A. Tsipras démissionne : Elections anticipées en Grèce

[albert]

Grèce : Syriza serait en tête dans les premiers sondages (La Tribune)

Les premières enquêtes attribuent entre 30 et 34 % des voix à Syriza contre 28 à 31 % à Nouvelle Démocratie. Alexis Tsipras pourrait devoir s'allier au Pasok et à un troisième parti.
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Aube Dorée devant le Pasok et le KKE
Derrière ces deux partis, les néo-nazis d'Aube Dorée obtiendraient entre 6 et 8 % et pourraient donc avoir progressé par rapport au scrutin de janvier 2015. Ils pourraient disposer de 19 députés et seraient le premier parti parmi les chômeurs. Viendrait ensuite le Pasok social-démocrate qui obtiendrait entre 5,6 % et 7,6 %. L'ancien parti des Papandréou se redresserait donc après avoir atteint en janvier un point bas à 4,5 % des voix. Le parti communiste KKE suivrait et pourrait aussi avoir progressé avec un score compris entre 5,4 % et 7,4
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Forte abstention
Le premier parti de Grèce sera sans doute néanmoins les abstentionnistes. L'échec de Syriza a provoqué un sentiment d'impuissance du politique qui a détourné les Grecs des urnes. Le taux d'abstention serait de 36 %, un niveau record pour un pays où, officiellement, le vote est obligatoire. Ce niveau de désaffection des urnes est le signe d'un désenchantement certain de la population qui se traduit aussi par la poussée apparente d'Aube Dorée et du KKE, ainsi que par l'émergence de l'EK, nouveau parti très anti-establishment.
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[politicien]

Le parti Syriza de gauche radicale d'Alexis Tsipras a remporté dimanche les élections anticipées en Grèce, avec un score de 33% à 35% des suffrages, devançant d'au moins 3 points la droite de Vangelis Meïmarakis, selon l'analyse affinée d'un sondage sortie des urnes. Le leader d'opposition a reconnu sa défaite.

Alexis Tsipras continue à surprendre. Alors que l'Europe s'attendait à une déroute de Syriza, annoncée dans les sondages, le parti du Premier ministre grec sortant a remporté dimanche les élections anticipées. Sa victoire est même nette, avec un score de 33% à 35% des suffrages, devançant d'au moins 3 points la droite de Vangelis Meïmarakis, selon l'analyse affinée d'un sondage sortie des urnes. Cette nouvelle estimation faite par une alliance de quatre instituts de sondages - resserrant les premières fourchettes - créditait le Syriza de 33% à 35% des voix, devant le grand parti d'opposition de droite Nouvelle Démocratie (ND) qui recueillerait de 28,5% à 30%.

Le dirigeant de la droite grecque Vangelis Meïmarakis a reconnu en début de soirée sa défaite aux législatives. "Il apparait que le Syriza et M. Tsipras sont premiers, je le félicite", a-t-il sobrement déclaré.

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http://www.lejdd.fr/International/Europ ... ite-752209

[wesker]

Si les électeurs ne se sont que faiblement mobilisés, c'est sans doute parce qu'en dépit d'une offre politique enrichie, élargie, la défiance prime sur la confiance.

Pour ceux qui se mobilisèrent ils ont reconduit Tsipras qui, qu'on le veuille ou non, fut celui qui a réussi à obtenir un accord avec les créanciers, certes acceptant l'austérité, mais plus favorable que ses concurrents ou des jusqu'au boutiste. Objectivement, croire ou laisser penser qu'une autre voie que celle là fut possible relève de la méconnaissance de réalité qui, faute de liquidités dans un pays écrasé par sa dette, aurait été bien plus néfaste.

Si nul ne peut se réjouir de l'orientation politique actuelle, qui explique d'ailleurs cette défiance et ces résultats, pour l'ensemble des familles politiques, chacun peut comprendre que l'alternative, en ce cas précis semble très difficile aussi pour les citoyens. Désormais disposant d'une légitimité, Tsipras pourra mettre en oeuvre l'accord sur lequel il engagea la Grèce, mais parviendra, aussi espérons le à engager avec d'autres familles politiques en Europe, une alternative crédible permettant de modifier les rapports de force actuels.

[Ramdams]

L'abstention à cette élection est encore moins faible que l'abstention aux élections législatives de 2012 en France. Qui s'assoit donc le plus sur le suffrage universel ? Les politiques français ou les politiques grecs ?

Sinon, Syriza n'a pas la majorité absolue mais la casse n'est pas énorme. Le parti perdra à tout casser 10 sièges sur les 150 qu'il avait. Mais au moins, Tsipras sait que les députés élus sous son étiquette sont favorables à ses intérêts, pas comme en janvier. Les dissidents, eux, seraient au-dessous du seuil de 3 %.

[Nombrilist]

Il faut croire qu'en Grèce, Tsipras reste l'homme qui a osé défier Bruxelles, l'Allemagne et le FMI.

[albert]

Tsipras a promis aux Grecs le changement, il leur a dit qu’il les protégerait au maximum des exigences de la Troïka, mais ce sont des promesses qu’il ne tiendra pas plus que celles qu’il a déjà trahies.

Il y aurait plus de 40 % d’abstention (il faudra vérifier ce chiffre lorsque les résultats définitifs seront connus), ce qui est beaucoup dans un pays où le vote est obligatoire.

Tsipras est doué pour remporter des élections, pas pour gouverner. Le plus dur, c’est ce qui va se passer ensuite, car la Grèce va irrésistiblement dans le mur, économiquement et socialement.

