Et pour commencer, la moralisation de la vie publique

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johanono
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Re: Et pour commencer, la moralisation de la vie publique

Message non lu par johanono » 30 juil. 2017, 09:23:29

wesker a écrit :
29 juil. 2017, 08:52:38
Et bien, on se rapproche de ce qui se pratique dans les pays que l'on prend souvent en exemple pour justifier les efforts, pour les français. Objectivement, la réserve parlementaire n'a pas de raison d'être, quand les députés disposent d'une indemnité assez confortable et que les collectivités, qui seront gérées désormais par d'autres ont leurs budget. Le rôle, la fonction des députés doit être de débattre et de voter les lois qui s'appliquent dans le pays, pas de gérer et de subventionner, soutenir tel ou tel lobbies.
Sur la réserve parlementaire, ça se discute. Certes, on peut considérer que le rôle d'un parlementaire n'est pas de distribuer des subventions à des associations de sa circonscription. Cette distribution de subventions participe d'une logique assez clientéliste. Mais j'ai cru comprendre que cette réserve parlementaire sera remplacée par une espèce de comité administratif chargé de distribuer les subventions. Combien va coûter ce nouveau comité administratif ? Ce nouveau comité administratif ne coûtera finalement pas plus cher que le système qu'il va remplacer ?

Pareil avec la suppression de l'IRFM : je pense que le nouveau système (remboursement des notes de frais) va coûter plus cher aux finances publiques que l'actuel système de l'IRFM.

En conclusion, je pense que ces mesure vont coûter cher aux finances publiques, juste pour faire plaisir à l'opinion publique. C'est de la démagogie de bas étage.

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wesker
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Re: Et pour commencer, la moralisation de la vie publique

Message non lu par wesker » 30 juil. 2017, 09:39:14

C'est sans doute démagogique de croire que cela résoudra les problèmes de notre pays en matière budgétaire mais il n'y a pas de raison que les parlementaires français préservent des pratiques qui n'existent plus, depuis longtemps dans les pays qu'ils citent en exemple pour imposer des efforts à tout les français.

Il ne faut pas rester attaché à l'idéologie car, clairement ceux qui restent attachés à ces dogmes ne voient pas qu'aucun pays dans le monde ne les pratique stricto sensus, tout simplement en raison des réalités économiques. Bruno Le Maire, fervent libéral, suggère aujourd'hui la nationalisation des chantiers de Saint Nazaire, alors qu'il dénonçait à cor et à cri cette suggestion lorsqu'elle fut portée par Montebourg. Cela reflète l'illusion dans laquelle vivent les idéologues. En matière de vie publique, que la France se hisse aux standards minimum de l'Europe n'est pas une réelle avancée, c'est juste la moindre des choses en fait.

Hector

Re: Et pour commencer, la moralisation de la vie publique

Message non lu par Hector » 30 juil. 2017, 10:04:05

johanono a écrit :
30 juil. 2017, 09:23:29
wesker a écrit :
29 juil. 2017, 08:52:38
Et bien, on se rapproche de ce qui se pratique dans les pays que l'on prend souvent en exemple pour justifier les efforts, pour les français. Objectivement, la réserve parlementaire n'a pas de raison d'être, quand les députés disposent d'une indemnité assez confortable et que les collectivités, qui seront gérées désormais par d'autres ont leurs budget. Le rôle, la fonction des députés doit être de débattre et de voter les lois qui s'appliquent dans le pays, pas de gérer et de subventionner, soutenir tel ou tel lobbies.
Sur la réserve parlementaire, ça se discute. Certes, on peut considérer que le rôle d'un parlementaire n'est pas de distribuer des subventions à des associations de sa circonscription. Cette distribution de subventions participe d'une logique assez clientéliste. Mais j'ai cru comprendre que cette réserve parlementaire sera remplacée par une espèce de comité administratif chargé de distribuer les subventions. Combien va coûter ce nouveau comité administratif ? Ce nouveau comité administratif ne coûtera finalement pas plus cher que le système qu'il va remplacer ?

Pareil avec la suppression de l'IRFM : je pense que le nouveau système (remboursement des notes de frais) va coûter plus cher aux finances publiques que l'actuel système de l'IRFM.

En conclusion, je pense que ces mesure vont coûter cher aux finances publiques, juste pour faire plaisir à l'opinion publique. C'est de la démagogie de bas étage.
Tout à fait d'accord avec toi, la pureté n'est pas de ce monde.

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Re: Et pour commencer, la moralisation de la vie publique

Message non lu par wesker » 30 juil. 2017, 10:06:18

De même que la transparence totale n'existe pas et n'est pas demandé....Mais entre la pureté et l'excès, les dérives etc...j'ai le sentiment qu'il y a quand même des nuances. Dans certains pays les responsables politiques démissionnent pour s'être, de bonne foi, trompé de carte bleue, pays souvent cité en exemple pour inciter les salariés à accepter les souplesses dont ils doivent faire preuve pour que les patrons s'en foutent plein les poches, peut être devrait on aussi s'inspirer de leurs pratiques sur ces questions.

