Après l'effort, le réconfort ? Maintenant qu'il a fait voter au Parlement les réformes budgétaires austères qu'exigeaient ses créanciers en gage de bonne volonté, le gouvernement grec tente de réunir sa majorité.
Si nous n'avons pas de majorité parlementaire, nous serons contraints à des élections", a mis en garde mercredi 29 juillet le Premier ministre grec Alexis Tsipras, très populaire, et qui pourrait être tenté de dissoudre l'Assemblée.
En attendant, le chef du gouvernement rappelle qu'il est désormais temps de passer à la partie positive de l'accord qu'il a finalement arraché après de longs mois de bras de fer avec les Européens et le Fonds monétaire international, dont les représentants sont arrivés mercredi à Athènes pour négocier.
Ce qui est très important, souligne-t-il mercredi, c'est que nous avons eu un engagement (des créanciers, NDLR) pour une réduction de dette, qui interviendra en novembre après le premier audit du programme."
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Mais encore plusieurs menaces
Le système bancaire. Le contrôle des capitaux, que le gouvernement a mis en œuvre le 29 juin, afin d'éviter un effondrement des banques, n'a été que très modérément assoupli : les retraits bancaires restent limités à 420 euros par semaine. La Bourse d'Athènes est toujours fermée, depuis un mois maintenant. La BCE a autorisé sa réouverture, mais après avoir relevé le plafond du montant de ses prêts d'urgence de 900 millions d'euros mercredi 22 juillet, elle l'a maintenu au même niveau mercredi 29. Difficile de savoir pour l'instant quand et comment le système bancaire va reprendre une activité normale.
Des réformes plus profondes. Certains - le FMI, dit-on - souhaiteraient que le gouvernement fasse adopter un nouveau train de réformes par le Parlement. Or, Athènes estime que "ni l'accord signé à l'issue du sommet du 12 juillet, ni la correspondance entre le ministre des Finances grec et le MES, ni les discussions avec les institutions jusqu'à ce jour ne justifient les articles de presse au sujet de nouvelles mesures préliminaires que devrait prendre le gouvernement grec".
Une décote trop faible. Certains craignent que les créanciers de la Grèce n'acceptent pas une décote suffisante. C'est ce scénario qu'a évoqué l'ancien ministre des Finances Yanis Varoufakis au sujet de son homologue allemand Wolfgang Schaüble : "Tout le monde sait que le Fonds monétaire international ne veut pas participer au nouveau programme mais Schaüble insiste pour en faire la condition de nouveaux prêts. J'ai le fort pressentiment qu'il n'y aura pas d'accord de financement le 20 août", disait-il lors d'une conversation dont le contenu a été révélé dimanche 26 juillet. Avant de conclure qu'une fois fait le constat d'échec, la Grèce sortira vraiment de la zone euro.
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