Jean-Luc Mélenchon se pose en opposant numéro un
08 mai 2017, 00:00:00
Le leader de La France insoumise a appelé les « sept millions de personnes » qui ont voté pour lui au premier tour à rester « regroupées » en vue des élections législatives.
Le leader de La France insoumise a appelé les « sept millions de personnes » qui ont voté pour lui au premier tour à rester « regroupées » en vue des élections législatives.
Dans une courte déclaration réalisée depuis son siège de campagne, près de la gare du Nord à
Paris, le député européen a pris
« acte sans barguigner » de la victoire du candidat d’En marche ! avant de
décocher ses flèches. La première est réservée à
François Hollande, qui représente à ses yeux
« la présidence la plus lamentable de la Ve République ». Vient le tour de
Marine Le Pen, qui termine
« troisième de ce deuxième tour après M. Macron, les abstentions, les bulletins blancs et nuls » – une façon pour M. Mélenchon de
légitimer son absence de consigne de vote lors de l’entre-deux-
tours. Enfin, le leader de La France insoumise s’est attaqué au programme du
« nouveau monarque présidentiel », le résumant à quelques mots :
« La guerre contre les acquis sociaux du pays et l’irresponsabilité écologique. »
Lire aussi :
Emmanuel Macron triomphe et doit réconcilier un pays divisé
Après lui, ses lieutenants se sont employés à
affaiblir la portée de la victoire de celui qui est arrivé largement en tête du second tour, avec 66,1 % des suffrages.
« J’affirme ici sans manquer de respect à M. Macron qu’il est minoritaire dans le pays (…),
et malheur à celui qui croit utiliser cette Ve République autoritaire pour imposer des choses que les Français ne veulent pas », a prévenu Alexis Corbière, porte-parole de M. Mélenchon, sur France 2.
« L’abstention explose. Les bulletins blancs et nuls n’ont jamais été aussi nombreux. Ce pouvoir est fragile », a tweeté Charlotte Girard, responsable du programme de La France insoumise.
(...)
Pour Bruno Cautrès, chercheur au Cevipof, le message est clair :
« Montrer que le vrai patron à gauche, c’est lui. » « Une nouvelle majorité parlementaire est possible autour de nous », a martelé M. Mélenchon. Ce dernier n’a pas précisé s’il sera lui-même ou non candidat aux législatives, mais il devrait
dévoiler ses intentions mercredi au plus tard. D’ici là, les laborieuses négociations avec le
Parti communiste (PCF) devront
avoir été bouclées. La date butoir a été fixée à mardi. Un accord entre les deux alliés de la présidentielle est cependant loin d’être fait et l’hypothèse de les
voir se
présenter séparément dans une concurrence fratricide n’est pas à
écarter.
« Fédérer le peuple contre l’oligarchie »
(...)
Article complet sur http://www.lemonde.fr/election-presiden ... 54003.html