L'ancien premier ministre a lancé les hostilités, lundi soir, jugeant son rival «ambigu» sur la «lutte contre le communautarisme». L'intéressé et ses lieutenants lui ont répondu ce mardi, en dénonçant un «procès».
Hamon-Valls, deux gauches irréconciliables? En plus de visions diamétralement opposées sur le terrain économique, les deux finalistes de la primaire de la gauche s'écharpent sur la question sensible de la laïcité. Sans surprise, c'est l'ancien premier ministre, défenseur d'une ligne stricte, qui a allumé les premiers feux. Sur le plateau du JT de TF1, lundi soir, il a directement attaqué son concurrent, élu à Trappes (Yvelines). «Je défendrai (...) une vision de la laïcité que je veux incarner, la lutte contre le communautarisme. Lui, Benoît Hamon, est ambigu sur ces questions», a déclaré Valls. Avant de poursuivre: «Je défendrai notamment l'égalité entre les femmes et les hommes. On ne peut pas souffrir de la moindre ambiguïté quand, par exemple, des femmes sont interdites d'espaces et de lieux publics.» Le challenger faisait allusion à des déclarations polémiques de Hamon sur des cafés interdits aux femmes à Sevran (Seine-Saint-Denis). L'ex-ministre avait évoqué des facteurs sociaux plutôt que religieux pour expliquer l'absence de mixité dans les espaces publics. Le candidat avait dû se justifier et exprimer son engagement contre le fondamentalisme religieux.«On me fait le procès de quoi ? D'être élu de banlieue, d'être confronté à la réalité de ce communautarisme que je combats, autrement que par des mots»
Benoît Hamon
Hamon a répliqué dès mardi matin, soucieux, dans cet entre-deux-tours, de répondre point par point aux attaques du camp adverse. «On me fait le procès de quoi? D'être élu de banlieue, d'être confronté à la réalité de ce communautarisme que je combats, autrement que par des mots», a réagi l'outsider devenu favori, au micro de RFI. Le socialiste a dit vouloir rester «dans la sobriété» et ne pas céder à la «spectacularisation de la vie politique».
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http://www.lefigaro.fr/elections/presid ... aicite.php
Les vallsistes le craignaient, cela n’a pas traîné. Les bulletins de vote du premier tour de la primaire à peine (mal) comptés, dimanche 22 janvier, le mot d’ordre « tout sauf Valls » s’est propagé comme une traînée de poudre parmi nombre de socialistes, déterminés à barrer le chemin de l’élection présidentielle à l’homme du 49.3 et d’une conception stricte – rigide, accusent ses détracteurs – de la laïcité.
Le premier à dégainer a été Arnaud Montebourg. A peine son élimination connue, l’ancien ministre de l’économie a appelé à voter pour son ex-collègue de Bercy. « Je souhaite bonne chance à Benoît Hamon [et] l’assure de mon soutien dans les épreuves qu’il aura à franchir », a déclaré le Bourguignon dimanche soir, dans une courte allocution depuis son QG parisien. Ce ralliement n’est pas une surprise : avant le premier tour déjà, M. Montebourg avait exprimé des réticences vis-à-vis de Manuel Valls, qui l’avait débarqué de son gouvernement en août 2014.
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http://www.lemonde.fr/primaire-de-la-ga ... 08374.html
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