Face aux créanciers, Tsipras se veut ferme sur le système de retraites grec

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politicien
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Face aux créanciers, Tsipras se veut ferme sur le système de retraites grec

Message non lu par politicien » 03 janv. 2016, 15:51:21

Bonjour,
Le Premier ministre grec, qui se veut optimiste sur l'économie de son pays, refuse dans ses négociations avec Bruxelles que la réforme d'un système à bout de souffle repose uniquement sur des coupes dans les retraites.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a prévenu dimanche qu'il ne cèderait pas à des "exigences déraisonnables" de la part des créanciers de la Grèce, alors que se préparent des négociations sur la réforme du système de retraites.

"Les créditeurs doivent savoir que nous allons respecter l'accord à la lettre, mais cela ne signifie pas que nous cèderons à des exigences déraisonnables et injustes", a-t-il déclaré dans une interview publiée dimanche par le journal Real News.

"Nous ne nous sommes pas engagés à trouver l'argent exclusivement à partir de coupes dans les retraites. Au contraire, l'accord (avec les créditeurs) prévoit la possibilité de mesures équivalentes, que nous avons déjà mises en route", a-t-il ajouté.
Un système "au bord de l'écroulement"

Il a toutefois admis que le système de retraites était "au bord de l'écroulement" et devait être réformé.

Le gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras a été forcé de renoncer en juillet dernier, face à la menace d'une possible sortie de la Grèce de l'euro, à ses promesses électorales anti-austérité et d'accepter un accord avec les créanciers européens de la Grèce prévoyant une aide de 86 milliards d'euros sur trois ans en échange de nouvelles réformes.

(...)

http://www.latribune.fr/economie/union- ... 39744.html
Qu'en pensez vous ?
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albert
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Re: Face aux créanciers, Tsipras se veut ferme sur le système de retraites grec

Message non lu par albert » 03 janv. 2016, 16:41:24

Tsipras dit à chaque fois : "je ne céderai pas", et il cède. Ça devient monotone, ces capitulations à répétition.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)

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wesker
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Re: Face aux créanciers, Tsipras se veut ferme sur le système de retraites grec

Message non lu par wesker » 03 janv. 2016, 18:17:50

Je ne connais pas le contenu de l'accord qui exigeait l'austérité en contrepartie d'un financement de l'économie en Grèce, mais en l'occurrence faire travailler les gens jusqu'à 70 ans dans un pays qui compte tant de demandeurs d'emplois paraît, effectivement déraisonnable.

Si chacun convient, désormais, au vu des réalités budgétaires, de la nécessité de réformer à la fois le système de retraite, les âges, le calcul des pensions et le financement, chacun doit, aussi faire preuve d'honnêteté intellectuelle et comprendre que repousser l'âge de départ à l'infini ne permets pas de résorber les difficultés, mais simplement de le déplacer. C'est en redonnant dynamisme et emplois aux citoyens que l'on parvient à redresser les comptes sociaux et à assurer, à tous une pension de retraite. C'est, d'ailleurs l'objectif, me semble t-il de l'accord conclu précédemment pour lequel l'assainissement budgétaire, par l'austérité fut signée, contre la volonté du gouvernement et du peuple grec.

Si les investissements structurels, dans l'économie tardent à produire leurs effets, cette austérité restera sans effet sur la situation et les difficultés reviendront, d'ici peu. Exigera t-on, à chaque fois, de nouveaux sacrifices qui ne produisent pas de résultats ou accepterons nous de réviser ce mode de fonctionnement pour, vraiment sortir la Grèce de ses difficultés, lui assurer un avenir économique qui lui permettra, à nouveau de parvenir à honorer ses échéances nouvelles ? Ce sont là des questions européennes qui s'annoncent houleuses, mais y a t-il une alternative ? La soumission aux exigences de l'Allemagne qui souhaite uniquement percevoir le maximum de cette situation de crise ?