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Jean
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Re: Et pour commencer, la moralisation de la vie publique

Message non lu par Jean » 30 juil. 2017, 12:56:37

Jean a écrit :
28 juil. 2017, 20:03:35

En s'organisant bien on devrait trouver une dizaine de personnes un peu sous-occupées au sein des cinq millions cinq cent mille fonctionnaires actuels. D'autant que l'on attend toujours la baisse des effectifs consécutif à la mise en place de l'informatique....
C'est très théorique, ce que tu dis là. Dans la réalité, ça ne passera pas comme ça, et il faudra bien embaucher des fonctionnaires supplémentaires pour contrôler toutes les notes de frais.

[/quote]

Dois-je comprendre que tu considères comme impossible tout changement de poste des cinq millions cinq cent mille fonctionnaires.

???????!!!!!!!!!!!!!!!!

C'est donc un mamouth avec une armure sans jointure...

Ainsi un gars qui n'a plus rien à faire continuera à ne rien faire jusqu'à sa retraite... Flippant

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Re: Et pour commencer, la moralisation de la vie publique

Message non lu par Jean » 30 juil. 2017, 13:13:46

wesker a écrit :
30 juil. 2017, 10:06:18
De même que la transparence totale n'existe pas et n'est pas demandé....Mais entre la pureté et l'excès, les dérives etc...j'ai le sentiment qu'il y a quand même des nuances. Dans certains pays les responsables politiques démissionnent pour s'être, de bonne foi, trompé de carte bleue, pays souvent cité en exemple pour inciter les salariés à accepter les souplesses dont ils doivent faire preuve pour que les patrons s'en foutent plein les poches, peut être devrait on aussi s'inspirer de leurs pratiques sur ces questions.
Assez d’accord à l'exception de la formule "les souplesses pour que les patrons s'en foutent plein les poches"

La formule me semble inspirée par une idéologie "germinalienne".

Je pense que ces souplesses évoquées sont mises en avant pour que la boite ne coule pas et dispose justement d e la souplesse lui permettant de survivre en supportant la fluctuation des commandes.

S'il est fort probable que la survie d'une boite enrichie son patron (pour les plus chanceux) elle assure aussi le maintien des salaires des ouvriers et employés.

Je suis persuader que le patron d'une boite qui coule est aussi dans la m.... que ses salariés.

Je parle bien sûr là d'un patron propriétaire de la boiteet non pas d'une entreprise pilotée par un haut fonctionnaire qui ne risquent rien et appartenant à un fond de pension...

Pour en revenir au sujet de la transparence, plutôt que de monter des usines à gaz, je crois qu'il serait préférable de supprimer toutes ces réserves inutiles sauf probablement à financer les partis ou quelques copains.

Quand aux notes de frais je pense que si les boites privées toujours à la recherche d'économies préfèrent avoir des services qui les contrôlent au fil de l'eau c'est que probablement l'octroi de forfait a du apparaître plus coûteux.

Aller voir comment les autres pays ont rendu leur politiques plus vertueux me semble une bonne piste...

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Re: Et pour commencer, la moralisation de la vie publique

Message non lu par Jean » 30 juil. 2017, 13:15:01

Pour en revenir à la démarche je trouve que ça rame pour une réforme qui est probablement la plus simple...

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Re: Et pour commencer, la moralisation de la vie publique

Message non lu par wesker » 30 juil. 2017, 13:31:24

Jean, ce ne sont pas la nature des contrats qui font couler les boites, c'est l'érosion de ses parts de marché, l'incapacité de certains dirigeants à adapter leurs rémunérations aux réalités de l'entreprise ainsi que les difficultés à trouver les financements dont elles ont besoin pour investir, se développer et parvenir à conquérir de nouveaux marchés, à innover, etc...

concernant le contrôle des responsables politiques et des parlementaires, des millions de français, salariés justifient leurs frais à travers les notes de frais pour obtenir un remboursement de ces dernières je n'ai pas le sentiment que cela se traduisent par un coût considérables, pour les boites. Je suis persuadé qu'on peut y parvenir également pour les parlementaires, la preuve est que cela se pratique, ailleurs, dans des pays modèles sans que cela ne pose le moindre souci.

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Re: Et pour commencer, la moralisation de la vie publique

Message non lu par Jean » 30 juil. 2017, 13:58:52

wesker a écrit :
30 juil. 2017, 13:31:24
Jean, ce ne sont pas la nature des contrats qui font couler les boites, c'est l'érosion de ses parts de marché, l'incapacité de certains dirigeants à adapter leurs rémunérations aux réalités de l'entreprise ainsi que les difficultés à trouver les financements dont elles ont besoin pour investir, se développer et parvenir à conquérir de nouveaux marchés, à innover, etc...

concernant le contrôle des responsables politiques et des parlementaires, des millions de français, salariés justifient leurs frais à travers les notes de frais pour obtenir un remboursement de ces dernières je n'ai pas le sentiment que cela se traduisent par un coût considérables, pour les boites. Je suis persuadé qu'on peut y parvenir également pour les parlementaires, la preuve est que cela se pratique, ailleurs, dans des pays modèles sans que cela ne pose le moindre souci.
Pour le point 2 on est d'accord.

