Emmanuel Macron : «Bachar el-Assad est un criminel. Oui, il faut une intervention en Syrie»
Le premier thème abordé concerne l'attaque chimique présumée en Syrie qui a fait au moins 86 morts dans la province d'Idleb. Et le candidat d'En marche! n'a pas mâché ses mots : "Bachar el-Assad n'en est pas à son premier crime. Oui, il est un criminel. Oui, il y a déjà eu en 2013 des attaques à l'arme chimique. Oui, il faut une intervention internationale. Ma préférence est une intervention sous l'égide des Nations unies".
Cependant, sa préférence ne va pas vers une intervention militaire destinée à chasser du pouvoir le président syrien. "Il y a le précédent de l'Irak, et de la Libye sous Nicolas Sarkozy. On a chassé un tyran, mais à quel prix?", s'est-il interrogé. Quant au veto probable de la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU, qui ne cesse de soutenir son allié syrien, il affirme : "Nous avons besoin aujourd'hui d'avoir un dialogue avec la Russie. François Fillon, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon sont complaisants avec la Russie. Je ne le serai pas. Autour de la table du Conseil de sécurité des Nations unies, il faut convaincre tout le monde. Puis, je ne suis pas sûr que la Russie mettra son veto".
Enfin, il affirme que sa priorité est la lutte contre l'Etat islamique. "Il faut une intervention pour sanctionner ce qui a été fait (par le régime syrien). Si les faits sont établis, il faut sanctionner à l'origine. Mais la priorité est la lutte contre Daech. Dans ce cadre, nous devons travailler avec ceux qui nous aide. Et nous devons construire la sortie de Bachar el-Assad. Le pire des risques dans cette région est un Etat failli. On doit d'abord éradiquer les terroristes, et ensuite organiser une transition. Personne n'a la solution politique d'après-Bachar el-Assad".
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Emmanuel Macron : «Il faut fermer Fessenheim»
"Êtes-vous un homme qui sait trancher?", lui demande David Pujadas. Je ne ménage pas la chèvre et le choux, mais j'essaie de refléter la complexité des sujets que l'on a à traiter. Un réfugié politique n'est pas un migrant comme un autre, par exemple. C'est plus compliqué.
David Pujadas le relance alors sur le référendum de Notre-Dame-des-Landes. "Il y a eu un vote, mon souhait est de le respecter et de faire l'aéroport". "Je ne vais pas arriver et envoyer les militaires à Notre-Dame-des-Landes. Donc j'ai défini une méthode, avec la nomination d'un médiateur qui calmera les choses pendant six mois. Si je n'arrive pas à convaincre, je ferai respecter les choses. Vous savez, j'ai toujours été au bout des choses."
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