Emmanuel Macron a beau répéter qu'il n'a pas le temps, lui, de dire du mal de ses adversaires – sous-entendu contrairement à d'autres – le candidat à l'élection présidentielle n'oublie pas de cibler ceux qui, de son point de vue, représentent un danger.
Ce samedi 1er avril, l'ancien ministre de l'Économie est en Provence-Alpes-Cote d'Azur, sur les terres historiques du Front national. C'est là que le candidat d'En Marche ! a rencontré Christian Estrosi, "rempart" contre le FN dans la région selon les mots d'Emmanuel Macron. "La priorité est de battre le Front national. Christian Estrosi a été le rempart contre eux sur ces terres. Je connais mes priorités", a-t-il tweeté peu après cette rencontre.
Puis, quelques minutes plus tard, Emmanuel Macron a posté un autre message dans lequel il se réapproprie un terme que s'est accaparé le FN depuis des années. Il a écrit :
Le vrai clivage de cette campagne est entre les patriotes et les nationalistes.
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Emmanuel Macron refuse de voir ce terme devenir la propriété exclusive du FN et se revendique donc comme "patriote" face aux frontistes qu'il taxe, en revanche, de "nationalistes".
Au Lab, un proche d'Emmanuel Macron assume évidemment et totalement ce choix de mot. "Il y a une vraie opposition entre les patriotes et les nationalistes qui a été diluée depuis des années dans le discours du FN, mais aussi dans celui de François Fillon. Il est temps de redonner les bonne définitions", dit-on, assurant que cette opposition langagière sera l'un des axes du meeting de Marseille, organisé ce samedi.
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http://lelab.europe1.fr/emmanuel-macron ... fn-3217682
Qu'en pensez vous ?Face à une salle chauffée à blanc, le candidat d'En Marche! a répondu aux attaques de la droite et de l'extrême droite. Avant de filer au stade Vélodrome pour assister à OM-Dijon.
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"C'est ça, être fier d'être Français"
Très offensif contre la droite et l'extrême droite, Emmanuel Macron a décrit un François Fillon "qui ne peut plus aller à la rencontre des Français" et qui "se calfeutre avec son clan". "C'est devenu un clan, qui joue sur la revanche. C'est un clan aux pratiques inacceptables qui, hier (vendredi), a fait siffler un gaulliste", a-t-il déclaré. "C'est pour ça que j'ai décidé de manière républicaine de rendre visite" au président de la région PACA, a justifié Emmanuel Macron.
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"A Marseille, je vois des Comoriens, des Algériens, des Marocains, des Maliens [...] Mais surtout je vois des Marseillais. Des Français. Ils sont Français, regardez-les bien mesdames et messieurs du Front national, c'est ça être fier d'être Français", a également martelé le candidat. Et de conclure: "Trois semaines, c'est demain [..] Nous sommes l'alternance profonde, patriotes ouverts sur monde qui change, c'est pour ça qu'il nous déteste."
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http://www.lexpress.fr/actualite/politi ... r=CS3-5083