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Jeff Van Planet
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Re: Face aux créanciers, Tsipras se veut ferme sur le système de retraites grec

Message non lu par Jeff Van Planet » 03 janv. 2016, 18:24:28

En même temps il ne peut pas céder sur tout.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

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johanono
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Re: Face aux créanciers, Tsipras se veut ferme sur le système de retraites grec

Message non lu par johanono » 03 janv. 2016, 18:28:50

Cela fait un petit moment qu'on n'a pas parlé de la Grèce. Comme je l'ai déjà expliqué plusieurs fois, les multiples "sommets européens de la dernière chance" pour sauver la Grèce n'ont fait que retarder l'échéance et n'ont rien résolu du tout. Un nouveau psychodrame interviendra probablement dans le courant de l'année 2016.

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wesker
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Re: Face aux créanciers, Tsipras se veut ferme sur le système de retraites grec

Message non lu par wesker » 03 janv. 2016, 18:52:53

C'est probable, effectivement. Les investissements structurels, dont la Grèce a besoin furent assortis d'une austérité relativement violente, en matière de TVA, de réduction des salaires ou autres. La conséquence étant un effet recessif, les investissements structurels tarderont à produire leurs effets et risquent de creuser encore un endettement déjà excessif.

Dès lors, je peux comprendre que Tsipras refuse de poursuivre, dans tout les segments économiques une politique à laquelle il a dit, publiquement ne pas croire. LEs créanciers, s'ils souhaitent parvenir au redressement de la Grèce et percevoir des échéances devront se résoudre à allonger ou restructurer l'endettement tout en concédant une austérité moins brutale, dans certains secteurs, je ne vois pas d'autres alternatives, même si, des garanties seront naturellement exigées de ce pays qui a tant tardé à se réformer, tant sous les sociaux démocrates que sous la droite !

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Nombrilist
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Re: Face aux créanciers, Tsipras se veut ferme sur le système de retraites grec

Message non lu par Nombrilist » 03 janv. 2016, 19:00:09

johanono » Dim 3 Jan 2016 - 18:28 a écrit :Cela fait un petit moment qu'on n'a pas parlé de la Grèce. Comme je l'ai déjà expliqué plusieurs fois, les multiples "sommets européens de la dernière chance" pour sauver la Grèce n'ont fait que retarder l'échéance et n'ont rien résolu du tout. Un nouveau psychodrame interviendra probablement dans le courant de l'année 2016.
Oui, nous allons avoir bientôt droit à un nouveau sommet de la dernière chance.

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Yakiv
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Re: Face aux créanciers, Tsipras se veut ferme sur le système de retraites grec

Message non lu par Yakiv » 23 juin 2018, 12:51:49

Tsipras a donc fini par se débarrasser de la tutelle des créanciers. Qu'en pensez vous ? N'a-t-il pas finalement géré la situation du mieux qu'il le pouvait ?
Beaucoup à gauche et parmi les souverainistes considèrent qu'il a eu tort de ne pas tout plaquer (euro, UE, etc.), il a préféré faire le choix de résister de l'intérieur et de limiter la casse. Quel bilan en faire ?
Grèce : un accord, une cravate, et déjà la promesse de plus de justice sociale a écrit :
Les créanciers de la Grèce ont acté vendredi la fin des programmes d'aide qui pèsent sur elle depuis 2010, étape "historique" que le Premier ministre Alexis Tsipras a saluée par le port inédit d'une cravate, tout en annonçant un tournant vers plus de justice sociale.

L'accord vise à permettre à la Grèce de quitter comme prévu la tutelle de ses créanciers --zone euro et Fonds monétaire international (FMI)-- le 20 août.

Il comprend un allègement de sa dette (178% du PIB, le niveau le plus élevé en Europe), via des allongements de périodes de remboursement, pour l'aider à assurer sa crédibilité sur les marchés.

"Nous avons trouvé un accord historique sur la dette grecque", a aussitôt réagi le Premier ministre grec Alexis Tsipras, tout en se voulant réaliste : "Nous ne devons pas pour autant détruire le chemin parcouru sur les réformes et sur les efforts budgétaires".

M. Tsipras, issu de la gauche radicale et qui avait toujours refusé de porter une cravate, tant que son pays serait sous le joug des créanciers, est apparu pour la première fois avec un tel accessoire, vendredi soir devant les députés de sa coalition, lors d'un discours plein d'émotion dans le centre d'Athènes.

