Montebourg, le quinquennat raté

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politicien
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Montebourg, le quinquennat raté

Message non lu par politicien » 23 janv. 2017, 00:16:00

Bonjour,
Figure montante du PS en 2011, Arnaud Montebourg a enchaîné les déboires depuis cinq ans. Dimanche, sa nouvelle aventure personnelle aboutit à nouveau à un échec.

Le score est sans appel. En six ans, Arnaud Montebourg est passé de 17,1% à la primaire de la gauche à 18,7%, un bien faible gain pour celui qui a entre temps dirigé le ministère de l'Economie. Une stagnation peut-être, une régression sans aucun doute, puisque Manuel Valls l'a doublé. Une grosse désillusion aussi pour celui que les sondages voyaient déjà victorieux de Manuel Valls. Difficile de connaître les raisons de ce manque d'adhésion des électeurs pour le troisième homme de 2011, le chantre de la démondialisation, le quadragénaire qui incarnait l'avenir du Parti socialiste en 2011. Mais sa campagne n'a semble-t-il pas suscité l'enthousiasme de la gauche du PS qu'il avait conquise il y a plus de cinq ans.

Malgré des soutiens notoires parmi les frondeurs, dont Laurent Baumel et Christian Paul, le partisan de la Sixième République s'est fait doubler sur sa gauche par Benoît Hamon, sans pour autant convaincre la droite du parti, acquise à Manuel Valls. La "synthèse molle" qu'il fustigeait chez Hollande, il l'a sans doute incarnée dans la campagne. Il a échoué. Selon les études, il n'apparaissait ni comme le plus présidentiel ni comme le plus fidèle aux valeurs de la gauche. Le soutien tardif de Gérard Filoche n'a pas permis de changer cette image.

Une campagne trop sage?
Quand Benoît Hamon imprimait le tempo de la campagne, Arnaud Montebourg n'a pas réussi à imposer ses idées dans les débats. La verve du candidat de 2011 a laissé place à un candidat beaucoup plus calme, voire effacé. Son programme chiffré "projet France" a semble-t-il laissé de marbre un électorat séduit par le revenu universel. L'idée forte de 2011, celle de la démondialisation, a aussi été jetée aux oubliettes, même si le souverainisme est resté l'une de ses particularités. Et la défense du made in France, entamée lorsqu'il était ministre, a aussi perdu son effet de nouveauté. Enfin, sa conversion écologique a aussi pu laisser sceptique, étant données ses prises de position passées sur le gaz de schiste.

(...)

http://www.lejdd.fr/Politique/Montebour ... xtor=CS1-4


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johanono
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Re: Montebourg, le quinquennat raté

Message non lu par johanono » 23 janv. 2017, 00:31:31

C'est un intermittent de la politique, et on ne peut pas réussir en politique en travaillant (ses réseaux, ses idées) à temps partiel.

En tant que ministre, il a marqué les esprits en faisant la promotion du "produire en France". Il faut au moins lui accorder ça.

Mais après sa démission du ministère des Finances, il a quasiment abandonné la politique, avant de revenir pour la campagne des primaires. Il n'a probablement pas assez travaillé son programme, ses réseaux. Et comme je l'ai déjà dit, et comme le dit l'article, il a fait une campagne trop sage.

Si on compare son score de 2017 à celui de 2011, on constate qu'il ne progresse pas, ou si peu. Alors même qu'il était devenu assez populaire et assez connu après la campagne de 2011. Donc oui, on peut dire que, pour lui, c'est un quinquennat pour rien. C'est du gâchis, et c'est dommage, parce qu'il avait de belles idées.

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albert
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Re: Montebourg, le quinquennat raté

Message non lu par albert » 23 janv. 2017, 05:58:05

Il s’est trompé de campagne. Il a cru qu’il devait paraître crédible et pour cela se normaliser, alors que le succès de Fillon à droite et celui de Hamon à gauche montrent que cette fois, la bonne stratégie était celle de la radicalité. Mais Montebourg est encore jeune et sa carrière politique n’est sans doute pas terminée. S’il y a une recomposition de la gauche après les élections, il peut y jouer un rôle important.
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Golgoth
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Re: Montebourg, le quinquennat raté

Message non lu par Golgoth » 23 janv. 2017, 06:31:46

Le soutien tardif de Gérard Filoche
En effet, je pense que c'est le paramètre clé de cette défaite :fete:
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Logos
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Re: Montebourg, le quinquennat raté

Message non lu par Logos » 23 janv. 2017, 07:42:38

Quand on a des campagnes aussi rapides avec des électorats aussi réduits et mouvants, c'est assez difficile de faire des pronostics (cf. primaires de la droite). Il y a des favoris, mais la victoire ne semblent parfois pas tenir à grand chose.

Pour moi il y a certes le positionnement : Hamon ayant mieux réussi à incarner cette rupture avec le Hollandisme.
Sorte de "retour aux sources" du PS.

Mais je pense que Montebourg souffre toujours d'un problème d'image. Sa manière de parler et ses postures lui donnent un côté un peu aristo arrogant, aimant bien flamber pour flamber. C'est peut-être pour ça qu'il a semblé plus sage, histoire de gommer cette image.
Mais il lui manquait ce qu'Hamon a bien réussi à communiquer : une posture à la fois plus jeune, plus moderne et plus sincère.

