La campagne de la candidate du FN a beau être rythmée ces jours-ci par l'enquête sur ses assistants au Parlement européen, son niveau dans les sondages ne s'en trouve pas affecté. Au contraire : Marine Le Pen caracole toujours en tête des intentions de vote au premier tour.
C'est devenu le feuilleton de la campagne de Marine Le Pen. Comme pour le "Penelopegate" avec François Fillon, l'affaire des assistants du Parlement européen rythme les déplacements de la candidate du FN depuis la fin du mois de janvier. Dernier épisode en date mercredi : la garde à vue des deux assistants de Marine Le Pen, sa chef de cabinet Catherine Griset et son garde du corps Thierry Légier, dans le cadre de l'information judiciaire ouvert en décembre dernier.
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L'épouvantail européen
D'ailleurs, la frontiste ne s'est jamais aussi bien portée dans les sondages qu'en ce moment. Sans François Bayrou, elle est créditée depuis le début de l'année de 24% à 28% d'intentions de vote, jamais en dessous. Des courbes qui ont même eu tendance à se relever légèrement ces derniers jours... Sans compter le second tour, où elle est désormais au niveau des 40% d'intentions face à Emmanuel Macron ou François Fillon.
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Marine Le Pen joue d'ailleurs sur cet argument, en déconnectant ses ennuis judiciaires avec ceux des autres. "Les Français savent exactement faire la différence entre les vraies affaires et les cabales politiques. Ils le savent pertinemment, malgré tout ce que vous essayez de faire", a-t-elle fait valoir devant les caméras mercredi. Avec l'affaire des assistants parlementaires, la présidente du FN a en plus une cible de rêve, ajoute Jean-Yves Camus : les institutions européennes qui, à l'entendre, auraient téléguidé cette enquête... Et qu'importe si parallèlement à l'enquête de l'organisme antifraude de l'UE, la justice française s'était saisie de ce sujet dès mars 2015.
Un handicap pour continuer de progresser?
Plus discrète dans l'actualité du moment, l'affaire du financement des campagnes de 2012 est un autre boulet pour Marine Le Pen. Un procès pourrait avoir lieu après la présidentielle. La justice a en effet renvoyé devant le tribunal correctionnel deux dirigeants du parti d'extrême droite, Wallerand de Saint Just et Jean-François Jalkh, accusés d'avoir mis en place un système de surfacturation afin de gonfler le remboursement des dépenses électorales par l'État. "Mais la complexité du montage réalisé rend ce dossier difficile à comprendre pour l'opinion", estime Jean-Yves Camus, pour qui l'impact de cette enquête resterait donc limité.
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