A la veille du premier tour de la primaire du parti socialiste et de ses alliés ce dimanche 22 janvier, l'inquiétude prévaut au PS. Que se passera-t-il si le candidat élu ne perce pas face à Emmanuel Macron? Les socialistes devront-ils se désister au profit de l'ancien ministre de l'Economie. Cela signifierait la fin du PS né à Epinay en 1971.
Méthode Coué ? Posture ? Fanfaronnade ? Lors du dernier débat de la primaire du parti socialiste et de ses alliés, jeudi 19 janvier sur France 2, les quatre candidats encartés au PS ont évoqué avec ironie et humour le « cas » Macron. Vincent Peillon appelant même l'ancien ministre de l'Economie, « l'enfant prodigue » à rentrer au bercail. Benoit Hamon, lui, parie sur la dynamique créée par la primaire de gauche, dont le premier tour a lieu ce dimanche 22 janvier, pour faire plier un Macron qui grimpe encore dans les sondages...
Certes, les candidats socialistes sont dans leur rôle. Pour autant, hors caméra, ils n'affichent plus du tout la même sérénité face au "phénomène" Macron. Déjà, ils savaient que la campagne présidentielle 2017 allait être très difficile pour le candidat officiellement soutenu par le PS, tant le parti est discrédité à l'issue du quinquennat de François Hollande. Le PS connaît là le même sort que les autre partis sociaux-démocrates européens, laminés par l'exercice du pouvoir en raison des politiques qu'ils ont menées. Mais avec l'aventure Macron, les choses s'annoncent encore plus complexes.
Et, au-delà de la présidentielle, nombreux sont les députés du parti à commencer à s'inquiéter pour les législatives de juin qui, déjà, s'annonçaient très compliquées, mais qui pourraient virer totalement à la Bérézina si des candidats « macronistes » viennent débouler dans leurs pattes. Or, justement, Emmanuel Macron a lancé jeudi 19 janvier le processus de désignation de candidats pour les législatives. Le poids de la participation à la primaire de gauche va donc être crucial dans le rapport de force qui va s'instaurer entre le PS et Macron. Au-delà de la désignation d'un candidat à la présidentielle, c'est l'un des enjeux de ce scrutin. Mais ce n'est pas le seul. En filigrane, on sent bien également que ce scrutin ressemble à un pré-congrès du parti socialiste... ou de ce qu'il en restera.
(...)
Un champ politique entièrement recomposé
Un scénario d'autant plus plausible que le PS est affaibli et n'exerce plus sa force d'attraction d'antan, ayant perdu quantité de collectivités territoriales lors des différentes élections intermédiaires. On ne voit pas comment un Benoit Hamon, un Arnaud Montebourg et à fortiori un Manuel Valls - qui, lui, de surcroît ce sera fait « voler » son espace politique par Emmanuel Macron - pourraient éviter un tel mouvement.
(...)
http://www.latribune.fr/economie/presid ... 32098.html
Qu'en pensez vous ?