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johanono
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Re: Montebourg, le quinquennat raté

Message non lu par johanono » 23 janv. 2017, 08:33:43

C'est dommage de réduire Montebourg à ce côté un peu aristo. Ce qui compte, ce sont les idées. Or il avait des idées très pertinentes (qu'il n'a pas assez bien défendues cette année, je le reconnais volontiers).

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Re: Montebourg, le quinquennat raté

Message non lu par politicien » 23 janv. 2017, 20:04:26

Il ne pensait sûrement pas quitter si tôt la campagne présidentielle. Mais comme en 2011, Arnaud Montebourg a fini troisième homme. Dans les prochains mois, l'ancien ministre devrait retourner travailler dans le privé.

La claque est sévère. Alors qu'il était un temps donné - avant la dynamique Hamon - dans certains sondages devant Manuel Valls au second tour, Arnaud Montebourg est arrivé troisième du scrutin dimanche soir. Au premier tour de la primaire de la gauche, il n'a obtenu, selon des chiffres provisoires et contestés, que 17,52% des voix (sur 95% des bureaux de vote). En 2011, lors de la primaire précédente, l'ancien ministre avait recueilli 17,19% des suffrages. Quasiment le même score donc, alors que le nombre de votants est bien en-deçà. Et le résultat visé par l'intéressé était loin d'être le même. Dimanche soir, Arnaud Montebourg a rapidement apporté son soutien à Benoît Hamon.

Il ne veut pas vivre de la politique, clairement"

Mais désormais que va faire Arnaud Montebourg? Il n'en a pas dit un mot dimanche soir lors de sa déclaration officielle, qui a fait suite aux résultats. "Ce que vous avez semé servira plus tard", a seulement lancé le candidat en remerciant les équipes du Projet France. "Je serai toujours du côté de ces inventeurs des temps futurs quoi qu'il advienne et quelles que soient les circonstances", a-t-il complété.
«Ce qui n'exclut pas de prendre parti à l'avenir quand il y aura de forts enjeux»

Pourtant, Arnaud Montebourg a évoqué son avenir un peu plus tard dans la soirée, lors d'un dîner avec ses proches et soutiens. Et l'ancien ministre devrait prendre du champ avec la politique et retourner au privé. "C'est ce qu'il nous a dit hier en tout cas", confirme l'un des présents. "Il ne veut pas vivre de la politique, clairement. Il relance son activité dans le privé", affirme également le député et porte-parole du candidat Patrice Prat. Qui ajoute : "Ce qui n'exclut pas de prendre parti à l'avenir quand il y aura de forts enjeux." Une sorte de vigie en d'autres termes.

(...)

http://www.lejdd.fr/Politique/Montebour ... ive-842276
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Re: Montebourg, le quinquennat raté

Message non lu par johanono » 23 janv. 2017, 20:09:50

C'est tout à son honneur d'aller travailler dans le privé. Mais cela fait de lui un intermittent de la politique. Il va bosser deux ou trois ans le privé, puis se consacre un an ou deux à la politique : il a déjà fait ça ces dernières années, peut-être qu'il pourrait recommencer, et s'intéresser à nouveau à la politique à l'approche de 2022. Mais ce n'est pas comme ça qu'on travaille un programme, qu'on cultive des réseaux.

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Re: Montebourg, le quinquennat raté

Message non lu par politicien » 23 janv. 2017, 20:10:45

Pourtant on reproche aux homme politiques de mal connaitre le monde de l'entreprise non ?
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Re: Montebourg, le quinquennat raté

Message non lu par johanono » 23 janv. 2017, 20:24:48

En effet, beaucoup de gens reprochent aux hommes politiques de ne pas suffisamment connaître le monde de l'entreprise. Je n'en fais pas partie. Car (et c'est tout le paradoxe de la situation) on s'aperçoit que la vie politique est une activité à temps plein. On ne s'improvise pas candidat à la présidentielle (avec ou sans primaires). Pour gagner une présidentielle, à plus forte raison quand il y a des primaires, il faut avoir un projet mûri de longue date, il faut avoir cultivé des réseaux, etc. Autant de choses qui ne sont pas possibles quand on est un intermittent de la politique.

Je peux comprendre le fait d'exiger d'un homme politique qu'il ait côtoyé le monde de l'entreprise avant de s'engager en politique. Mais une fois qu'on est engagé en politique, il faut que ce soit à temps plein, pas à temps partiel, sinon, on n'est pas efficace, on n'arrive à rien.

Hector

Re: Montebourg, le quinquennat raté

Message non lu par Hector » 23 janv. 2017, 20:56:06

Montebourg est bien trop dilettante, bon vivant, trousseur de garces pour pouvoir s'imposer dans une élection nationale. Pour gagner, il faut avoir une foi en soi inépuisable, un courage et une santé de fer, une volonté inébranlable. Chirac, Sarkozy, Mitterrand pour faire simple. Fillon peut-être. Hamon peut-être. Macron on verra.

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