Non. Je dis juste que vous n'attendez pas que le gouvernement ait déposé son projet de loi pour tirer à boulets rouges contre lui, en prétendant qu'un projet de Macron ne peut que jouer contre les salariés. Moi, je veux bien critiquer la teneur de la loi dès que le projet sera présenté à l'Assemblée. Macron s'est dit favorable à une revalorisation des indemnités chômage, de la prime d'activité et de la formation professionnelle et on l'accuse de ne jouer sur le tableau de la flexibilité et non celui de la sécurité. Parce qu'il s'appelle Macron.Nombrilist a écrit : ↑26 mai 2017, 09:12:12Et c'est bien le problème. Comment les français ont-ils pu élire un mec aussi flou ?
Et il a été pragmatique : contrairement aux anciens présidents, il n'est pas venu avec un projet de loi prêt-à-voter, il s'est contenté d'établir les grandes lignes, parce qu'il savait que le contenu dépendrait ensuite du dialogue avec les différentes formations politiques et syndicales.
Hollande a mené une politique plus libérale que son prédécesseur. Personnellement, ça ne me dérange pas, mais tout ça pour dire qu'un étiqueté de gauche peut aller sur le terrain d'un étiqueté de droite et même plus loin. Bref, qu'une étiquette ne constitue ni un gage, ni une sécurité. Le Maire avait son programme, maintenant il est soumis à celui de Macron. Macron sait très bien en le nommant qu'il ne rencontrerait pas de franche opposition.Logos a écrit : ↑26 mai 2017, 09:10:07Bien sûr mais en général on compose son gouvernement en fonction de la politique qu'on entend mener.
Tu irais nommer Fillon pour faire de la relancer ou Hamon pour faire de l'austérité ?
Aux primaires de la droite Lemaire voulait supprimer 1 millions de fonctionnaires en 10 ans.
Et créer des temps partiels à 5€ de l'heure pour les gens au RSA...
Je te mets au défi de trouver des déclarations de Macron hostiles à tous les points soulignés. Sauf les subventions à l'emploi, qui ont de toute façon montré leur inefficacité en France.Hausse des indemnités chômages (jusqu'à 90% au Danemark), des minimas sociaux, des compléments pour faibles revenus, des subventions à l'emploi. Sécurisation des mobilités géographiques. Sécurité des mobilités professionnelles (un vrai droit à une formation de qualité pour tous, sans histoire de points ou autres).
Dans un tel système il est également nécessaire d'avoir des syndicats puissants, pour maintenir l'équilibre et garantir la confiance.
Faudrait aussi un patronat qui comprend qu'on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Au Danemark le patronat accepte une hausse régulière des salaires et un haut niveau de prélèvements en échange de cette flexibilité. Il a compris qu'on ne peut pas faire de la montée en gamme en investissant uniquement dans des machines.
Quant au poids des syndicats, ça ne se décrète pas. Si les salariés ne veulent pas se syndiquer, on ne va pas les y obliger. Il y a un déficit important de crédibilité auprès des syndicats actuels et c'est la raison pour laquelle Macron privilégie le référendum d'entreprise à la consultation des syndicats.