Investissement, assurance-chômage, 35 heures... A la veille de Noël, l'ancien ministre de l'Economie a envoyé une ébauche de projet aux adhérents de En Marche!
Le 23 décembre, à la veille de Noël, Emmanuel Macron a envoyé à ses 115.000 adhérents un livret avec «les premières orientations» de son projet. Les lignes directrices de la politique économique et sociale qu'il compte mettre en oeuvre en cas de victoire à l'élection présidentielle prennent ainsi progressivement forme. Avec toujours l'objectif de répondre à ce qui est devenu un slogan pour l'équipe En Marche!: «Libérer la France, protéger les Français». Passage en revue des propositions.
-L'Investissement. «Nous devons développer des activités, produire dans notre pays et ainsi construire les conditions d'une nouvelle prospérité. Ni relance ni rigueur dogmatique, il s'agit de trouver un équilibre entre réduction des dépenses et nécessité d'accompagner une économie qui souffre encore de la crise qu'elle a traversée», peut-on lire. Le projet prévoit ainsi de favoriser l'investissement privé au service de l'innovation. Emmanuel Macron veut notamment revoir le cadre fiscal pour «encourager la prise de risque et donner à nos entreprises l'accès aux capitaux dont elles ont besoin». Il veut notamment remplacer le Crédit d'Impôt Compétitivité Emploi (CICE) par «une mesure plus pérenne», qui renforcerait leur compétitivité: les cotisations patronales serraient réduites de 6 points pour toutes les entreprises -y compris celles de l'Economie sociale et solidaire, longtemps oubliées du CICE et qui bénéficieront en 2017 d'une forme particulière de réduction du coût du travail.
-Le travail. Selon Emmanuel Macron, «le rôle de la politique est de déployer un cadre qui permettra à chacune et à chacun de trouver sa voie, de devenir maître de son destin, d'exercer sa liberté, de pouvoir choisir sa vie, puis de pouvoir vivre de son travail». Il propose ainsi de «créer un vrai service public de l'activité et de la formation». Les chômeurs et les travailleurs pauvres verraient leurs droits renforcés et les Français pourraient s'adresser directement aux prestataires de formation, sans intermédiaire.
Les 35 heures demeureraient mais «de nouvelles souplesses au niveau de l'entreprise ou de la branche» pourraient être trouvées. Par exemple, permettre des accords sur des seuils différents de déclenchement des heures supplémentaires selon les besoins des salariés (âge, pénibilité...) et la situation de l'entreprise (taille, difficultés...)
L'ancien locataire de Bercy veut aussi «réduire l'écart entre le salaire brut et le salaire net». En d'autres termes, redonner du pouvoir d'achat aux Français. Il veut pour cela supprimer les cotisations maladie et chômage que paye le salarié -une solution serait aussi trouvée pour les indépendants et les fonctionnaires. Cette mesure sera financée par une hausse de la CSG de l'ordre de 1,7 point -sauf sur les petites retraites et les indemnités chômage.
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http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016 ... ciales.php
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