Il a cependant retiré cette cravate bordeaux en fin de discours, arguant que le peuple grec avait "gagné une bataille mais pas la guerre" et qu'il ne la remettrait désormais qu'à chaque nouvelle victoire.

- "Ne pas retrouver la Grèce d'hier" -

Surtout, tout en maintenant un cap sérieux - "il ne faut pas retrouver la Grèce d'hier où la corruption était généralisée où il y avait des dépenses effrénées" -, M. Tsipras, souvent accusé de traîtrise à gauche, a montré qu'il souhaitait enfin gouverner selon ses idées.

"L'austérité va peu à peu être remplacée par la justice sociale", a-t-il lancé, promettant une baisse d'impôts l'an prochain, et "un retour progressif de l'Etat social (...), des conventions collectives, une revalorisation du salaire minimum".

Des médias et analystes relevaient néanmoins que le respect des obligations budgétaires prévues à moyen terme par les créanciers nécessitera une discipline de fer et que le pays allait rester encore sous surveillance jusqu'en 2022, des mesures plus dures que pour le Portugal ou Chypre.

"Ce qui va arriver est une surveillance serrée qu'aucun autre pays n'a expérimentée", relevait le journal Ta Nea, proche de l'opposition conservatrice qui fait du maintien de cette surveillance un argument de dénigrement du gouvernement.

Les ministres des Finances de la zone euro se sont entendus tôt vendredi sur les modalités de sortie de la Grèce des trois programmes d'aide de 273 milliards d'euros au total dont elle a bénéficié depuis 2010, en échange de centaines de réformes souvent douloureuses.

"La crise grecque s'achève ici, cette nuit", s'est félicité le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici.

Le président français Emmanuel Macron a salué "un nouveau départ pour ce pays ami que la France soutient tant" et a vu dans l'accord la preuve que "malgré les difficultés, l'Europe avance".

- "Félicitations, camarades" -

L'Eurogroupe a accepté d'allonger de dix ans les échéances de remboursement d'une grande partie de la dette grecque, avec un début de remboursement en 2032 au lieu de 2022 jusqu'à présent.

Une mesure saluée d'un sarcasme par le Premier ministre des Finances de M. Tsipras début 2015, Yanis Varoufakis, partisan à l'époque de résister davantage aux créanciers : "Félicitations, camarades. (Les créanciers) ont étendu la faillite de la Grèce jusqu'en 2060 et appellent ça un... allègement de dette", a-t-il twitté.

Les ministres ont aussi validé le versement d'une toute dernière tranche d'aide de 15 milliards d'euros, dont 9,5 alimenteront le "matelas financier" prévu en sortie de programme.

Le FMI, qui n'a pas participé au dernier, restera impliqué dans la surveillance, a annoncé vendredi sa directrice générale, Christine Lagarde, présente à Luxembourg.

Elle a considéré qu'à "moyen terme" la dette grecque est soutenable "mais sur le long terme, nous avons des réserves".

"L'allégement de dette est plus important que ce à quoi nous nous attendions", ont estimé cependant les analystes de Citi European Economics dans une note.

La Grèce a renoué avec la croissance en 2017 ("1,4%) et table sur "1,9% cette année puis +2,3% l'an prochain, affichant désormais un excédent budgétaire de 0,8% du PIB, après un déficit de 15,1% en 2009.

Article complet sur https://fr.news.yahoo.com/gr??ce-accord ... 37655.html

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wesker
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Re: Face aux créanciers, Tsipras se veut ferme sur le système de retraites grec

Message non lu par wesker » 23 juin 2018, 13:18:34

Tout cela pour aboutir à la seule solution qui aurait pû et dû être pratiquée auparavant, à savoir l'allongement de la mâturité des titres de dettes et l'acceptation de réformes structurelles en contrepartie d'investissements productifs qui firent défaut, à la Grèce qui souffrait !