[albert]

Abstention : 44.5 %. Si l'on ajoute les bulletins blancs ou nuls (2.5 % contre 0.5 % lors des législatives du mois de janvier), cela fait 47 % des Grecs qui n'ont pas voulu choisir. Près d'un électeur sur deux.

[wesker]

Tsipras reste, pour nombre d'électeurs l'homme qui a osé contester les orientations et dispositions d'austérité que les partenaires européens, sous les exigences de l'Allemagne voulurent lui imposer. Dans un contexte d'isolement politique, d'absence de rapports de force il parvint à éviter une austérité pour seul horizon et de contrepartie, malgré le fait qu'il du se résigner à accepter un compromis.

Quiconque eût été en responsabilité aurait accepté un tel compromis, faute de liquidités et de possibilité de faire fonctionner une économie déjà fragilisée par la crise et par les spéculations, que la driote etl e pasok n'ont su dénoncer ou combattre.

Encore aujourd'hui, la droite, bien qu'ayant renouvelé, partiellement ses candidats n'a pas effectué ce travail nécessaire d'auto critique et d'évaluation de la situation, à l'instar de la droite française, enfoncée dans des querelles qui n'inspirent pas vraiment confiance pour rétablir le pays et éviter le pire. Nul ne croit, albert que la situation ira mieux à l'issue de cette élection, mais l'heure exige de désigner celui qui semble le plus en mesure d'obtenir, pour son pays des investissements et une confiance relative, quant à l'application d'un accord qui paraît inéluctable au vu de la situation politique en Europe.

[Ramdams]

Le scrutin est tout de même un camouflet pour Bruxelles puisque le chouchou de ce dernier "To Potami" recule de 6 sièges tandis que Nouvelle Démocratie qui, malgré sa minuscule remontée (+ 0.29 %), a tout de même perdu un siège par rapport à janvier. Le PASOK, allié au DIMAR, résiste assez bien.

Bref, Tsipras peut reconduire son alliance avec l'ANEL. Il n'a même pas besoin du PASOK même si consolider sa majorité parlementaire n'est pas de refus.

[wesker]

J'entend encore albert affirmer que Syriza ferait une coalition avec la droite ou le pasok. Attiser des craintes afin de faire prévaloir ses arguments ne me semble pas être une stratégie sérieuse de campagne.

Le résultat, obtenu par Unité Populaire constitue, aussi un désaveu pour une formation qui souhaitait rester attaché à des promesses qui se heurtent aux réalités des rapports politiques.

Au sortir de ce scrutin, Tsipras sorti, finalement relégitimé et crédible, il pourra, chacun l'espère conduire le programme sur lequel il s'est engagé, mais en même temps parvenir, autant que possible à obtenir des fonds, et des investissements nécessaire à la création d'emplois et à l'avenir dont ces citoyens ont besoin. C'est là sa dernière chance, je considère que les grecs eurent raison de lui laisser dérouler son plan, mais qu'ils seront d'autant plus exigeant qu'ils n'accordent qu'une confiance assez limité aux familles politiques qui, jusqu'à présent ne sont pas parvenus, selon eux, à instaurer une politique efficace de redressement et d'avenir.

[manolo]

Il faut croire qu'en Grèce, Tsipras reste l'homme qui a osé défier Bruxelles, l'Allemagne et le FMI.

Bah ça fait déjà beaucoup !!!
A part Chuck Norris, je vois pas qui peut faire mieux !

[albert]

J'entend encore albert affirmer que Syriza ferait une coalition avec la droite ou le pasok. Attiser des craintes afin de faire prévaloir ses arguments ne me semble pas être une stratégie sérieuse de campagne.

Mais c'est Tsipras lui-même qui avait envisagé de faire une alliance avec le Pasok ! Vous avez la mémoire courte ! Il se trouve qu'aujourd'hui, il n'en a pas besoin car les électeurs lui ont donné une majorité avec Anel, mais il était prêt à le faire, et il le fera peut-être dans l'avenir. En quoi est-ce attiser des craintes ? Ils défendent le même mémorandum, ils votent les mêmes textes au parlement, pourquoi ne pas gouverner ensemble, après tout ? Au moins les choses seraient claires et cela nous épargnerait cette comédie de partis qui s'affrontent verbalement et font les mêmes politiques.

[Jeff Van Planet]

Bon revoilà celui qui fut traité de traite qui repasse.

[Lucas]

Bon au moins les électeurs ont tranché, visiblement ils ne se sentent pas trahi par ce qu'il a fait à Bruxelles.

[wesker]

albert

Envisager une alliance avec une formation qui écarterait ses responsables favorables à des orientations opposés, n'est pas un signe de renoncement, au contraire, c'est un signe de responsabilité.

Tu est devenu un farouche opposant à Tsipras, croyant peut être encore au grand soir mais l'immense majorité des grecs, qui se sont prononcés, n'y croient pas et préfèrent le pragmatisme, combattif, devant composer avec des réalités que les promesses de lendemains qui chantent qui ne seront, de toutes manières pas mise en place. A l'autre extrémité, des extrémistes et une droite qui s'est contentée de changer quelques uns de ses candidats mais n'a pas su tirer les enseignements, ou un pasok qui s'est enfoncé dans ces certitudes t'aurais peut être mieux convenu, mais la réalité électorale que Tsipras, en s'opposant à ces orientations, mais tenant compte des effets sur le pays, est sorti renforcé de cette séquence. L'avenir reste à construire, c'est évident et les difficultés ne font que commencer.

Il faudra, à la Grèce, à la fois du courage pour accepter, sous la contrainte une austérité supplémentaire, et patienter pour percevoir les effets d'investissements qui devraient permettre de relancer une économie qui est, structurellement en déficit en raison de la faiblesse de sa production.