Voilà qui ne tombe pas très bien pour Marine Le Pen, à quelques heures du débat décisif qui va l'opposer à Emmanuel Macron. Ce mercredi 3 mai, Mediapart publie une enquête embarrassante, dans laquelle on apprend que Jean-Claude Veillard, directeur sûreté du groupe Lafarge et cité dans les "troubles arrangements" entre l'entreprise et Daech, était candidat aux municipales sous les couleurs du Front national.
Dans le détail, il était cinquième sur la liste menée par Wallerand de Saint-Just, trésorier du Front national et président du groupe FN au Conseil régional d'Île-de-France. "C'est exactement à la même période que Lafarge négociait avec l'État islamique", note Mediapart. Sollicité par le site, Jean-Claude Veillard a répondu qu'il s'agissait d'une "affaire personnelle et privée". "Si j'avais été l'adjoint de Mélenchon ou d'un socialiste, cela ne vous aurait pas intéressés, j'en suis sûr", s'est-il également défendu.
Voici par exemple le genre de message que ce candidat frontiste recevait, selon des documents publiés par Mediapart: "l'Etat islamique veut une liste de nos employés avec leurs cartes d'identité pour délivrer à chacun un autorisation de franchir leurs checkpoints". Au mois de novembre, l'ONG Sherpa a déposé plainte à Paris contre le cimentier français pour "complicité de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité". Selon Mediapart, la justice devrait ouvrir une instruction sous peu.
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Croustillant, n'est ce pas?