Ce qui fait couler les boites c'est tout simplement la baisse des commandes et donc l'écart entre des recettes en baise et des coûts dont certains sont fixes.

Il faut donc adapter l'outil de production aux commandes.

Soit l'espoir demeure d'un redémarrage alors il faut faire appel à des mesures transitoires notamment de chômages partiels sinon il faut définitivement réduire les capacités.

Pour ce qui est de la réduction des rémunérations des dirigeants, je crois que si c'est une petite entreprise dont le dirigeant est propriétaire il y a longtemps que sa rémunération est réduite au minimum parfois elle est même négative car il finance de sa proche les déficits (agriculteurs, artisans, petites et même moyennes boites) et si c'est une grosse boite et le volume de rémunérations des dirigeants n'est souvent pas à la taille du déficit.

Mais il est clair que dans le monde tel qu'il est, il est impossible d'avoir une demande variable et un production figée.

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Re: Et pour commencer, la moralisation de la vie publique

Message non lu par wesker » 30 juil. 2017, 14:18:18

Sur les mesures temporaires de chômage partiel je pense, effectivement, que c'est une idée vers laquelle nous pourrions nous rejoindre, je la préfère à l'érosion des garanties dont les salariés ont besoin pour se loger, souscrire des emprunts etc..(sauf à oser promouvoir la réforme bancaire et locative)

Sur l'avenir et les perspectives des entreprises, naturellement nous savons que la demande ne peut être figée, nous devons en tenir compte et favoriser la diversification des productions afin d'y faire face ainsi que l'accompagnement, par les entreprises de leurs équipes qui doivent pouvoir accroître leurs compétences, leurs polyvalences....Des dispositifs existent déjà mais ne sont pas connues ou insuffisamment utilisés !

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Re: Et pour commencer, la moralisation de la vie publique

Message non lu par politicien » 09 août 2017, 21:14:48

La loi confiance dans la vie politique définitivement adoptée

09 août 2017, 00:00:00

Les députés ont très largement validé mercredi la suppression de la réserve parlementaire, ultime volet de la réforme.


Les députés ont très largement validé mercredi la suppression de la réserve parlementaire, ultime volet de la réforme.



C'est le «dernier acte» de la loi pour la confiance dans la vie politique, annonce la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, inaugurant l'ultime discussion sur le texte. Mercredi 9 août, l'Assemblée a donc adopté le dernier volet de cette loi de moralisation, la suppression de la réserve parlementaire par 412 voix pour. 74 députés ont voté contre et 62 se sont abstenus. Cette mesure vient compléter l'arsenal supposé assurer «la probité et la transparence» du monde politique, estime Yaël Braun-Pivet, rapporteure du texte.


La semaine dernière, l'interdiction des emplois familiaux de collaborateurs, la suppression de l'indemnisation de frais de mandat et l'inéligibilité des élus en cas de crime ou de délit mettant en cause leur probité ont déjà été validées. Ainsi que d'autres mesures veillant à prévenir les conflits d'intérêts: les parlementaires ne pourront plus exercer une activité de conseil au cours de leur mandat et les lobbys ne seront plus autorisés à rémunérer les assistants parlementaires. «Avec ces textes nous permettons aux Français de retrouver confiance», s'exclame Jacques Krabal, député La République en marche.


(...)




Article complet sur http://www.lefigaro.fr/politique/2017/0 ... doptee.php
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

Hector

Re: Et pour commencer, la moralisation de la vie publique

Message non lu par Hector » 09 août 2017, 21:38:40

:woohoo2: Nous voilà plus heureux dans une France morale !

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Re: Et pour commencer, la moralisation de la vie publique

Message non lu par wesker » 09 août 2017, 21:53:01

Si aussi peu d'élus s'y sont opposés, cela me laisse penser que les exigences à l'encontre des parlementaires restent relativement peu élevés. Naturellement, si je ne peux que me réjouir d'une avancée en la matière, j'apprécierais, finalement de connaître la teneur des dépenses de nos institutions et de ce que coût le fonctionnement politique de nos élus.

La Cour des Comptes, habituellement encline à relever diverses dépenses qu'elle juge excessive reste étrangement silencieuse sur ces points.

Hector

Re: Et pour commencer, la moralisation de la vie publique

Message non lu par Hector » 09 août 2017, 21:56:55

La seule chose regrettable, c'est le fait que des candidats ayant des casiers judiciaires pourront continuer à se présenter. Il restera aux électeurs à faire le tri sélectif parmi ces ordures.

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Re: Et pour commencer, la moralisation de la vie publique

Message non lu par wesker » 09 août 2017, 22:01:10

Ben comme d'habitude....Si on compte sur eux pour évoluer ils ne le feront pas, car ils n'ont, actuellement aucune raison de le faire tant que les citoyens, lucides ne dépassent pas leurs sympathies politiques pour exprimer leurs exigences à l'encontre du fonctionnement politique.

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