer le Parlement en Congrès à Versailles
Largement évoqués ? Tu plaisantes ? Durant la campagne, on n'a fait qu'énoncer de grands principes. Maintenant, on entre dans le vif du sujet : la rédaction des textes. Cela dit, il n'y avait pas besoin d'un congrès pour ça, une conférence de presse aurait suffi pour entrer dans les détails.
- Demain_Sera_Meilleur
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Re: Macron «réfléchit» à convoquer le Parlement en Congrès à Versailles
Le président de la République, au contraire de ses (au moins) trois derniers prédécesseurs, veut pour l'instant s'exprimer dans un cadre qui lui confère de la stature. Une conférence de presse ne donne aucune solennité.Ramdams a écrit : ↑03 juil. 2017, 21:01:10Largement évoqués ? Tu plaisantes ? Durant la campagne, on n'a fait qu'énoncer de grands principes. Maintenant, on entre dans le vif du sujet : la rédaction des textes. Cela dit, il n'y avait pas besoin d'un congrès pour ça, une conférence de presse aurait suffi pour entrer dans les détails.
En revanche, réunir 925 parlementaires en Congrès à Versailles... cela constitue un événement politique dont on parle presque 15 jours à l'avance.
Le fait que le président de la République ne fasse pas l'interview traditionnelle du 14 juillet est un marqueur supplémentaire : la parole présidentielle doit être rare et donnée dans la solennité.
Ce qui est fort bien joué, c'est qu'il arrive par ailleurs à donner une image décontractée de lui-même, sans que cela n'altère sa "stature" présidentielle.
Je tiens encore à faire remarquer l'excellence de l'équipe de communication qui l'entoure, et qui a largement concouru à son bon début de mandat en termes d'opinion publique.
Re: Macron «réfléchit» à convoquer le Parlement en Congrès à Versailles
Personnellement, c'est cette solennité que je n'apprécie pas, elle me paraît très monarchique et très datée. Je préfère le style moins pompeux et plus technique de la plupart des chanceliers et Premiers ministres d'Europe. La belle prose et les références historiques m'ennuient.
Re: Macron «réfléchit» à convoquer le Parlement en Congrès à Versailles
La solennité du Congrès donne un écho supplémentaire à son intervention : les journalistes en ont parlé abondamment et ont même fait des éditions spéciales, nous en parlons beaucoup sur ce forum, etc. Il marque les esprits bien davantage que s'il s'était contenté d'une anonyme vidéo sur Youtube. C'est probablement ce qu'il cherchait.
Le seul inconvénient de ce passage par le Congrès, c'est qu'il permet à certains opposants de s'exprimer très fort. Ainsi les Insoumis en ont-ils profité pour faire parler d'eux. Macron donne du grain à moudre à tous les opposants qui veulent le faire passer pour un hyper-président.
Re: Macron «réfléchit» à convoquer le Parlement en Congrès à Versailles
'Les gens qui ne sont rien' dans le genre c'est pas mal non plus .
http://www.leparisien.fr/politique/macr ... 105494.php
La foi qui soulève les montagnes ferait mieux de les aplatir ( le capitaine Haddock ) .
Re: Macron «réfléchit» à convoquer le Parlement en Congrès à Versailles
Nos voisins d'Europe du Nord, que nous citons souvent en exemples de démocraties, sont des monarchies. La solennité existe chez eux, mais elle se trouve chez leurs monarques, pas chez leurs chefs de gouvernements.Ramdams a écrit : ↑03 juil. 2017, 21:33:44Personnellement, c'est cette solennité que je n'apprécie pas, elle me paraît très monarchique et très datée. Je préfère le style moins pompeux et plus technique de la plupart des chanceliers et Premiers ministres d'Europe. La belle prose et les références historiques m'ennuient.
Re: Macron «réfléchit» à convoquer le Parlement en Congrès à Versailles
Les Insoumis n'ont fait que dire qu'ils n'iraient pas à Versailles.johanono a écrit : ↑03 juil. 2017, 21:40:42La solennité du Congrès donne un écho supplémentaire à son intervention : les journalistes en ont parlé abondamment et ont même fait des éditions spéciales, nous en parlons beaucoup sur ce forum, etc. Il marque les esprits bien davantage que s'il s'était contenté d'une anonyme vidéo sur Youtube. C'est probablement ce qu'il cherchait.
Le seul inconvénient de ce passage par le Congrès, c'est qu'il permet à certains opposants de s'exprimer très fort. Ainsi les Insoumis en ont-ils profité pour faire parler d'eux. Macron donne du grain à moudre à tous les opposants qui veulent le faire passer pour un hyper-président.
Justement, ils ont compris la séparation des rôles.johanono a écrit : ↑03 juil. 2017, 21:42:18Nos voisins d'Europe du Nord, que nous citons souvent en exemples de démocraties, sont des monarchies. La solennité existe chez eux, mais elle se trouve chez leurs monarques, pas chez leurs chefs de gouvernements.Ramdams a écrit : ↑03 juil. 2017, 21:33:44Personnellement, c'est cette solennité que je n'apprécie pas, elle me paraît très monarchique et très datée. Je préfère le style moins pompeux et plus technique de la plupart des chanceliers et Premiers ministres d'Europe. La belle prose et les références historiques m'ennuient.
La solennité est réservée à des autorités "morales".
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