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Jeff Van Planet
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Re: Face aux créanciers, Tsipras se veut ferme sur le système de retraites grec

Message non lu par Jeff Van Planet » 23 juin 2018, 15:59:57

Bref, encore une belle leçon de vie à tous ceux qui nous prenaient pour des jambons en nous disant "mais jamais l'austérité ne produira de croissance ou de reprise pour payer la dette, il faut du déficit pour ça". Comme quoi les faits sont têtus.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

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Re: Face aux créanciers, Tsipras se veut ferme sur le système de retraites grec

Message non lu par albert » 23 juin 2018, 17:02:27

La Grèce à perdu le quart de son PIB, le chômage est à 20%. La dette, quoi qu'on dise, n'a pas été allégée mais seulement étalée et elle reste insoutenable. La Grèce est toujours sous la surveillance de l'UE, elle n'est pas prête de recouvrer sa liberté.

Tspiras n'a aucune raison de se vanter de la situation, car 1,4% de croissance dans une conjoncture aussi favorable et après tant d'années de recul, cela n'a rien de glorieux (la France a fait 2,3% en 2017). Ce qui compte pour l'avenir, c'est le potentiel de croissance, et avec une population active en baisse (les jeunes Grecs s'expatrient) et les investissements en berne, il n'y a pas lieu d'être optimiste pour ce pays.

Pour les Grecs, la vie est extrêmement difficile : nouvelles diminutions des retraites, imposition des bas revenus, privatisations au rabais des entreprises publiques. Les réformes structruelles succèdent aux réformes structurelles. Et aucun espoir à l'horizon puisque la dette ne sera jamais remboursée.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)

Hector

Re: Face aux créanciers, Tsipras se veut ferme sur le système de retraites grec

Message non lu par Hector » 23 juin 2018, 18:58:40

Et oui, la cigale grecque a été rattrapée par les fourmis. La Grèce s'en sort bien premièrement, elle a obtenu un ré échelonnement supplémentaire de sa dette auprès de la BCE et de l'UE. Et la Grèce est sur la voie du redressement avec un gouvernement de gauche très à gauche, mais qui obéit contraint et forcé à l'UE, et cela fait hurler les gauchistes. Car c'est la preuve que le gauchisme, le nationalisme ne mènent qu'à la misère et au désordre alors que la bonne gestion mène à la résurrection.

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Re: Face aux créanciers, Tsipras se veut ferme sur le système de retraites grec

Message non lu par wesker » 23 juin 2018, 20:11:19

Cela n'a absolument rien à avoir avec une histoire de cigale ou de fourmis hector mais de falsification des comptes, de mauvaises gestions et d'une volonté féroce de certains à la faire entrer dans des critères d'appartenance à une Union Européenne qui n'a pas tenu ses promesses à son égards

Par ailleurs se plaindre de la montée des populismes et passer des heures de débats pour pondre le 80 km/h ou les normes sur la dénomination des poissons me semblent parfaitement l'expliquer !

Hector

Re: Face aux créanciers, Tsipras se veut ferme sur le système de retraites grec

Message non lu par Hector » 23 juin 2018, 20:57:09

wesker a écrit :
23 juin 2018, 20:11:19
Cela n'a absolument rien à avoir avec une histoire de cigale ou de fourmis hector mais de falsification des comptes, de mauvaises gestions et d'une volonté féroce de certains à la faire entrer dans des critères d'appartenance à une Union Européenne qui n'a pas tenu ses promesses à son égards

Par ailleurs se plaindre de la montée des populismes et passer des heures de débats pour pondre le 80 km/h ou les normes sur la dénomination des poissons me semblent parfaitement l'expliquer !
Si laz Grèce n'avait pas été intégrée dans la zone Euro, le drachme se serait écroulé et le résultat aurait été le même plus ou moins. La démocratie grecque est récente et les populismes des socialistes Papandreou et des droiteux Caramanlis a tué cette économie assez faible. IL reste à la Grèce à remonter la pente. Le Portugal l'a fait, la Grèce le fera.

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Re: Face aux créanciers, Tsipras se veut ferme sur le système de retraites grec

Message non lu par wesker » 23 juin 2018, 21:08:57

Le Portugal l'a fait ? ? ? En chassant sa population et en devenant un paradis pour retraité aisé ? Est ce ta vision d'une Europe quii ne serait qu'une zone d'échange commerciaux, avec des pays industrialisés et d'autres qui seraient des maisons de retraites ou des centres de loisirs ? Est ton ambition à l'encontre de pays qui, qu'on le veuille ou non reste tout de même ceux uqi produisent et consomment le quart des richesses mondiales ?

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