Je suis globalement d'accord.Aiden a écrit : ↑07 avr. 2017, 09:52:41Emmanuel Macron a réussi à faire ce qu'il devait faire ( et doit continuer à faire), à savoir se présenter comme un être rationnel au-dessus des dogmatismes partisans (je parle bien d'une posture pas de la réalité). Il avait déjà réussi à le faire lors du premier débat à 5 mais à complètement échouer lors du second débat. Au contraire, il était apparu comme très proche de François Fillon. Son débat animé avec le proche de François Fillon a bien montré leurs différences. Cette émission lui aura donc permis de réaffirmer son image.
Quant au fond, je suis beaucoup plus sceptique. Lors de son entretient avec François Lenglet ( que j'aime bien) j'attendais qu'Emmanuel Macron nous présente le financement de son programme. Car j'avais été voir, calculette à la main, son programme et je n'avais pas trouvé les 60 milliards d'économies. Comme l'a rappelé Lenglet, le déficit ne peut qu'augmenter . Et contrairement à d'autres candidats, notamment Marine Le Pen, il n'aura pas à sa disposition une banque centrale pour le soutenir. Malheureusement il n'a pas été beaucoup plu clair. Je profite de ce message pour signaler que son économie sur l'assurance chômage vient principalement de la baisse du chômage, baisse pourtant difficile à prévoir. Concernant les questions sociales, évoquées par l'ouvrier (je ne rappelle plus de son nom), dans le documentaire ainsi lors du débat au sujet d'Uber, il n'a pas été mauvais. Il s'est montré assez raisonnable, notamment sur Uber . Peut-être trop sur certains points. L’absence de réformes bancaires m'a un peu secoué. Quant à la délocalisation de l'entreprise à Amiens, le problème de la concurrence européenne n'a pas été clairement débattue. C'est dommage. J'aurai bien voulu qu'il parle de son programme d'harmonisation sociale. Comment compte t'il obtenir cela de nos partenaires européens? Ce n'est pas vraiment leur intérêt. De manière générale, la construction européenne n'a pas été abordée et c'est dommage.
Macron a cultivé la posture qui est la sienne depuis plusieurs mois et qui lui permet, à ce jour, d'être le favori de la présidentielle : celle d'un homme moderne, qui transcende le clivage gauche/droite, qui rejette les dogmes partisans, qui est plutôt modéré, etc. Cela suffit, semble-t-il, à séduire beaucoup de Français.
En revanche, pour ceux qui épluchent les programmes de près (mais qui ne représentent pas la majorité des Français), il n'a pas levé les doutes : doutes sur le financement de son programme, doutes sur sa politique industrielle, etc.